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fritzlang1971
26 abonnés
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5,0
Publiée le 17 avril 2011
Je viens de le revoir sur TCM hier en fin de matinée et c'est toujours un plaisir de voir ce film. Un grand classique du film noir. A voir absolument. Doc (sam jaffe), à sa sortie de prison, prépare et réussit un gros vol de bijoux. A noter, l'une des premières apparitions de Marilyn Monroe au ciné dans un petit rôle.
Ce superbe film noir peut évoquer mélodie en sous sol de verneuil, avec son histoire de cambriolage , plan soi disant infaillible, mais tournant inévitablement au fiasco. On est littéralement absorbé par l'histoire , et l'on ne décroche pas un instant. Encore un incontournable de john huston.
Considéré comme l'un des films majeurs du réalisateur John Huston et comme l'un des chefs d'oeuvre du genre, The Asphalt Jungle n'a pas réussi à me convaincre sur la longueur. Après une exposition lente mais plutôt captivante le film se perd dans l'étude psychologique fort peu intéressante de ses quelques personnages, au détriment des scènes d'action ou tout simplement des rebondissements. Par conséquent l'intrigue devient lassante et pénible à suivre, John Huston s'attardant trop sur des caractères ténus, sans grandes épaisseurs, allant parfois jusqu'à un système de stéréotypes ( bookmaker alcoolique, avocat véreux, chauffeur fiable...). Le personnage joué par Sterling Hayden est peut-être le plus intéressant de la galerie, homme de main lucide tour à tour héroïque puis faible, un adepte des courses hippiques annonçant le gangster de L'Ultime Razzia de Stanley Kubrick. Sinon la mise en scène de John Huston s'avère respectable, parfois brillante ( utilisation astucieuse des décors, belle manière de filmer la ville...) mais ne parvient pas réellement à nous tirer de l'ennui global. Un film surestimé bien qu'indubitablement maîtrisé, voilà ce qu'est peut-être The Asphalt Jungle...
Un grand film noir à la mise en scène superbement soignée. Le scénario met en avant les ambitions de chacun et nous montre les hommes avant les gangsters.
L'oeuvre précurseur du genre "film de hold-up" et peut-être le meilleur. Si la scène du cambriolage est incontestablement un morceau de bravoure où le metteur en scène a fait le choix très judicieux, qui inspirera bon nombre de cinéaste par la suite, de ne pas mettre de musique pendant cette séquence la laissant "parler" toute seule, c'est surtout dans la description des personnages que le film est remarquable. Les présentant comme des véritables êtres humains, et non pas comme des gangsters sans pitié, ils se révèlent très attachants. Louis Calhern, Sterling Hayden, Jean Hagen (très émouvante !), Sam Jaffe et la déjà lumineuse Marilyn Monroe sont ceux qui se distinguent le plus d'un casting parfait. Portée par la réalisation virtuose réaliste et stylisée de John Huston qui atteint son sommet sur un final aussi mémorable que déchirant, "Quand la ville dort" a tout pour constituer un des chefs d'oeuvre du genre.
John Huston nous livre une histoire de cass où les héros sont les braqueurs, chose peu conventionnelle à l'époque. On les suit ainsi à travers une intrigue bien ficelée, mêlant enquête policière et coups fourrés entre crapules. Mais "The Asphalt Jungle" vaut surtout pour sa mise en scène : acteurs épatants (Sterling Hayden et Sam Jaffe en tête), réalisation virtuose et jeux avec les gros plans, ou encore un éclairage et une photographie assez impressionnants. Il plane également sur ce film noir l'ombre de la fatalité, qui confère au final une morale classique à l'ensemble. Du très bon cru.
Film fondateur du film de cambriolage et aboutissement du film noir. Le film ne tombe pas dans les stéréotypes du genre, pas de grosses ficelles narratives feuilletonesques (comme dans "Heat" par exemple). On a un groupe d'hommes au bord du gouffre au début de l'action et qui vont à leur perte chacun par son chemin : la dimension tragique est parfaite, sans artifice, sans facilité. C'est aussi un aboutissement esthétique : le noir et blanc de la photo, les ombres et les lumières portent à la perfection ce que le genre portait déjà. Indispensable !
Un très très bon film avec de super acteurs. Une intrigue parfaite, des personnages développés, des gros plans efficaces, des mimiques.Sterling Hayden fait une interprétation de premier choix en gros dur au coeur tendre. A ne pas manquer.
Polar superbe et captivant (3.75/4 ). Classique parfaitement maitrisé, Asphalt jungle est un policier magnifiquement tourné qui mélange savamment les ingrédients d'un excellent cinéma: intrigue, drame, tension, le tout sur un ton mi-ironique mi-profond. Réalisé par John Huston en 1950 ce film est bati autour d'une histoire de gangster somme toute peu originale en soi mais littéralement transcendée par la qualité de la réalisation et de la photographie. L'attention portée au détails et la minutie avec laquelle Huston élabore son récit happe le spectateur au coeur de l'histoire. Comme dans The Big Heat l'atmosphère sombre du milieu du crime organisé est parfaitement restituée, mais il faut noter en outre que chaque personnage incarne son rôle avec une justesse étonnante. La qualité des second rôle est surprenante et Louis Calhern en avocat verreux est impressionnant de talent. La beauté des plans en fait sans doute un modèle de sobriété et d'efficacité dans l'histoire du cinéma, dans la lignée de Laura d'Otto Preminger. Dénué de concession à la facilité, d'une grande expressivité sans épanchements excessifs, ce film trouve le ton juste du début jusqu'à la fin.
