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Un visiteur
1,0
Publiée le 4 novembre 2009
hormis le petit mystère sur la jeunesse "éternelle" de l'actrice le film n'a pas grand chose à offrir juste un dernier petit coup de griffes usées de Wilder sur le milieu du cinéma et ceux qui l'entoure.
Une adaptation relativement fidèle, quoique assez libre, de la nouvelle de Thomas Tryon, qui retranscrit assez bien le côté mystérieux de l'intrigue dans sa première partie. Marthe Keller, au sommet de sa beauté, est somptueuse dans le rôle de Fedora. L'histoire tragique de cette terrible supercherie est servie par une musique non moins dramatique et mystérieuse à souhait. Par ailleurs, "Fedora" aborde avec justesse le sujet du star system : la célébrité, comment rester jeune à tout prix... et à quel prix, justement !
« Boulevard du crépuscule » traitait déjà avec amertume de la fin d’une période dans l’histoire du cinéma, le passage du muet au parlant, « Fedora » quand à lui enterre au propre comme au figuré le vieil Hollywood, celui des studios, ringardisé par le nouveau (à l’époque), celui des jeunes cinéastes « en jeans et barbus » (dixit l’héroïne). Sur les deux films plane la même folie décadente, avec une distance moins ironique pour « Fedora », Wilder sentant peut être aussi la fin de son règne (c’est son avant dernier film). Sur la forme, « Sunset boulevard » avait des allures de film d’épouvante gothique, ici on est plus dans le suspense psychologique façon De Palma, c’est peut être la seule faiblesse du film, son intrigue abracadabrante. Pour le reste, cette histoire de miroir aux alouettes et de gloire éternel factice ne pourra que toucher les amateurs de cinéma. Reste à savoir qui va enterrer les stars du nouvel Hollywood, devenu vieilles à leurs tour.