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Un visiteur
4,0
Publiée le 2 mars 2016
Ça c'est du bon film noir : une intrigue prenante et bien fichue, une palette de personnages humains et pas manichéens, d'ailleurs tous très bien développés, des séquences marquantes (ici le braquage) et de bons acteurs (on notera ici la courte apparition de la magnifique Marylin Monroe). Le seul bémol de ce film est pour moi le fait qu'il manque un peu de tension. Ça reste du très bon niveau de film policier.
A la fois parangon du film noir et œuvre séminale (jusqu'à Kubrick qui en fera un remake avec "The Killing"), "The Asphalt Jungle" compte parmi les chefs d'œuvre de John Huston. Tout ici est poussé à la perfection : la rigueur de l'intrigue qui retrouve la force des grandes tragédies classiques, la complexité de personnages pris dans les raies de leurs obsessions, le pouvoir de fascination des images et bien sûr le pouvoir absolu de la mise en scène (un découpage implacable, une science savante et altière du plan séquence, une sensibilité infinie dans les cadres). Mais au-delà du brio de l'ensemble, la force du film tient à l'incroyable humanité que Huston met dans ses personnages ; des personnages qui se construisent tous leur propres prisons en essayant de vivre leurs rêves. Et de nous rappeler que ce qui nous tue est aussi ce qui nous fait vivre. Indispensable.
John Huston signe un très bon film noir, comme à son habitude. Le scénario est très vraisemblable et réaliste. On ne peut plus nier son génie dans ce domaine. En revanche il aurait pu inverser la fin : mettre en premier la mort de Sterling Hayden puis ensuite l'arrestation de Riedenschneider, cela aurait clos le film encore mieux. En effet, l'arrestatrion est très intelligente et passionante, puis le rythme ralentie illicot après jusqu'à 10 minutes plus tard où Sterling meurt. La première fois que je l'ai vu il y a deux ans, j'avais oublié ce moment et pour moi le film se finissait une fois le Doc arrêté. A voir absolument pour l'interprétation de Sam Jaffé, Hayden bien sure, Louis Calhern, ou alors la présence des débuts de Monroe en petite garce qui après avoir vendue Louis C, lui demande si son voyage à Cuba tiend toujours ! Cette réplique m'a beaucoup fait rire.
Un classique du film noir dans lequel S. Hayden impressionne à la tête d'un casting irréprochable, des vrais personnages, un scénario intelligent parfaitement mené, une mise en scène solide de John Huston, tout pour faire de ce thriller psychologique un vrai chef d'oeuvre.
Je viens de le revoir sur TCM hier en fin de matinée et c'est toujours un plaisir de voir ce film. Un grand classique du film noir. A voir absolument. Doc (sam jaffe), à sa sortie de prison, prépare et réussit un gros vol de bijoux. A noter, l'une des premières apparitions de Marilyn Monroe au ciné dans un petit rôle.
Un très très bon film avec de super acteurs. Une intrigue parfaite, des personnages développés, des gros plans efficaces, des mimiques.Sterling Hayden fait une interprétation de premier choix en gros dur au coeur tendre. A ne pas manquer.
Quand la ville dort, certains rêvent d'or. Un classique du film noir qui confronte la psychologie de plusieurs gangsters autour d’un hold-up, porté par un casting impeccable, avec en prime un petit rôle pour Marylin, mais une grande apparition pour nous !
John Huston ouvrait magistralement la décennie 1950 avec "The Asphalt Jungle" qui aura marqué une date certaine dans le genre des films de cambriolages. Au programme, un casse typiquement hustonien avec des individus désabusés et une entreprise vouée à l'échec. Avec une minutie impressionnante, le cinéaste décortique chaque rouage de son sujet et son incapacité à s'imbriquer dans l'entreprise. S'attachant comme souvent à ses personnages, Huston met en avant leurs fragilités, leurs problèmes, en somme ce qui ne les rend pas à la hauteur d'un tel projet. Il ne s'agit nullement d'une démarche de compassion à l'égard de la crapule mais plutôt d'une interrogation perpétuelle de la fatalité, comme il le fait dire à l'un des cerveaux du casse. Le cinéaste y offrit par ailleurs un premier rôle important à Marilyn Monroe déjà étincelante. Un classique intemporel du genre.
Revoir ce film n'a fait que confirmer points par points ce que j'en avais pensé la première fois que je l'ai vu il y a six ou sept ans. "Quand la ville dort" est un des plus grands films noirs jamais réalisés. Et, pour ne rien gâcher, il se paie le luxe d'être le premier film de casse. N'en jetez plus, la coupe est positivement pleine. Tout fonctionne parfaitement, du début à la fin. Sans être étouffante comme elle l'était dans "Le grand sommeil", l'ambiance est tendue à mort. Tous les personnages, à leurs niveaux, évoluent dans un climat de stress. L'histoire est solide et passionnante. Et, pour lui donner le maximum de corps, Huston opte pour une mise en scène aussi virtuose qu'abrupte. Dans certains plans, on a l'impression qu'un détail nous est passé sous le nez, mais, dès le plan suivant, on mesure les répercussions dudit détail. Et, pour couronner le tout, l'interprétation est remarquable. Tous les acteurs sont excellents. Avec une mention plus pour Sam Jaffe et Sterling Hayden. Il y a 13 ans, le film a été inscrit au National Film Registry en vue d'une conservation à la Bibliothèque Nationale des États-Unis... le contraire aurait été parfaitement injuste.