Le plaisir devant «The Asphalt Jungle» (USA, 1950) de John Huston se nourrit d’autre chose que de son casting remarquable. L’écriture aiguisée des personnages et la lumière traçant des contours perlés prêtent aux lieux et aux actions du film une intensité singulière. Entre Preminger et une production de série B à la Joseph M. Newman, Huston œuvre à la construction d’un univers. A juste raison, on peut lire en divers endroits que «The Asphalt Jungle» considère tous les personnages avec une telle précision qu’il n’aurait pas fallu moins d’un film pour chacun afin d’en explorer l’entière personnalité. Mieux, aujourd’hui, nous aurions pu en faire une série. «The Asphalt Jungle» comme un pilote, archétype pour une série comme «The Sopranos». Concentré sur un seul événement nodal, le braquage d’une fameuse bijouterie, le film de Huston éparpille les lignes vers d’autre récit, produisant le sentiment d’une réalité régit par autre chose que la volonté narrative de Huston. Le récit se situe dans le monde suant de la Prohibition, cadre historique favori des films noirs de série B, loin d’une ligne de conduite narrative telle que chez Hitchcock. Le plaisir provient des visages ardents, aux contours nimbés manifestement travaillés par le directeur de la photographie Harold Rosson. Ce soin porté à la représentation des malfrats, et qui a laissé croire à l’époque que Huston se voulait bienveillant à l’égard de l’organisation du crime, ne profite qu’à la majoration photogénique de l’intrigue. «The Asphalt Jungle» n’en ressort que plus palpitant. S’ouvrant puis se refermant sur le personnage de Dix, le récit a l’audace de tracer la trajectoire d’un échec. Les longues focales qui estompent la profondeur soustraient à l’image comme dans le récit toute perception de l’horizon. «Le hasard joue contre nous» s’étonne le Doc à la suite du braquage. C’est que le sentiment de vie, que tout cultive dans le film, ne peut se faire sans l’impression d’une fatalité.
Quand la ville dort ne fait pas partie pour moi des plus grand films noirs de l'histoire ( je lui préfère Laura, la Femme au Portrait ou encore Casablanca en autres ), mais il reste tout de même un très bon film de la part de John Huston. Cette histoire de vol de bijoux adapté du roman de William Riley Burnett est très agréable à suivre, notamment grâce à une très bonne mise en scène du réalisateur du Faucon Maltais. Sterling Hayden ( Johnny Guitar ) est vraiment excellent dans le rôle de Dix, il est accompagné de quelques grands noms, notamment celui de l'excellent Louis Calhern dans le rôle de l'avocat, de Sam Jaffe dans le rôle de " Doc " et d'une Marilyn Monroe qui possédait l'un de ses premiers rôles au cinéma, un petit rôle mais assez important dans l'intrigue du film. La photographie en noir et blanc de Harold Rossom est absolument magnifique et reste le plus gros atout de ce film ( comme souvent dans les films noirs d'ailleurs ), par contre la musique de Miklos Rosza est certes sympathique, mais ne fait pas partie des plus belles partitions de ce compositeur à mon sens. Il s'agit donc d'un très bon film à visionner mais qui possède tout de même quelques passages assez long et qui nuisent quelques peu à l'intrigue du film et qui l'empêche par la même occasion, pour moi, d'être un classique dans son genre. 16/20
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5,0
Publiée le 16 octobre 2014
John Huston est l'auteur qui confèrera à ses personnages de hèros dèchus la plus forte dose d'humanitè, dans un monument du film noir qui compte parmi les manifestations les plus sincères et les plus sensibles de cette nouvelle forme de romantisme! Un thème relativement nouveau se dèveloppe dans le cinoche des 50's : celui du hold-up, qui permet à Huston d'ètudier l'organisation interne des gangs et de nous livrer dans la même occasion le plus beau cambriolage de l'histoire du cinèma! La grande ville attire à elle ceux qui ont une revanche à prendre! Ainsi dans "The Asphalt Jungle", un personnage nommè Dix participe à un hold-up avec une seule idèe en tête : racheter la ferme du Kentucky que ses parents irlandais ont du quitter ; mais il est difficile d'èchapper à la ville : Dix n'aura que le temps d'aller expirer aux pieds des chevaux de cette ferme dont il rêvait chaque nuit! Inoubliable Sterling Hayden, inoubliable final, inoubliable moment de cinèma...
John Huston signe un très bon film noir, comme à son habitude. Le scénario est très vraisemblable et réaliste. On ne peut plus nier son génie dans ce domaine. En revanche il aurait pu inverser la fin : mettre en premier la mort de Sterling Hayden puis ensuite l'arrestation de Riedenschneider, cela aurait clos le film encore mieux. En effet, l'arrestatrion est très intelligente et passionante, puis le rythme ralentie illicot après jusqu'à 10 minutes plus tard où Sterling meurt. La première fois que je l'ai vu il y a deux ans, j'avais oublié ce moment et pour moi le film se finissait une fois le Doc arrêté. A voir absolument pour l'interprétation de Sam Jaffé, Hayden bien sure, Louis Calhern, ou alors la présence des débuts de Monroe en petite garce qui après avoir vendue Louis C, lui demande si son voyage à Cuba tiend toujours ! Cette réplique m'a beaucoup fait rire.