Un beau film sur la deuxième guerre mondiale qui nous montre la pénurie de nourriture que subissait la population occupée ainsi que la bétise et l'envie de nombre de nos concitoyens. Pierre Perret est un excellent acteur. Dommage qu'il n'a pas fait d'autres films. Les autres acteurs sont aussi très bons.
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3,5
Publiée le 6 mars 2025
Les temps sont durs, au plus fort de l'Occupation dans ce village de Bourg-Fidèle (08). A Paris, on mange de la viande et du beurre! Ici c'est tout ce qui manque [...] Pour les « beaux yeux » de ses patates, un paysan est obsèdè par son stockage! L'èmotion de ce film attachant de Claude Autant-Lara repose sur le dècalage entre les petits soucis de Pierre Perret et la gravitè de la situation française de l'èpoque (cf. la zone interdite, le marchè noir...). Perret (excellent) partage la vedette avec Henri Virlogeux et Bèrengère Dautun! On est là pour se divertir avec franchouillardise, et c'est gagnè malgrè la pènurie alimentaire, les doryphores et le dènouement amer du rècit! Des patates très respectables donc, avec la très belle musique (forcèment) de Perret! Ne vous en privez pas, c'est du cinèma français que l'on ne voit malheureusement plus aujourd'hui...
Les tristes comédies de guerre sont parmi les films français les plus fossilisés. Fait pour faire rire d'amers souvenirs, Les Patates est une remise en grâce de la légèreté de vivre là où elle a le plus manqué, et pourtant c'est un film honnête (à défaut d'être porté sur l'exactitude).
Tel La Traversée de Paris en monde rural, et un peu comme les souvenirs de guerre d'un grand-parent, son histoire fait revivre des horreurs atténuées et romancées par le temps, pour une plongée naïve dans l'histoire et le patrimoine cinématographique français qui essaye cahin-caha, avec de nombreuses redondances en expressivité, de concilier des générations déjà par trop éloignées.
Cui-là, y serait presque du genre mythique. Pourquoi ? Parce que vu le peu d'oseille qu'il a eu pour se faire et la distribution limitée qu'on lui a accordée, il s'est payé un petit succès d'estime plutôt sympa à l'époque. C'était le dernier film d'Autant-Lara et que ça fait au moins 30 ans qu'on ne l'a plus vu à la télé. "Les patates", ça donnait pas super envie comme titre, hein les gars ? Et pourtant, ça valait le coup d'en manger. Petite chronique champêtre mettant en scène les difficultés de ravitaillement d'une petite commune des Ardennes au temps de l'Occupation. Sur certains aspects, on aurait vite fait de penser à "La traversée de Paris" du même Autant-Lara. Pas grand chose de plus à dire, sinon qu'on y retrouvait pas mal de têtes familières, mais sur lesquelles on n'arrivait jamais (ou rarement) à mettre un nom, comme Henri Virlojeux, par exemple. Quant à Pierre Perret, j'apprécie bien mieux ses talents d'auteur et de compositeur que ses talents de comédien, mais ça, c'est mon affaire. Je vous le dis les gars :le hasard, ça a du bon parfois, ça te permet d'exhumer des trucs qu'on a enfouis depuis des années.
Film méconnu et même oublié (il passait de temps en temps à la TV autrefois, mais désormais, semble avoir été "effacé" de la mémoire des programmateurs des chaînes...) réalisé par le controversé Claude Autant-Lara et qui, on peut le dire, souffre un peu de la comparaison avec "La Traversée de Paris" signé du même, une quinzaine d'années plus tôt. Pas la même histoire, mais les deux films se passent pendant l'Occupation et abordent le thème du marché noir et de la survivance en milieu occupé. Ici, dans les Ardennes, un brave homme (Pierre Perret, dans un de ses rares rôles au cinéma) qui fait clandestinement pousser des patates dans son jardin, afin de subsister, et aussi de gagner un peu d'argent... Perret et Virlojeux (qui joue son père) sont excellents dans ce petit film que j'aime beaucoup et qui mériterait un peu plus de reconnaissance.
