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JamesDomb
102 abonnés
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4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Wim Wenders ne retrouve certes pas la magie, la poésie et l'émotion de Paris, Texas mais réalise un film d'une beauté plastique intégrale qui finit de l'emporter sur le fond de l'histoire. Don't come knocking est un subtile mélange de western, d'humour et de drame. Le personnage incarné par Sam Shepard semble venu d'une autre époque et semble fuir ses contemporains à travers le désert...pour finalement faire le point sur sa vie aussi déserte d'interet que le paysage qui l'entoure. Le problème avec les personnages c'est qu'ils semblent stéréotypés, artificiels et assez creux. Le film ressemble à une succession de vignettes, certes souvent délicieuses pour les yeux et les oreilles mais qui finalement n'apportent pas vraiment grand chose. Don't come knocking est très plaisant mais on est assez frustré dans la dernière demi-heure chargée de clichés dans les scènes de Gabriel Mann et l'horripilante Fairuza Balk. Tim Roth apporte un humour bienvenu, Sarah Polley s'en sort très bien, c'est un grand plaisir de revoir Eva Marie Saint et George Kennedy mais c'est surtout Jessica Lange qui illumine ses scènes. Le rythme assez lent n'a jamais été un problème chez Wenders. Que reste t-il du film après la projection ? Le sentiment d'avoir vu un beau film avec de belles images, une belle reflexion sur le droit à une seconde chance, sur les occasions manquées, sur l'innocence de la jeunesse, sur l'amour perdu. Dommage que les scènes finales soient limites risibles par tant de clichés (le regard de Shepard, image floue sur fond de ciel bleu écoutant le discours de sa fille) et laissent un léger sentiment de regret.
septiemeartetdemi.com - Vingt-et-un ans après Paris, Texas, c'est avec un film dans la même veine que Wenders ressurgit. Road trip déboussolé portant fièrement, comme il porterait une médaille, son thème des travers de la célébrité. Hollywood aurait présenté cet antisujet avec autant de faste que s'il ne le voulait pas dénoncer, mais lui le fait d'une manière beaucoup plus simple et terre-à-terre : quand le masque médiatique d'une star tombe, il n'en reste que l'individu, simple comme personne.
Don't come knocking laisse le spectateur prendre le train en marche. Car tant qu'à faire un film du type "tranche de vie", autant lui donner l'impression que c'est aussi une tranche de film. Le casting ressemble à un congrès d'outsiders, ces gens dont on est convaincu de les avoir déjà vus sans pouvoir mettre le doigt sur l'occasion voire le nom. Et quand le nom ne porte pas à confusion - du genre de Jessica Lange -, la griffe Wenders va se charger d'effacer la poussière d'étoile pour n'en garder que le coeur en feu. Le personnage joué par Sam Shephard est justement une étoile déchue, que la presse a toujours fait passer pour une star sans pourtant se gêner à parler de ses excès empirant. En injectant des sentiments dans son oeuvre, Wenders ne fait en fait qu'attirer notre attention sur ce qui nous entoure, n'usant aucun artifice, sur le paysage émotionnel que les humains se construisent les uns pour les autres.
L'attachement aux personnages ou les indices potentiels sur la suite de l'histoire - ces espèces de micro-teasers intégrés qu'on a le réflexe de chercher - sont des moyens d'expression visiblement jugés piètres par le maestro, et c'est tout à son honneur. Le spectateur doit donner du sien pour apprécier le résultat, mais c'est loin d'être cher payé quand l'art, comme à l'habitude du régisseur, est hissé à de si hauts sommets par son expertise de l'image comme de ce qu'elle contient. Par contre, une ou deux scènes rotatives en moins l'auraient encore plus approché de la perfection.
