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serbitar38
7 abonnés
178 critiques
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5,0
Publiée le 8 juin 2011
Un pur joyau du cinéma japonais ! Une recherche visuelle hallucinante, voir si je ne m'abuse carremment avant gardiste pour l'époque (1965). Kwaïdan est, excepté quelques rares séquences, intégralement tourné en studio, ce qui laisse libre cours au surréalisme des décors ainsi qu'à de fantastiques jeux de lumière. Théâtre japonais, poésie et fantastique s'entremêle avec toute la virtuosité et la sensibilté de Kobayashi à travers quatre contes certes classiques mais néanmoins fascinants. Du grand art !
Même si je suis parfaitement conscient de la beauté des deux 1ères histoires elles m'ont néanmoins ennuyé par contre les 2 suivantes m'ont plu notamment Hoïchi sans oreilles (la plus longue des 4 avec ses 1h12) qui est un récit fascinant comportant quelques séquences aux décors magnifiques et une ambiance hypnotique. Quant à la dernière (la plus courte) elle a un côté espiègle pas déplaisant. Kwaidan est un beau film d'histoire de fantômes dommage cependant que je n'en ai apprécié que la moité.
Une fois n'est pas coutume, voici un film d'épouvante à segments très réussi. Les histoires mêlent la tradition japonaise de l'effroi aux différents arts culturels du pays. Elles sont toutes inquiétantes et mystérieuses. La beauté de la photo les rendent à la fois lumineuses, froides, à mi-chemin du gothique et de l'estampe. L'ambiance angoissante naît de peu de choses, un coup de vent, un silence, une apparition. C'est la grande réussite du film. A découvrir sans tarder.
Un film qui n'est pas parvenu à garder en moi un intérêt constant. Le film se scinde en 4 parties, chacune contant une histoire différente. La première se révèle plutôt pas mal, la deuxième est excellente mais hélas la troisième fut pour ma part d'un ennui intersidéral, de plus c'est celui qui dure le plus longtemps. Enfin l'ultime conte ne m'a pas trop passionné et m'a même plutôt fait sourire car assez vieillot. La réalisation de Kobayashi est certes excellente, mais je ne suis pas fan des décors. Ils alternent le magnifique avec le moche. Je n'ai pas accroché aux backdrops un peu laids qui gâchent un peu l'arrière plan. Dommage ça aurait pu être si bon.
Un chef d'oeuvre , hélas oublié de nos jours. Les images sont superbes. La musique envoutante. Il est vrai que lors de sa sortie , ce film a décroché de nombreux prix
" Les cheveux Noirs " qui nous raconte la vie d'un samourai qui décide d'abandonner sa femme pour épouser une fille riche. Mais tout se passe pas pour le mieux avec cette seconde épouse et il décide de revenir vers sa première femme quelques années plus tard... Une intrigue vraiment prenante -possédant une chute finale d'anthologie - une excellente interprétation de Rentaro Mikuni ainsi qu'une mise en scène très riche font que cette première histoire s'avère être particulièrement passionnante à suivre. Viens ensuite l'un des deux chef-d'oeuvre de ce long métrage qu'est " La Femme des Neiges ", car ce segment possède une histoire de fantôme vraiment envoûtante, une photographie et des décors enneigées qui sont absolument sublime, une incroyable prestation de la troublante et terrifiante Keiko Kishi, ainsi qu'une mise en scène d'exception et l'ensemble fait que l'on passe un moment des plus captivants. Parlons maintenant de la plus longue des quatres histoires, à savoir " Hoichi sans oreilles " et ce troisième segment est clairement l'autre chef-d'oeuvre de ce film. L'histoire raconte la vie d'un conteur aveugle qui suscite la présence de fantômes dont il faudra le protéger en lui mettant des inscriptions sur le corps. Superbement réalisé et artistiquement remarquable, ce troisième récit se distingue en effet par des plans d'une grande beautée plastique - ceux qui sont présent lors de la bataille entre le clan des Heike et celui des Genji en sont des belles preuves - mais aussi par une partition musicale énivrante, une interprétation de tout premier choix et la présence d'effets spéciaux très réussi pour l'époque. Pour finir, il y a ce quatrième segment qui s'intitule " Dans un bol de thé " et qui possède une histoire bien originale. Cela parle des mésaventures d'un soldats qui se voit défier par un jeune homme - dont il avait vu auparavant le visage dans un bol de thé - et par ses serviteurs qui sont évidemment tous des fantômes. La mise en scène est comme toujours de grande qualité et les comédiens propose tout leurs talents pour qu'on puisse totalement apprécier ce court mais captivant récit. En résumé, grâce à ses quatre passionnantes histoires, au talent hors norme de Masaki Kobayashi dans la réalisation et à sa grande beauté artistique, on se trouve devant un monument du cinéma japonais qui n'a pas finît d'envoûter et d'émerveiller les spectateurs.
En quatre histoires distinctes, Kobayashi a parfaitement retranscrit non seulement lesprit des légendes de fantomes japonaises, mais également lessence même de lart japonais. Les décors magnifiques de couleurs shabillent de sobriété et émerveillent les sens de leurs beautés multiples, notamment dans la deuxième et troisième histoire. Véritables peintures vivantes, les personnages y évoluent avec une grâce et une sensibilité rappelant parfois celles du théâtre Nho ou du Kabuki dont les décors sinspirent. Kobayashi nhésite dailleurs pas à narrer un long passage avec un unique change de Nho accompagné de koto, intercalant ci et là des images destampes japonaises. A cet incroyable étalage desthétisme autant visuel que sonore vient sajouter toute la poésie et le charme de ces vieux contes japonais, parfois terrifiant, emplis de fantômes et de démons où le surnaturel semble côtoyer intimement le quotidien. Pour cette uvre titanesque durant pas moins de 3h15, le film a nécessité un an de tournage et des années de préparation. Kwaidan semble être un grand cri de son auteur, comme pour intégrer au présent toute la richesse dune culture en passe de se diluer dans le mondialisme, et comme une récompense, ce film grâce à qui lauthenticité et la merveille de lart japonais nest plus à prouver, sinscrit au panthéon des uvres dart.(+de critiques sur http://www.guillaumetauveron.com/Textes/chroniques_films.htm)