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rogertg2
31 abonnés
762 critiques
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2,5
Publiée le 19 septembre 2007
Un "suspens" dont on devine assez rapidement le dénouement. Les acteurs sont tous excellents et on ne s'ennuie pas bien qu'il y ait cependant quelques longueurs.
Le procès Paradine est un Hitchcock assez mineur. Le scénario est en effet long à se mettre en place, la meilleure partie étant le procès et il est même assez dommage que spoiler: la fin de l'affaire ne soit pas montrée . La fin, un peu décevante ne se tourne spoiler: que sur les considérations autour de l'avocat, de son échec au lieu de montrer les conclusions du procès.
Si Hitchcock livre une réalisation tout à fait correcte, il ne réussi pas à embarquer le spectateur comme il le fait habituellement et quelques longueurs se font sentir. Une petit déception pour le maître !
Une déception, surtout après coup, parce que jusqu'à la fin on croit qu'il va se passer quelque choses, un retournement de situation, un truc, une astuce… non rien, tout cela est à la fois plat et compliqué (qu'on m'explique cette histoire de va-et-vient dans le couloir des chambres où a eu lieu le crime). Et puis la psychologie et le comportement des personnages frôlent l'incompréhensible. Que Peck se comporte de façon surprenante passe encore puisque c'est le sujet du film, mais ici tous les personnages principaux sont totalement imprévisibles que ce soit l'accusée, Jourdan ou la femme de Peck, le pompon étant atteint par Laughton dans une scène spoiler: où il drague lourdement la femme de Peck dans le dos de celui-ci, faut pas déconner non plus, on aurait aimé un peu plus de subtilité ! La direction d'acteurs est moyenne et si Peck et Laughton sont bons, Alida Valli est transparente et Jourdan carrément mauvais. Cela dit c'est de l'Hitchcock, techniquement c'est superbe et il sait nous éviter l'ennui, mais la technique à elle seul n'a jamais suffit à faire un bon film.
Je ne comprends pas, moi non plus, pourquoi tant de critiques négatives sur ce film que j'ai trouvé splendide. Ce n'est pas seulement un film de suspense (excellent en tant que tel) c'est un film qui parle d'amour, d'humilité, de vanité. La photographie est somptueuse avec des éclairages dignes de la plus belle photo de studio. L'interprétation est exceptionnelle; la réalisation digne de Hithcock. la partie du film relatant le procès proprement dit est exceptionnelle. A voir et revoir sans modération.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 10 mai 2021
C'est un effort décevant de l'équipe Hitchcock et Selznick. Son plus grand défaut est probablement son incapacité à contourner ingénieusement le code pour présenter ses thèmes adultes. En conséquence même s'il est évident que l'affaire elle-même n'est pas le sujet du film mais plutôt la toile de fond d'un arrangement maladroit de triangles amoureux et de son effet sur un avocat impliqué les scènes du tribunal sont les meilleures du film. En revanche la scène finale du film n'a pas le poids qu'elle devrait avoir et ressemble plus à une tricherie qu'à la résolution qu'elle prétend être. Une partie de la faute peut être attribuée aux performances tout juste correctes d'acteurs habituellement fiables tels que Peck et Ann Todd. Les performances les plus remarquables sont celles des personnages secondaires tels que Charles Coburn, Louis Jordan, Joan Tetzel, Charles Laughton et Ethel Barrymore mais on leur donne très peu à faire comme dans le cas de Barrymore on a l'impression qu'ils étaient des personnages intéressants dans des sous-intrigues qui n'ont pas été complètement développées ce qui est généralement le signe d'une mauvaise adaptation. En fin de compte Le Procès Paradine est un film qui ne plaira probablement qu'aux inconditionnels d'Hitchcock ou de Charles Laughton...