Il y a des films comme ça : on pourra tout faire, réunir la crème de la crème dhollywood que ça ne plaira pas à tout le monde. Et cest le cas de cette histoire de Howard Spence, acteur de cinéma qui décide de tout arrêter du jour au lendemain, de quitter le plateau de tournage de son film et de partir à la recherche de son fils caché. Certes, le film est beau. De beaux acteurs ( Shepard face à Lange, chapeau quand même), de beaux décors, une belle photo, des dialogues pas trop mal et une belle histoire. Trop beau pour être vrai. Trop parfait, trop sage et trop carré, voila ce quon pourrait faire comme reproche au nouveau Wenders. Un Wenders intello qui rend une rédaction trop parfaite et classique pour étonner.
Un trés bon film de Wim Wender pas trés connu mais magnifique, Sam Shepard est excellent et bouleversant dans cet histoire simple mais trés belle. Comme dans Paris, Texas les points forts sont la photographie et la bande-original. Trés bon.
Cela fait toujours plaisir de retrouver en très bonne forme un cinéaste qu'on avait beaucoup aimé et qui avait tendance à nous décevoir depuis quelque temps (encore que "Land of plenty" montrait déjà un certain retour en forme). Sur LE thème de Cannes 2005, la paternité (qu'elle soit recherchée ou au contraire rejetée), Wim Wenders réussit un film formellement magnifique (bien aidé par les paysages de l'ouest américain) et très intéressant quant à la description des personnages. Mais ce qui permet à ce film d'emporter définitivement le morceau, c'est sa BO, concoctée par l'immense, le fabuleux chanteur et producteur T-Bone Burnett, déjà responsable de celle de "O'Brother", sauf que dans le film de Wenders, il s'implique beaucoup plus en tant que compositeur et interprète. Quand on aura dit qu'il est entouré de musiciens comme Marc Ribot à la guitare et Jim Keltner à la batterie, il ne restera plus qu'à se laisser porter par la musique et par la beauté des images.
Sorte de western ultra moderne, une des trames de l'histoire est un acteur (cow-boy) est traqué par un assureur (chasseur de prime) mais cette partie n'est finalement que secondaire (dommage !). Le principal élément du scénario est la quête du sens de sa vie d'un vieux acteur sur le déclin. Plusieurs scènes comportent de bonnes idées (j'aime la scène du canapé dans la rue) et d'autres beaucoup plus banales.
Très spécial, très "américain". J'avais adoré "ParisTexas" du même réalisateur. Ici, ce récitd'un acteur de western sur le déclin qui pête un cable parce qu'il apprend qu'il a eu un fils avec une de ses anciennes admiratrices ne m'a guère intéressé. Seule la technique Wim Wenders avec un goût prononcé pour les grands espaces sauve les meubles.
J'allai voir Don't come knocking plus par devoir de voir les films de feus les bons réalisateurs d'il y a 20 ans (pour Woody j'ai renoncé) que mue par une réelle envie. Et ce fut une plutot bonne suprise. Bon d'accord chacun cherche son fils à l'instar d'autres baby-boomers cette année. Bon d'accord depuis un bail Wenders est tombé dans une bassine de bons sentiments un peu casse-pieds. Mais ça fonctionne. Les 3 générations de femmes sont intelligentes, calmes et bonnes (tout le contraire de Jarmush) alors que les 2 générations d'hommes sont encore bagarreurs et un peu largués, ce qui est somme toute un point de vue qui se tient :-) Les images sont belles, bien qu'un peu manièrées. Il y a un certain second degré pas désagréable et une fin à deux niveaux de lecture assez drole.
Un road movie qui n'en est pas vraiment un! Un western qui n'en est pas vraiment un! Ce film est unique en son genre et superbe! Sam Shepard nous prend par la main, pour découvrir avec lui les villes par lesquelles il passe, et on devient nous même quêteurs de cette vérité qu'il cherche. Quoi de mieux que de se sentir impliqué dans un film!!! Un vrai régal! Et dans tout cet engagement, il y a aussi la splendeur des images et cette lumière si fidèle aux régions désertes traitées! Sans parler du pur bonheur de retrouver la géniale Jessica Lange.. Que du bonheur, courez le voir!
