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Roub E.
937 abonnés
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2,5
Publiée le 10 février 2014
Plagiat non avoué du Parrain, on se demande comment le film a évité un procès pour plagiat (preuve que le cinéma français de l époque était tellement insignifiant pour Hollywood ?) Le grand pardon réussi tout de même à susciter l intérêt grâce à sa distribution. Il fait quand même pâle figure face à son modèle les personnages sont moins recherchés et trop caricaturaux. Nombreuses scènes comme le banquet de début sont carrément pompées sur le film de Copola mais d une manière moins flamboyante. En fait si le Parrain peut être comparé à une tragédie grecque le grand pardon ressemble alors à un vaudeville à la française. L ensemble n est cependant pas désagréable à voir car sans surprise le spectateur se trouve dans une forme de confort lisse. De plus le film bénéficie des très bonnes interprétations de Bernard Giraudeau et de Jean Louis Trintignant qui mettent un peu d électricité dans tout cela et bousculent justement le côté plan plan du film.
Je pense vraiment que Roger Hanin est l'un des plus mauvais acteurs français et ce n'est pas ce film qui me convaincra du contraire. L'acteur est ici omniprésent, il en fait des tonnes, verse clairement dans la caricature et influence nettement le jeu des autres comédiens. Du coup, le film devient lourd à suivre, indigeste. Un bien pâle ersatz du "Parrain". Ne fait pas du Coppola qui veut.
Le Grand pardon où quand Alexandre Arcady veut faire son Coppola, Roger Hanin son Marlon Brando et Richard Berry son Al Pacino. A la place de gangsters italo-américains, prenez des juifs pieds-noirs en guerre contre des arabes et vous avez Le Grand pardon qui copie sans vergogne sur Le Parrain, vous l'aurez compris. Certaines scènes sont même carrément repompées comme le début avec la longue scène du baptême dans Le Grand pardon qui copie sur la scène du mariage du début du Parrain. Prétexte pour présenter les personnages et montrer l'emprise du chef de famille. Pour autant, tout n'est pas à jeter. Roger Hanin a une vraie dimension d'acteur. Dommage qu'elle ait été gâchée par son rôle récurrent de Navarro dans la série éponyme sur TF1. Son rôle de patriarche sur la famille Bettoun lui va comme un gant. Dommage qu'il force trop sur l'accent, ce qu'il gommera d'ailleurs dans le 2eme épisode, 10 ans plus tard. A ses côtés, d'excellents seconds rôles dont certains acteurs faisaient leurs débuts au cinéma comme Jean-Pierre Bacri, Richard Berry, Gérard Darmon, Bernard Giraudeau, Sam Karmann qui côtoient de vieux briscards comme Robert Hossein ou Jean-Louis Trintignant. Pour le reste, Le Grand pardon suit le cheminement classique d'un film de gangsters entre trafics, trahisons et règlements de compte, et a qui a le mérite de tenir en haleine jusqu'à la dernière seconde du film. Dommage que les acteurs et sans doute le propos du film, se prennent autant au sérieux. Cela a l'inconvénient d'engendrer des répliques involontairement drôles comme le fameux "Arrête tes salamalecs, Bettoun" asséné par Carreras à Raymond Bettoun ou pratiquement ce qui est la phrase finale : "Aujourd'hui c'est le Yom Kippour, le jour où tous les juifs pardonnent à ceux qui leur on fait du mal. Tous les juifs sauf un. Moi. Moi, je ne pardonne pas".
La France aura aussi son "Parrain". Une pure merveille, un casting exceptionnel avec un Roger Hanin, incarnant un mafieux patriarche, au sommet de son art. Une formidable histoire, amour, trahison, vengeance, tout y est, rien ne manque.
