Voilà un film de guère qui dénonce celle-ci, un de plus effectivement, mais dans ses années 30, c'est assez rare pour être souligné. On part de l'excitation de la première bataille, bien vite calmer par la mort du co-pilote, au dégout de soit à force de tuer. Certes, c'est l'ennemi, mais il est si jeune, les recrues des deux côtés sont de jeunes innocents, gavés de récits héroïques, mais la dur réalité, n'est que tout cela n'est qu'une boucherie. Le héros médaillé parle même d'homicide pour qualifier une de ses victoires. Grisé par tant de violence, il sombre, comme un soldat ayant déjà des symptômes post traumatique, il sombre.
Cary Grant ici obtient un de ses premiers rôles, et déjà, il nous montre un certain regard, plus dur que ce que l'on aura l'habitude de voir par la suite. Il tient ce second rôle de main de maitre et, donne une vrai ampleur au film. On verra toute cette panoplie et d'avantage sous la caméra de Hawks la même année.
Le film assez court, vif plaidoyer contre l'absurdité de la guerre, est une réussite sans être toutefois un chef d'œuvre.