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Arthur Debussy
160 abonnés
693 critiques
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3,5
Publiée le 23 avril 2017
Une merveille! Le chef-d'oeuvre oublié de Masaki Kobayashi est sans conteste l'un des sommet du cinéma japonais! Il a puisé dans les racines ancestrales de l'art nippon (estampes, kabuki, nô,...) pour donner vie à ces 4 contes fantastiques, véritables rêves (ou plutôt cauchemars) éveillés, adaptés de l'oeuvre de Lafcadio Hearn. Ces 4 contes font écho aux mythes occidentaux moyenâgeux tant les thématiques se rejoignent : il est toujours question d'amour perdu, de courage et de lâcheté, de fantômes, de monstres, de vie et de mort... Et leur illustration est absolument envoutante! Les décors sont sublimes, la mise en scène est, comme toujours chez Kobayashi, maîtrisée à la perfection, l'interprétation est impressionnante, la photographie, nuancée à l'extrême, est magnifique... «Kwaidan» constitue un véritable plaisir pour les sens, à la fois sur un plan visuel et sur un plan auditif : la partition du grand Tôru Takemitsu vient en effet porter le film avec puissance et subtilité, secondée par une excellente bande-son. Les 3 heures passent très vite, non seulement car la contemplation des images se suffit à elle-même, mais plus encore parce que l'on est véritablement happé par ces histoires extraordinaires, où l'on suit avec fascination les héros se débattre avec les esprits qui les menacent. Kobayashi n'est décidément pas (re)connu à sa juste valeur, éclipsé par ses confrères Ozu, Mizoguchi ou Kurosawa. On pense d'ailleurs à l'oeuvre de ce dernier en visionnant «Kwaidan» : les expérimentations chromatiques rappelant «Dodes'kaden», mais surtout ces 4 contes préfigurant les 8 «Rêves» d'Akira. Un long métrage d'une beauté irréelle, à voir absolument! [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Même si je suis parfaitement conscient de la beauté des deux 1ères histoires elles m'ont néanmoins ennuyé par contre les 2 suivantes m'ont plu notamment Hoïchi sans oreilles (la plus longue des 4 avec ses 1h12) qui est un récit fascinant comportant quelques séquences aux décors magnifiques et une ambiance hypnotique. Quant à la dernière (la plus courte) elle a un côté espiègle pas déplaisant. Kwaidan est un beau film d'histoire de fantômes dommage cependant que je n'en ai apprécié que la moité.
" Les cheveux Noirs " qui nous raconte la vie d'un samourai qui décide d'abandonner sa femme pour épouser une fille riche. Mais tout se passe pas pour le mieux avec cette seconde épouse et il décide de revenir vers sa première femme quelques années plus tard... Une intrigue vraiment prenante -possédant une chute finale d'anthologie - une excellente interprétation de Rentaro Mikuni ainsi qu'une mise en scène très riche font que cette première histoire s'avère être particulièrement passionnante à suivre. Viens ensuite l'un des deux chef-d'oeuvre de ce long métrage qu'est " La Femme des Neiges ", car ce segment possède une histoire de fantôme vraiment envoûtante, une photographie et des décors enneigées qui sont absolument sublime, une incroyable prestation de la troublante et terrifiante Keiko Kishi, ainsi qu'une mise en scène d'exception et l'ensemble fait que l'on passe un moment des plus captivants. Parlons maintenant de la plus longue des quatres histoires, à savoir " Hoichi sans oreilles " et ce troisième segment est clairement l'autre chef-d'oeuvre de ce film. L'histoire raconte la vie d'un conteur aveugle qui suscite la présence de fantômes dont il faudra le protéger en lui mettant des inscriptions sur le corps. Superbement réalisé et artistiquement remarquable, ce troisième récit se distingue en effet par des plans d'une grande beautée plastique - ceux qui sont présent lors de la bataille entre le clan des Heike et celui des Genji en sont des belles preuves - mais aussi par une partition musicale énivrante, une interprétation de tout premier choix et la présence d'effets spéciaux très réussi pour l'époque. Pour finir, il y a ce quatrième segment qui s'intitule " Dans un bol de thé " et qui possède une histoire bien originale. Cela parle des mésaventures d'un soldats qui se voit défier par un jeune homme - dont il avait vu auparavant le visage dans un bol de thé - et par ses serviteurs qui sont évidemment tous des fantômes. La mise en scène est comme toujours de grande qualité et les comédiens propose tout leurs talents pour qu'on puisse totalement apprécier ce court mais captivant récit. En résumé, grâce à ses quatre passionnantes histoires, au talent hors norme de Masaki Kobayashi dans la réalisation et à sa grande beauté artistique, on se trouve devant un monument du cinéma japonais qui n'a pas finît d'envoûter et d'émerveiller les spectateurs.