Dernière collaboration entre Alfred Hitchcock et David O. Selznick, c’est un film de procès. « The Paradine Case » (USA, 1946) repose sur une intrigue qui pourrait être celle de n’importe quel autre film de procès (de Capra à Lumet). Une femme est accusée d’avoir assassiné son époux (aveugle) et l’avocat qui doit la défendre s’éprend d’amour pour elle. Tout film de procès, en-soi, est menacé par un excès d’intellectualisme. La mécanique de ce genre de film repose sur les joutes oratoires, la rhétorique verbale et la dialectique des mots. D’une manière générale, l’action occupe peu de place. Et la mise en scène est souvient bien seule, appuyée sur la performance des acteurs, pour insuffler au récit sa pleine vivacité. Le spectateur y met rarement ses sentiments et joue plutôt de son intelligence, quitte à ébranler ses aprioris (cf. « 12 Angry Men »). « The Paradine Case », d’emblée, part mal : le scénario, originairement écrit par Mme. Hitchcock, est pleinement retravaillé par Selznick lui-même. Le producteur a remanié le script tout au long du tournage, amenant à Hitchcock de nouvelles feuilles à tourner tous les deux jours. Résultat : vingt sept jours de retard au tournage. La première des morales enseignées par « The Paradine Case » : ne jamais laisser un producteur écrire un scénario, même s’il porte un nom aussi illustre que David O. Selznick. L’histoire est des plus plates et mêmes les rebondissements dramatiques échouent par trop de complexité. A côté de cette intrigue, le « Young Mr. Lincoln » de Ford, pourtant pas son meilleur, passe aisément pour un chef-d’œuvre. Dans cet imbroglio hollywoodien, que reste-t-il de la Hitch’ touch ? Des manies de travellings circonflexes, des éclairages alambiqués qui nous font regretter les ombres subtiles d’Harry Stradling dans « Suspicion ». L’arrière-fond petit-bourgeois, où le célèbre avocat (Gregory Peck qui fait le baryton et lève le sourcil circonspect) menace son mariage en s’enamourant de sa cliente meurtrière, ne sert que de décor conventionnel à un film finalement faussement subversif.
Le film est assez bon dans l'ensemble mais il manque un peu de rebondissements et la personnalité de Keane ne me plaît pas trop,lorsqu'il rencontre la jeune femme du mari aveugle,il tombe sous le charme et devient quelqu'un de soumis à cette petite peste qui ne m'a pas plu aussi et qui profite de lui.
Un Hitchcock de très grande qualité mais inabouti notamment lors de la scène finale. C'est à une étude de caractère que nous convie le grand réalisateur avec toute la finesse psychologique adéquate et des dialogues de grande qualité. L'amour dicte sa conduite et fait perdre la raison à ses personnages piégés dans leurs conditions , celui de l'avocat pour sa cliente accusée du meurtre de son mari , celui d'une femme qui tente de reconquérir son mari et la relation entre Gregory Peck et la belle Ann Todd offre les meilleurs scènes du film. La tension est souvent grande mais les scènes de procès ne sont pas les plus inspirées et la résolution est en dessous.
Le Procès Paradine est un film un peu négligé voire oublié dans la filmographie d’Alfred Hitchcock. Cela est peut-être dû au fait que cette œuvre appartient au genre du film de procès, ne joue pas véritablement la carte du suspense et que David O. Selznick a imposé au cinéaste beaucoup de choix artistiques. C’est effectivement son producteur qui a écrit le scénario, décidé du casting et réduit d’une heure le montage qui avait l’aval du réalisateur. Pour autant, le résultat est un film de procès très intéressant dont la fin arrive même à s’écarter des standards hollywoodiens. Malgré les coupes de Selznick notamment concernant le travail sur les plans-séquence, certaines expérimentations d’Hitchcock survivent (l’utilisation du tournage en multi-caméra, l’astuce visuelle lors de l’entrée de Latour au procès…) et le film bénéficie de séquences pouvant permettre de belles prestations de comédiens : le monologue final d’Alida Valli est excellent tout comme celui de Gregory Peck lui succédant (bien qu’on puisse regretter que le comédien n’arrive pas à véritablement faire ressentir le désir amoureux qu’il ressent pour sa cliente) et on ne peut qu’apprécier retrouver des comédiens de la trempe de Charles Laughton, Charles Coburn et Ethel Barrymore. Même s’ils ont été plutôt décriés par Hitchcock dans ses interviews, Louis Jourdan et Ann Todd sont également bons dans leurs rôles même s’ils sont un peu moins marquants. Cette dernière collaboration entre Hitchcock et Selznick est donc au final un très bon film de procès même s’il est loin d’être le long-métrage le plus caractéristique de son réalisateur.