J'ai vraiment eu l'impression de voir "Le Parrain" à la Française. Pour moi c'est un plagiat. Donc désolé mais je déconseille à toutes personnes de voir ce film. En plus, on est dans une logique communautaire que je n'aime pas du tout. Deux communautés s'affrontent car le seul Français du film les a monté l'une contre l'autre. Quand ils s'en rendent compte, ils s'unissent contre lui. Bref, on est dans la logique SOS Racisme (créée peu de temps après) qui vise à monter les immigrés contre les Français dits "de souche". Avec "Le Parrain", Coppola nous montrait la place de la communauté sicilienne aux USA à une certaine époque, ainsi que son mode de fonctionnement. Il y a une logique communautaire, mais c'est juste de la description. Enfin, j'ajouterais que la mafia juive ce n'est pas la mafia sicilienne. Ils ne viennent pas du même milieu, ils n'ont pas le même rapport au monde, ils n'ont pas le même parcours ... La mafia juive ne s'est pas formée dans la rue, mais au sommet de la hiérarchie sociale. Bref, ce n'est pas une mafia populaire de quartier comme peut l'être la mafia sicilienne.
Nous avons ici une adaptation à peine déguisée du Parrain version méditerranéenne. Remplacer Marlon Brando par Roger Hanin revient à enlever une tranche généreuse de foie gras d'un toast pour y déposer à la place une saucisse cocktail. Comparer ces 2 films revient à mettre en compétition un plat concocté par un chef 3 étoiles à un plat, servi dans une collectivité locale, issu de l'industrie agroalimentaire. Arcady réalise ici ce que le cinéma français peut nous donner à voir de plus risible.
Il n'y a pas plus syncrétique comme perception du film de gangsters que celle d'Arcady. Avec la prétention de marcher sur les pas du Parrain, le réalisateur nous offre un plagiat raté servi par des acteurs approximatifs. C'est sans compter sur les clichés éculés qu'Arcady nous ressert pendant tout le métrage en guise de hors-d'oeuvre. Seul le final est plutôt pertinent.
Même si le scénario est sans surprise et use de nombreux clichés, le film brille par ces excellents interprètent. Chaque personnage est admirablement joué. La réalisation d'Arcady est soignée. A voir
Alexandre Arcady a clairement pompé "Le Parrain",en passant juste du milieu sicilien à celui des pieds-noirs.Le film démarre par une grande fête à un mariage(comme le Coppola),se poursuit par une guerre des gangs,et se termine dans les larmes,les trahisons et les morts.3 actes très bien rôdés auxquels il manque quand même une certaine nuance à des personnages stéréotypés et à leurs motivations.Raymond Bettoun dirige son clan,de retour en France depuis la guerre d'Algérie.Il règne en maître sur la pègre parisienne.Un inspecteur sec(Jean-Louis Trintignant)et un magouilleur professionnel de haut vol(Bernard Giraudeau),vont chacun tenter de le faire descendre de son piédestal.Les rites de cette famille juive pied-noir se basent avant tout sur l'honneur,la franchise et la solidarité.Quiconque déroge à ces valeurs...La seconde partie est la meilleure,virant au polar brutal avec des airs de tragédie antique.Gérard Darmon,Richard Berry,Jean-Pierre Bacri,tous jeunes,y font de belles prestations,où leurs futurs tics d'acteur perçent déja.Roger Hanin,domine cette distribution,en patriarche plein de sollicitude,au tempérament volcanique et capricieux.Arcady n'invente rien,au contraire,mais avec ses armes,livre un classique français des années 80.
Le scarface du juif, 2 petites mais vraiment petites étoiles parce que RORO (bien que très mauvais acteur dans ce film) y est présent, mais aussi pour ne pas oublier ce parrain à la Française qui est un boulet. 2/4 ----Septembre 2010----
C'est en le visionnant une seconde fois que je me suis laisser prendre au jeu. C'est une autre époque... ----Avril 2016----
je viens de me le revoir ce soir et j'ai pas grand chose de plus à dire après les autres critiques, excepté que le Grand Pardon 2, on aurait pu s'en passer. Mais il est vrai que les acteurs, sans exception sont excellents et pis ça fait plaisir de se prendre un petit coup de vieux en les voyant si jeunes et maigres (Bohringer, notament)