Jusqu'ici je n'avais vu que trois films de Masaki Kobayashi ("Hara-kiri", "Rébellion" et sa fresque de dix heures "La Condition de l'homme" !!!) mais cela m'a suffit amplement pour que je le classe sans hésiter parmi les plus grands réalisateurs japonais de tous les temps ; donc c'est avec une impatience non dissimulée que j'attendais de voir "Kwaïdan"... Et je dois dire avec un étonnement mêlé d'une pointe de déception que je suis un peu partagé. Techniquement, le film est maîtrisé à la perfection, visuellement, on peut en dire autant le cinéaste en met plein la vue avec une superbe photo en couleurs étant particulièrement inspiré à ce niveau par les légendes fantastiques de son pays, c'est un régal pour les yeux, avec une mention pour la troisième histoire (la plus longue des quatre du film !!!) et plus précisément la reconstitution estampée de la Bataille de Dan-no-ura. Mais le côté négatif de l'ensemble c'est que ça reste froid, uniquement de l'ordre de la maîtrise visuelle et technique. On ressent de l'admiration pour ce que l'on voit, mais l'on ne ressent pas vraiment grand-chose pour ce qui est raconté. Pour quelqu'un à qui on doit des œuvres fortes au niveau de la tension et l'émotion, je ne peux être que désappointé pour cela. Bref la forme est un chef d'oeuvre, le contenu ou plutôt la façon dont il est raconté laisse sur sa faim...
Un film qui n'est pas parvenu à garder en moi un intérêt constant. Le film se scinde en 4 parties, chacune contant une histoire différente. La première se révèle plutôt pas mal, la deuxième est excellente mais hélas la troisième fut pour ma part d'un ennui intersidéral, de plus c'est celui qui dure le plus longtemps. Enfin l'ultime conte ne m'a pas trop passionné et m'a même plutôt fait sourire car assez vieillot. La réalisation de Kobayashi est certes excellente, mais je ne suis pas fan des décors. Ils alternent le magnifique avec le moche. Je n'ai pas accroché aux backdrops un peu laids qui gâchent un peu l'arrière plan. Dommage ça aurait pu être si bon.
Plutôt bon film fantastique nippon, "Kwaidan" est un long métrage efficace, les décors sont vraiment magnifiques, les maquillage et l'ambiance aussi. Les histoires, sont toutes aussi différentes que très bien montées. Le seul point "négatif" du film, c'est sa lenteur, mais celle ci fait l'ambiance et nous tiens très bien en alêne. Superbe.
C'est bien plus que 4 histoires, ce sont 4 poèmes d'une grande beauté. Musiques, décors, mise en scène, scénario, costumes... tout est magnifique et également très bien interprétés. Ma préférence va quand même à "Hoïchi sans oreilles". Arigato gosaimasu pour ce grand moment de bonheur !
Ce film est envoutant, rien de plus à dire. Des critiques pourraient s'élever quant au rythme un peu décousu des histoires, mais chacune sont traitées comme elles devaient être. Elles sont passionnantes, la réalisation est parfaite
Une perle du cinéma Japonais, truffée d'inventivité, de poésie et de décors somptueux. Parfois terrifiant, parfois juste angoissant, la technique sans faille et la remarquable mise en scène nous font oublier l'ampleur de l'ouvrage. Excellent !!!
Un pur joyau du cinéma japonais ! Une recherche visuelle hallucinante, voir si je ne m'abuse carremment avant gardiste pour l'époque (1965). Kwaïdan est, excepté quelques rares séquences, intégralement tourné en studio, ce qui laisse libre cours au surréalisme des décors ainsi qu'à de fantastiques jeux de lumière. Théâtre japonais, poésie et fantastique s'entremêle avec toute la virtuosité et la sensibilté de Kobayashi à travers quatre contes certes classiques mais néanmoins fascinants. Du grand art !
Quatre histoires de fantômes, contes fantastiques macabres, superbement mises en image par Masaki Kobayashi. Le cinéaste japonais fait preuve d’une capacité incroyable à créer des images qui restent imprimées sur la rétine. Beau, effrayant, étrange.
Avec "Kwaidan", Masaki Kobayashi explore le folklore japonais truffé de fantômes et nous offre quatre histoires fantastiques où les esprits ont leur place aux côtés des vivants. Si certaines histoires sont plus passionnantes que d'autres, l'ensemble du film (d'une durée de 2h45 !) est un modèle de mise en scène. Que ce soit dans les cadrages, dans la beauté des décors ou dans celle de la photographie, toutes ces histoires sont absolument sublimes (notamment la deuxième pour ses décors enneigés et la troisième pour sa scène de bataille navale) et la lenteur de la mise en scène crée rapidement une ambiance pesante où le fantastique peut surgir à tout moment, nous arrachant quelques frissons au passage. Des contes cruels et un brin terrifiants pour une œuvre absolument superbe.
D'après un recueil de légendes de l'écrivain états-unien Lafcadio Hearn qui vécut au Japon au 19e siècle. Le scénario, adaptant quatre de ces légendes, est nourri de mystères, d'apparitions surnaturelles, d'atmosphères lugubres, de combats irréels… Au global, la réalisation, la photo et les décors sont extraordinaires. La réussite de ce film à gros budget est esthétique, avec quelques fulgurances mémorables. Mais l'intérêt, d'un conte à l'autre, est inégal, et le film est lent et long. Voilà qui explique peut-être son échec commercial au Japon.
Une fois n'est pas coutume, voici un film d'épouvante à segments très réussi. Les histoires mêlent la tradition japonaise de l'effroi aux différents arts culturels du pays. Elles sont toutes inquiétantes et mystérieuses. La beauté de la photo les rendent à la fois lumineuses, froides, à mi-chemin du gothique et de l'estampe. L'ambiance angoissante naît de peu de choses, un coup de vent, un silence, une apparition. C'est la grande réussite du film. A découvrir sans tarder.