Le retour en grace de Wim Wenders! Depuis "Paris Texas", je trouvais le cinéaste en manque d'inspiration. Se perdant dans des sujets sans saveur. Ici on retrouve enfin ce qu'on aimait chez lui: son sens de l'esthétisme visuel (qui devient ici du GRAND art), de l'espace temps et son minimalisme dans la mise en scène. On peut reproché à "Don't come knocking" d'être trop calqué à "Paris Texas", lui même déjà calqué à "Alice dans les villes" et finalement reprocher à Wenders de faire toujours la même chose... mais PUTAIN que c'est BON !!!
Je comprends que voir un ancien héros fatigué et déchu puisse décevoir certains nostalgiques du passé, surtout quand il parcourt une voie ferrée en chaussettes. Eh bien moi je lai trouvé très beau et très touchant ce héros, jai jubilé en assistant à ses chamailleries avec son ex-femme, et sa confrontation avec son fils ma émue. Les dialogues sonnent vrai, on y croit dun bout à lautre. Que la violence soit contenue ou quelle éclate au grand jour dans les affrontements, cest toute une vie que les personnages nous livrent avec sincérité. Wim Wenders ne ma absolument pas déçue et jai apprécié presque chaque instant du film. Presque, car le plan séquence du canapé, (même somptueusement kitsch le canapé) ma quelque peu agacée. Ce nest pas parce que la thématique de la recherche de lenfant par le père a déjà été traitée cette année quil faudrait faire la fine bouche. Wenders a traité le sujet de manière très différente de Jarmush et ce sujet n'est pas de ceux qui peuvent lasser. Wim Wenders pour moi filme toujours aussi bien lAmérique, sa manière de filmer embellit les lieux les plus banals. Jai trouvé dans ce film à la fois la satire, la tendresse, lhumour, la colère, la nostalgie. Certains comparent du bout des lèvres avec « Paris Texas », alors je serai franche : je trouve ce film-ci bien meilleur. De plus, faire référence au jugement sévère porté par Wenders sur « La Chute » et sen servir comme argument pour dévaloriser son film est assez étonnant comme démarche. (Je précise que jétais en complet désaccord avec Wenders sur « La Chute »). Je ne pense pas que vous regretterez daller voir le film et lennui ne me paraît pas vous menacer.
Don't Comme Knoking est un de mes films préférés. D'abord, Wim Wenders réalise un excellent film sur un sujet assez complexe, celui du père qui découvre à bientôt soixante ans qu'il a des enfants. Sa vie est passée à côté de lui. Il va essayer de recoller les morceaux, mais le temps a fait son affaire et malgré tout, on ne revient pas en arrière. Pourtant, ce film se termine sur une véritable note d'espoir. Ensuite, Sam Shepard et Jessica Lange offrent vraiment ce qu'ils ont de meilleurs, accompagné par un casting très bien ficelé. C'est du grand art ! C'est une valeur sûre à condition d'aimer Wim Wenders, Sam Shepard et Jessica Lange, donc une génération née dans les années 60. Les jeunes générations sont hermétiques à ce genre de problématiques, de lenteur, de rapport au monde. Je le regarde toujours avec autant de plaisir.
Cela faisait quand même longtemps que l'on attendait un nouveau bon film de la part de Wim Wenders (en fait depuis "the end of violence"). Il revient avec cet ersatz de "Paris Texas" et c'est bien plus convaincant que toutes ses dernières tentatives. L'histoire est simple et se rapprochant de celle de "Broken flowers", mais elle est mise en valeur par une mise en scène travaillée, par un scope absolument magnifique et par des images souvent somptueuses. Sam Shepard est assez charismatique et poignant dans un rôle qui lui va comme un gant. On est également heureux de retrouver la fraiche Sarah Polley dans un film indépendant. Enfin, le cinéaste retrouve par moments la grâce comme aux grandes heures des années 80 (voir l'inutile, mais magnifique scène du canapé où le temps et l'espace sont abolis). Pour autant, l'ensemble sonne un peu creux et on se demande bien pourquoi le film fait plus de deux heures, un peu longuettes vers la fin.