Une ambiance triste, froide, monotone, Poelvoorde assure aussi bien dans une comédie que dans un drame, c'est une certitude (même si ce n'est pas son meilleur rôle, de loin). Vous l'aurez compris, l'acteur hisse le film vers le haut, enfin essaye...pendant que la réalisation le tire vers le bas. La réalisatrice n'attaque pas les choses par le bon angle, ce qui rend le film assez brouillon au final. Une tristesse mal-exploitée pour ensuite donner un sentiment d'espoir mal-emmené, puis on enclenche le bouton "repeat" etc...on tourne en rond sans apercevoir la moindre qualité dans les images (où certains plans et scènes peuvent sonner comme de vulgaires plagiats sur d'autres cinéastes). Fabienne Godet se perd dans sa réalisation en essayant de lui donner un coté philosophique raté tout en s'entourant d'une comédienne tête à claque (ça c'est cadeau, j'ai eu beaucoup de mal avec Ariane Labed). "Une place sur la terre" aurait pu donner quelque chose de vraiment bon, si la mise en scène s'était d'avantage penchée sur une quelconque originalité ou forme poétique ; dans le cas présent, on a du mal à y croire et du coup, à s'investir dans cette histoire par manque de travail et de conviction (pour ne pas dire de talent). Un coté fade, qui peut rapidement se transformer en ennui.
Antoine est un photographe, apparemment pétri de talent mais limite dépressif et alcoolique, il se satisfait donc de ses photos de mariage, baptêmes et autres événements familiaux. Il observe les autres et oublie de vivre lui-même. Une amie et l’enfant de la voisine (Matteo) sont ses seuls relais. Jusqu’au jour où sa voisine qu’il mitraille avec son appareil photo fait une tentative de suicide. Et elle devient sa raison de vivre. On voie bien qu’il retrouve goût à la vie ; la preuve est que Matteo s’est aperçu qu’il sourit alors qu’il ne souriait jamais avant. Mais c’était pourtant évident. Le film est comme çà, tout à l’avenant. La jeune fille suicidaire est superficielle, le scénario manque d’épaisseur, Poelvoorde surjoue la détresse par ses petits tremblements, l’apport de Matteo n’est là que pour attendrir la ménagère,… En fait sous un vernis de cinéma d’auteur fin et subtil se cache en fait un mélo grand public noyé sous les clichés. Mais ne s’assumant pas comme tel, le spectateur se perd complètement dans cette histoire dans laquelle on cherche sans cesse ce qu’à bien voulu nous dire l’auteur : un rapport entre l’artiste et sa muse ; le créateur de talent seul et damné ; la création ;… Quoi qu’il en soit la sauce ne prend pas et au bout de 30 à 40 minutes, on lache complètement. Et puis la fin est d’une incroyable médiocrité. Passez votre chemin, la charmante Ariane Labed n’est que le seul argument positif du film ; pour un public masculin.
Un registre dramatique, dans lequel on connait moins Poelvoorde, pour un film très plaisant durant une bonne partie, mais qui perd bizarrement de l'intérêt sur la fin.
Bon film ! Bonne surprise... plein de beaux et bons sentiments ! Un B. Poelvoorde dans un rôle surprenant mais qu'il porte très bien. A voir... bien sûr !
J'ai pu voir ce film chez moi - DVD - et en suis fort aise : j'aurais regretté ma sortie. En premier lieu, une évidence s'impose : le rythme est du genre poussif, et l'histoire est peu inspirée (voire peu claire à certains moments ... au spectateur de recoller les morceaux du puzzle comme il le sent pour "suivre" l'histoire). Le jeu de Poelvoorde est le seul atout du film (à vrai dire, il surjoue parfois son personnage). C'est insuffisant tant l'écriture du scénario est déficiente à l'exemple de la scène de l'invitation chez les parents de "la fille" (celle qui monopolise les pensées de Poelvorde) qui tourne à soirée crispée et crispante où chacun-une lave son linge sale : dans ces conditions, pourquoi notre "héros" reste-il à table au lieu de prendre congé ? Ce film n'est pas abouti et constitue une œuvre bâclée.
Un photographe alcoolique, rencontre une personne à tendance suicidaire. Le film tourne en rond. Prise de son de qualité irrégulière. 1 étoile et demie.
L'histoire en elle même n'a rien de bien extraordinaire mais tout repose sur le jeu époustouflant une fois encore de Benoit Poelvoorde, très bien entouré aussi par des comédiens justes dans leur rôle. C'est ce que j'appelle un bon film.
Émouvant. Benoît Poelvoorde bouleversant."Une place sur terre" ce titre touchant nous plonge dans la solitude régnante dans le film. Antoine photographe réfugié dans l'alcool mène une vie sans existence cherchant quelque chose qui ne peut exister, un déclic. L'ensemble de sa vie rempli de rien, est seulement une sensation étrange. Ce rien est une illusion qui sans paraître est comblé de bonheur. La relation protecteur avec son unique et meilleur ami, le fils de la voisine. La découverte du malheur d'une autre vie. Le bercement par la douloureuse mélodie de Choppin. Cette détresse montre Benoît Poelvoorde sûrement dans son plus beau rôle. Quelque soit la vie elle a besoin d'être vécue.
Une belle interprétation de Benoît Poelvoorde mais le scénario manque parfois de vraisemblance et le tout baigne dans une ambiance cafardeuse de laquelle on aimerait bien s’extraire.
Fabienne Godet réalise une oeuvre noire et mélancolique qui traite le thème du mal de soi intérieur. Le rapport très pudique aux personnages est un point fort de la mise en scène, permettant aux acteurs de jouer dans le champ de la retenue.
L'histoire nous emmène à la rencontre de personnages en mal de vivre, lorsqu'un soir un photographe désorienté secourt une jeune étudiante suicidaire. On retrouve Benoît Poelvoorde dans un autre genre que la comédie, lui donnant la chance de s'accomplir dans un rôle dramatique. Les personnages restent mystérieux et on ne connaît quasiment pas leur histoire, privilégiant le scénario minimaliste et les dialogues écrits avec sensibilité.
Outre accompagner les personnages dans leur intimité, on ne sait pas trop où le film veut aller, avec une légère impression de faire du surplace. Quiqu'il en soit, la façon de s'interesser aux rapports humains délivrent quelques moments d'émotion.
Il faut cependant réussir à s'accrocher au rythme pesant, qui ne comble pas toujours l'ennui, les non-dits, et la cohérence générale des sentiments. La différence d'âge entre les trois protagonistes n'aide pas forcément à croire et à s'attacher aussi facilement au récit. On peut trouver le temps long, avec des émotions toujours en suspension...
Autre point noir du film, l'interprétation inégale dans le jeu d'Ariane Labed, l'actrice principale, très jolie mais pas toujours très crédible.
Un film qui met à l'honneur ses acteurs dans une atmosphère pesante et sans action.
Déçue déçue déçue. Habituellement j'aime bien poelvoorde dans des rôles dramatiques mais là c'est d'un long,d'un ennuyeux,d'un vide!! Pas ou peu d'action. On espère toujours qu'il se passe qqch mais pas vraiment,passez votre chemin!