Ce n'est pas le meilleur film de Antant Lara mais il montre la misère pendant la guerre . Jusqu'où peut aller la faim ... Le paysage des Ardennes donne un plus à ce film . Pierre Perret qui n'est pas acteur s'en sort pas mal . Mais le scénario n'est pas assez approfondie.
Les Patates offre un contrepoint campagnard à La Traversée de Paris, sorti en 1956 : soit les Ardennes à la place de Paris, des valises pleines de pommes de terre et non de jambon, la profession d’ouvrier en fonderie pour celle d’épicier. Malgré l’incessant cabotinage de Pierre Perret, jamais juste dans un rôle qui se teinte pourtant de gravité à mesure que s’enchaînent les événements, le film se distingue par la métaphore du potager qui réactualise le jardin de Candide : il s’agit bien de rassembler les protagonistes principaux, réunis dans une famille étendue, et d’exclure les autres, à savoir ici les habitants du village et des Allemands soucieux d’en tirer profit. La concrétude de la culture, en l’occurrence du potager, se matérialise d’ailleurs par la construction d’un enclos avec palissades en bois, territoire symbolique autour duquel défèque l’ennemi mais où jamais il ne pénètre – seuls les doryphores se repaissent des plans de patates, vite évincés d’ailleurs. Derrière l’enrobage comique du long métrage, très faible, se cache le désir farouche de propriété privée au sein d’une époque définie par l’invasion et la privation. La « zone interdite » change aussitôt de sens à mesure qu’elle touche non plus le territoire ardennais mais la parcelle de terre cultivée, interdite non aux occupés mais aux occupants. La clausule orchestre un changement de mélodie des plus graves, frappe au cœur et suscite l’indignation. Une curiosité champêtre tout à la fois inaboutie et pertinente.
L'histoire est originale mais la fin est beaucoup trop dramatique et Pierre Perret, qui s'avère bon comédien (sauf quand il se force à rire), campe un personnage assez détestable. Reste une évocation interessante de l'Occupation.
Un film touchant, avec l'excellent Pierre Perret. Parfois surjoué, les patates passe de la comédie à laquelle on s'attend au drame que le film est véritablement assez facilement ce qui peut dérouter le spectateur.
Où l'on apprend que dans la zone occupée se trouvait une zone interdite -les Ardennes- prison géographique qui conduisait ses habitants à la disette, sinon à la famine. Pour Clovis, comme pour tous ses concitoyens d'un petit village ardennais, nourrir sa famille est un souci quotidien et les précieuses patates, dernière alternative au rutabaga, une obsession. Avec son étonnante physionomie, Pierre Perret incarne un personnage sans réelle profondeur, compromis de cocasserie et de gravité. On retrouve cette dualité dans le ton général du fillm qui alterne, parfois sans souci de cohérence, l'esprit du drame rural et la comédie gaillarde. Ce dernier aspect n'est d'ailleurs pas sans rappeler, dans sa représentation des moeurs de la campagne, les rivalités et les jalousies, le ton de "La jument verte" réalisée par le même Autant-Lara (le rôle de Clovis, à cet égard, semble taillé sur mesure pour Bourvil, encore que l'inattendu Pierre Perret s'en tire honorablement). Aussi, à la chronique de l'Occupation se substitue plus particulièrement une étude de moeurs rurales alimentée par un anecdotisme plus pittoresque qu'historique.
Beau film, une occupation vu par le petit bout de la lorgnette mais aussi par le plus réaliste pour la majorité des français. Un film plein d'émotion avec une prestation superbe de Pierre Perret.
Une découverte que ce film qui nous raconte les mésaventures d’un homme confronté à la pénurie de nourriture durant la seconde guerre mondiale en zone occupée dans l’une des régions les plus meurtries par cette situation, les Ardennes. Le film prend le parti-pris de la comédie douce amère et se suit très agréablement du début à la fin. Le plus surprenant étant la prestation du chanteur Pierre Perret dans le rôle principal. Nous les mimant parfois un peu Gabin, il joue ses répliques de manière convaincante. Et l’ensemble du casting ne dénote pas. La réalisation est également à la hauteur et le film peut se targuer de donner également dans l’action et l’aventure. Pas du cinéma de genre, mais une séance de cinéma complète.