“Le procès Paradine” est le dernier film tourné par Alfred Hitchcock pour le producteur David O. Selznick qui est à l’origine du projet. Un avocat est en charge de la défense d’une femme accusée d’avoir assassiné son riche mari aveugle. Très vite, il se laisse séduire par elle et croit en son innocence. Mais à la dernière minute, il apprend qu’elle était la maîtresse de son valet d’écurie. Cette oeuvre est assez mineure dans la filmographie du cinéaste. En effet, le casting laisse à désirer et n’aide pas à leur empathie, et le procès en question manque de panache. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
"Le procès Paradine" est d'une certaine façon un Hitchcock atypique. Non pas qu'on n'y trouvera pas, par moments, la marque hitchcockienne, mais l'esprit du film et la réalisation, de caractère mélodramatique et intimiste, se démarquent du style habituel de l'auteur. L'histoire est celle du brillant avocat Anthony Kean, chargé de défendre une jeune femme accusée d'avoir empoisonné son mari. Est-elle coupable ou pas? Dans le procès se met en place une joute à trois personnage, entre l'avocat, l'accusée et un domestique, qui introduit une relation complexe et équivoque à laquelle il faut ajouter le mari défunt. Mais cette affaire, où se mêlent l'amour et la psychologie a quelque chose de purement théorique, voire de schématique. De sorte qu'en termes d'intérêt et de suspense, elle est peu convaincante. A l'évidence l'intrigue est secondaire et c'est sur les sentiments croisés des personnages que ce concentre le récit. A tel point qu'on peut dire que "Le procès Paradine" est un film d'amour et même un film sur l'amour. La réflexion et la dramaturgie ne sont pas sans subtilité mais, encore une fois, semblent un peu trop conceptuelles.
"Le Procès Paradine"(1947)est loin de faire partie des oeuvres géniales d'Alfred Hitchcock,Je dirais même qu'on y reconnâit à peine sa patte,étant donné l'influence omnipotente du producteur David O.Selznick,qui mutila le montage du maître,changea des dialogues et même des décors.De son côté,Hitchcok ne se passionnait guère pour l'histoire,et du côté de sa mise en scène,hormis un procès,filmé de façon originale à 4 caméras fixes,rien de bien transcendant.Gregory Peck,particulièrement absent pour le coup,y incarne un avocat,tombant sous le charme de la riche veuve qu'il défend.L'enjeu n'est pas tellement de savoir si elle a tuée ou non son mari aveugle,mais plutôt de voir si l'avocat va se rendre compte de ses convictions erronées.Le film se déroule en 3 actes:discussions à bâtons romus dans le bureau du juge(un repoussant Charles Laughton),visite du lieu du supposé crime(le manoir)et enfin le procès.Ce dernier ne se démarque pas vraiment,étant long et soporiphique.Il faut noter aussi que l'intrigue est étonnamment simpliste,qui a du mal à capter l'attention.Un des rares échecs de Hitch.
Le maitre du suspense nous livre là un film qui ne restera qu'une oeuvre secondaire de son impressionante filmographie. Basé sur une intrigue assez obscure depourvu de réel suspense sans oublier un casting inégal où Gregory Peck fait ce qu'il peut, on retrouve quand même 2 ou 3 effets de lumières sympa et quelques movemets de camera du maitre mais je suis resté sur ma faim.
Hitchcock est un grand metteur en scène qui ne laisse rien au hasard. Chaque plan de ses films est travaillé que ce soit pour la lumière, le placement des acteurs, le décor... Le Procès Paradine est un exemple parmi tant d'autres. Hitchcock est aussi un très grand directeur d'acteurs. Gregory Peck est parfait dans son rôle d'avocat attiré par sa cliente. Pourtant, ce film est décevant car si on sait bien lire les images, on devine très tôt le fin mot de l'histoire même si la vérité sur le meurtre est surprenante et qu'un coup de théâtre arrive à la fin. Mais cela reste un film intéressant et plaisant.