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cylon86
2 566 abonnés
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3,0
Publiée le 27 février 2014
Ce n'est certainement pas le film le plus connu d'Alfred Hitchcock et ce n'est pas non plus le meilleur mais ce film de procès vaut quand même le détour, ne serait-ce que pour le charme de ses interprètes, au service d'une histoire solidement construite. En effet, les déboires de cet avocat, amoureux de la femme accusée de meurtre qu'il doit défendre, sont intéressants et très bien traités en particulier quand il perd bien et que sa femme tente de lui faire reprendre ses esprits. Il faut dire que dans ces rôles, il y a Gregory Peck et Ann Todd qui sont tous deux excellents. Et si l'on a connu la mise en scène du réalisateur plus inspirée, les scènes de procès sont de qualité, pimentées par la présence de Charles Laughton en juge un peu blasé.
Un film bien surprenant (dans le mauvais sens du terme) de Môsieur Hitchcock. Les acteurs ne semblent pas pleinement impliqués dans leur rôle, ce qui se répercute au final sur la crédibilité de l'histoire qui nous est contée. Même le Maître n'a pas vraiment l'air d'avoir eu du plaisir à faire ce film, les scènes du procès en sont les parfaits exemples avec des plans guère enthousiasmants pour les yeux. Bref, un film très moyen comme Hitchcock en a rarement fait et qu'il n'est pas relativement nécessaire d'avoir vu.
La cécité par le fantasme, oui, c'est possible. Le film traite de l'adulation sans limites, de la passion défendue, des regards cachés, des pensées esquissées au plus profond de l'âme. Et il traite donc de la nature humaine qui se déchire à en perdre la raison ; juste parce qu'elle est incapable de vivre avec les autres. Hitchtcock parle du malêtre de la vie commune, du fantasme de l'inconnu, en jouant sur une triple intrigue amoureuse des plus sombres et des plus marquantes, qu'il conclut par une douceur inespérée.
Le procès Paradine, en plus d'être captivant et de prendre vite des tournures d'incontournable, fait naître en nous tant de sentiments de haine et de rejet qui sont propres aux personnages et qui s'induisent en nous à mesure que les minutes passent, qu'il est plus qu'un film mais une véritable expérience d'introspection. L'atmosphère de cette cour de justice implacable, où la vérité transparaît plus des yeux que des bouches, pèse sur nos épaules d'un poids insoutenable ; presque aussi insoutenable que le génie du maître derrière la caméra.
L'histoire est pas mal, cependant le film vaut le coup d'oeil grâce au suspense qu' Hitchcock arrive a nous procurer. On a l'impression d'assister à une partie d'échec dans laquelle tous les personnages sont des pions. Cependant ce n'est pas une oeuvre majeure dans la filmographie du "maître".
"Le Procès Paradine"(1947)est loin de faire partie des oeuvres géniales d'Alfred Hitchcock,Je dirais même qu'on y reconnâit à peine sa patte,étant donné l'influence omnipotente du producteur David O.Selznick,qui mutila le montage du maître,changea des dialogues et même des décors.De son côté,Hitchcok ne se passionnait guère pour l'histoire,et du côté de sa mise en scène,hormis un procès,filmé de façon originale à 4 caméras fixes,rien de bien transcendant.Gregory Peck,particulièrement absent pour le coup,y incarne un avocat,tombant sous le charme de la riche veuve qu'il défend.L'enjeu n'est pas tellement de savoir si elle a tuée ou non son mari aveugle,mais plutôt de voir si l'avocat va se rendre compte de ses convictions erronées.Le film se déroule en 3 actes:discussions à bâtons romus dans le bureau du juge(un repoussant Charles Laughton),visite du lieu du supposé crime(le manoir)et enfin le procès.Ce dernier ne se démarque pas vraiment,étant long et soporiphique.Il faut noter aussi que l'intrigue est étonnamment simpliste,qui a du mal à capter l'attention.Un des rares échecs de Hitch.
Un Hitchcock décevant! Le Maître ne peut pas nous livrer une merveille à chaque film, il faut parfois nous contenter d'oeuvres mineures, et celle ci en fait partie. Signalons néanmoins les nombreux points forts du film: il possède un scénario complexe, riche et intéressant en bien des points. Les dialogues sont d'une étonnnte subtilité, comme souvent chez Hitchcock, et de nombreuses scènes ne sont pas dépourvues d'intensité; enfin, les personnages sont gloalement intéressants ou charismatiques, et l'ambiance captive au début du film par son côté mystérieux et ambigu. Pourtant jamais ça ne prend vraiment; difficile, en effet, de s'attacher au personnage principal; difficile aussi d'être intéressé par cette sombre histoire de procès, qui consiste en d'interminables palabres, mais qu'aucun flash back ne vient appuyer (ça marchait pourtant très bien dans "la Vérité"). Les scènes qui auraient pu être réussies sont gâchées par une musique tonitruante et mal placée; quand à la fin, elle est sans doute la scène la plus regrettable du film: elle coupe court à tout une une intrigue et à une panoplie d'enjeux. Si il faut reconnaître au film une chose, c'est son ambition. Mais une ambition qui est loin de tenir ses promesses: aucune des pistes intéressantes du film ne sont menées à leur terme. ça reste un film de qualité, mais qu'on aura certainement totalement oublié d'ici quelques années...