« Quand la Ville Dort » est un film noir urbain qui amenuise l’action pour se concentrer essentiellement sur ces personnages, pas nécessairement les plus recommandables de la société. La distribution illumine la sombre photographie souhaitée par John Huston, de Sterling Hayden à Sam Jaffe, en passant par le très chic Louis Calhern, la belle Jean Hagen et une jeune starlette en devenir, Marilyn Monroe. Une œuvre bavarde donc dont la scène du casse manque étonnamment de grandeur au contraire de sa fin, tout simplement magnifique.
La grande particularité de l’adaptation qu’a faite John Huston du roman de William Hammett n’est finalement pas tant son fatalisme, celui-là même qui lui a permis d’être considéré comme un film noir, mais bien le point de vue avec lequel est raconté ce cambriolage. En 1950, le code Hayes en vigueur ne permettait en effet pas aux réalisateurs américains de considérer des gangsters comme les héros de leurs films mais Quand la ville dort se révèle malgré cela une introduction extrêmement minutieuse dans le monde du grand-banditisme, s’attardant intelligemment sur la psychologie et les ambitions de chaque personnage, ainsi qu’une intrigue bien construite sur les tenants et aboutissants d’un hold-up. Malgré ses quelques baisses de rythme, le scénario est cela précurseur d’un sous-genre qui devra par la suite particulièrement populaire, mais le film ne serait pas un tel chef d’œuvre sans la qualité formelle apportée par le travail sur l’image du directeur de la photographie Harold Rosson qui inonde le récit d’une atmosphère à la noirceur oppressante. Le casting est lui-aussi à la hauteur des enjeux puisque Sterling Hayden et Sam Jaffe, pour ne citer qu’eux, incarnent des personnages mémorables, qui eux-aussi deviendront, au fil des années, des clichés incontournables du genre.
Tres beau polar. Moderne et soigné. Pas de héros dans ce film mais plusieurs personnages qui se croisent se téléscopent autour d'un braquage de bijoux qui vire au carnage. Mon seul regret, le dvd était défecteux du coup j'ai loupé la fin....
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5,0
Publiée le 16 octobre 2014
John Huston est l'auteur qui confèrera à ses personnages de hèros dèchus la plus forte dose d'humanitè, dans un monument du film noir qui compte parmi les manifestations les plus sincères et les plus sensibles de cette nouvelle forme de romantisme! Un thème relativement nouveau se dèveloppe dans le cinoche des 50's : celui du hold-up, qui permet à Huston d'ètudier l'organisation interne des gangs et de nous livrer dans la même occasion le plus beau cambriolage de l'histoire du cinèma! La grande ville attire à elle ceux qui ont une revanche à prendre! Ainsi dans "The Asphalt Jungle", un personnage nommè Dix participe à un hold-up avec une seule idèe en tête : racheter la ferme du Kentucky que ses parents irlandais ont du quitter ; mais il est difficile d'èchapper à la ville : Dix n'aura que le temps d'aller expirer aux pieds des chevaux de cette ferme dont il rêvait chaque nuit! Inoubliable Sterling Hayden, inoubliable final, inoubliable moment de cinèma...
Les deux premiers tiers (préparation du casse, puis le casse) sont excellents de noirceur, très bien écrits. Mais le dernier tiers (l'après-casse) est malheureusement trop long et prévisible rétrospectivement selon les canons du genre. Très bon film malgré tout !
la critique que l'on peut faire à ce film porte quand même sur le casse autour du quel tourne l' histoire. En gros pour faire un casse , il suffirait de faire un trou dans un mur, passer sous le rayon laser en rampant par terre ( il fallait y penser) forcer le coffre et prendre le magot. En fait John Huston n'est pas trop intéressé par faire un film d'action mais plutôt par décrire le milieu de la pègre urbaine en s'attardant individuellement sur chaque personnage . Et sur ce point le film est plutôt réussi. On s'attache au destin de chaque personnage qui gagne en épaisseur et intensité. Au final c'est un film que j'aime bien avec un très bon casting et une belle photo mais qui me donne un sentiment d'incomplétude comme si le metteur en scène avait réussi à créer un univers habité par des personnages intéressants mais dans lequel il ne se passe finalement pas grand chose . Et puis à force de porter un regard empreint d'humanité sur chacun des personnages , ils deviennent un peu artificiellement tous touchants, voire presque nobles prenant par un effet de balancier trop prononcé le contrepied des films de gangsters précédents qui les montraient au contraire tous comme étant des caïds durs et insensibles. Un film bien sûr à voir mais qui n'est pas à mon humble avis le chef d' œuvre annoncé loin s'en faut .