Un très bon film d'Hitchcock, filmé avec retenu. Le scénario est très bien construit et nous tient pendant presque 2h. Gregory Peck joue admirablement l'homme tourmenté, dont le coeur chavire pour deux femmes. Charles Laugthon impose le respect et permet de poser "les bases du film". Quant à Ann Todd, je n'ai pas accroché à son jeu, car beaucoup trop muet, et à mon sens, les emotions qu'elle aurait dûe dégager, étaient tous simplement absente.
Pourquoi tant de critique négative pour ce film? La photographie est excellente, les acteurs bons, Charles Laughton excellent même dans son role de juge. Le regard perçant du réalisateur croque parfaitement l'avant procès, l'arrière procès et le procès. Mieux encore en resserant l'intrigue il évite de tomber dans ces scènes artificielles qui parsèment beaucoup de ses oeuvres.
Dernière collaboration entre Alfred Hitchcock et David O. Selznick, c’est un film de procès. « The Paradine Case » (USA, 1946) repose sur une intrigue qui pourrait être celle de n’importe quel autre film de procès (de Capra à Lumet). Une femme est accusée d’avoir assassiné son époux (aveugle) et l’avocat qui doit la défendre s’éprend d’amour pour elle. Tout film de procès, en-soi, est menacé par un excès d’intellectualisme. La mécanique de ce genre de film repose sur les joutes oratoires, la rhétorique verbale et la dialectique des mots. D’une manière générale, l’action occupe peu de place. Et la mise en scène est souvient bien seule, appuyée sur la performance des acteurs, pour insuffler au récit sa pleine vivacité. Le spectateur y met rarement ses sentiments et joue plutôt de son intelligence, quitte à ébranler ses aprioris (cf. « 12 Angry Men »). « The Paradine Case », d’emblée, part mal : le scénario, originairement écrit par Mme. Hitchcock, est pleinement retravaillé par Selznick lui-même. Le producteur a remanié le script tout au long du tournage, amenant à Hitchcock de nouvelles feuilles à tourner tous les deux jours. Résultat : vingt sept jours de retard au tournage. La première des morales enseignées par « The Paradine Case » : ne jamais laisser un producteur écrire un scénario, même s’il porte un nom aussi illustre que David O. Selznick. L’histoire est des plus plates et mêmes les rebondissements dramatiques échouent par trop de complexité. A côté de cette intrigue, le « Young Mr. Lincoln » de Ford, pourtant pas son meilleur, passe aisément pour un chef-d’œuvre. Dans cet imbroglio hollywoodien, que reste-t-il de la Hitch’ touch ? Des manies de travellings circonflexes, des éclairages alambiqués qui nous font regretter les ombres subtiles d’Harry Stradling dans « Suspicion ». L’arrière-fond petit-bourgeois, où le célèbre avocat (Gregory Peck qui fait le baryton et lève le sourcil circonspect) menace son mariage en s’enamourant de sa cliente meurtrière, ne sert que de décor conventionnel à un film finalement faussement subversif.
Scénario qui narre l'histoire d'un meurtre (donc film de prétoire) avec très peu de rebondissements et des dialogues faiblards ce qui fait deux défauts ce genre. Les scènes de procès sont plus intéressantes que le début du film et la dose de romantisme injectée au récit qui est plutôt niais. Cela dit les acteurs sont tous bien et surtout Charles Laughton en odieux juge, un rôle qui lui va comme un gant.
Le Procès Paradine est très loin d'être le meilleur Hitchcock, la faute à un manque de rythme, de suspense, d'humour et d'émotion. De même l'histoire n'est pas trépidante, une banale histoire de tromperie amoureuse. Pour autant les acteurs sont bons, en premier Gregory Peck excellent en avocat intègre mais pas infaillible car il va tomber amoureux de sa cliente ce qui va le conduire à la perte de son prestige. Sa femme s'en sort bien (Ann Todd) bien que les scènes avec elle sont un peu longues et mièvres à mon goût. L'excellent Charles Laughton interprète un juge rancunier après avoir essuyé une veste par la femme de l'avocat. Enfin la ténébreuse Alida Valli interprétant Mrs Paradine. Il y a peu de prouesse techniques si ce n'est les plans au tribunal qui sont bien menés et la belle photographie. La longue scène de procès (30 min) se laisse suivre en même temps que les rebondissements. Pas mal.
Un bon cru . Alida Valli est magnifique en tueuse qui refuse de prendre la perche tendue par son avocat devenu fou d’amour. Peck, quoique la critique en ait dit à l’époque, est tout à fait crédible dans ce rôle d’époux un peu las pris dans le piège d’une femme fatale. Une femme fatale dont on ne comprend pas très bien le jeu refusant de faire accuser le valet de son mari. Ann Todd en épouse résignée qui choisi la compréhension dans un combat qu’elle sait perdu d’avance est très convaincante. Laughton a un petit rôle de juge libidineux qui en une scène où il fait des avances ouvertes à la femme de Peck nous donne à voir l’ensemble de sa personnalité et de son talent . Un film sous-estimé qui en vaut bien d’autres du grand Alfred
Avec le Procès Paradine Hitchcock met en scène l’une de ses situations favorites : la femme fatale en péril… Même s’il n’est pas son film le plus réussi, il demeure agréable à suivre par l’habile mise en scène du procès et les mœurs troubles de ses personnages principaux, en dépit d’une intrigue qui tire en longueur.. Le charisme de Gregory Peck et le charme d’Ann Todd confèrent au film un indéniable cachet.