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tomPSGcinema
766 abonnés
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4,0
Publiée le 13 novembre 2009
Excellent Film d’aventure, la Charge de la brigade légère possède une mise en scène de Michael Curtiz vraiment très inspirée et des scènes de batailles brillamment filmées ( notamment la fameuse séquence finale tout simplement incroyable pour l’époque ). Au niveau de l’interprétation, il s’agit du deuxième film où l’on peut admirer le fameux duo Errol Flynn – Olivia de Havilland, le premier étant l’excellent Capitaine Blood du même metteur en scène. Errol Flynn campe a merveille le rôle du Major Vickers, tandis qu’Olivia s’avère particulièrement lumineuse et profondément émouvante dans celui d’une femme qui est amoureuse du frêre de son fiancée. Le seul regret est que cette actrice ne soit pas plus présente dans le film, un rôle un peu plus conséquent pour elle n’aurait pas été illogique à mon sens. A noter également la présence au casting de deux acteurs excellent que sont Nigel Bruce ( Soupçons d’Hitchcock ) dans le rôle de Sir Benjamin Warrenton et de C. Henry Gordon ( Les Croisades de Cecil B. De Mille ) dans celui de Surat Khan. Précisons également que ce long métrage possède une bien jolie musique de Max Steiner ( Autant en Emporte le vent ) et d’une agréable photographie ( même si assez vieillissante sur certains plans ) de la part de Sol Polito. Il s’agit en tout les cas d’un long métrage particulièrement réussi et dont l’histoire s’avère très agréable à suivre, et je le conseil à toux ceux qui ne le connaissent pas. 17/20
Passons sur le fait qu'une charge inutile et suicidaire due à l'incompétence de ce que la classe nobiliaire victorienne a refourgué de plus stupide à l'armée de Sa Gracieuse Majesté soit transformée en l'initiative glorieuse d'un officier brillant et courageux (Tony Richardson remettra de toute façon les pendules à l'heure 32 ans plus tard avec un autre film, pas encore vu hélas, sur cette même charge !!!), que la PETA de l'époque a eu malheureusement de très bonnes raisons de se plaindre du traitement des animaux sur le tournage, et qu'on peut se demander comment le personnage joué par la très délicieuse Olivia de Havilland peut préférer une endive à Errol Flynn... Passons sur tout ça même si pour les animaux enfin bref... "La Charge de la Brigade légère" est un excellent film d'aventures. Michael Curtiz était certainement le meilleur cinéaste pour ce qui était de réaliser des séquences d'action spectaculaires de la manière la plus efficace, la plus concise et la plus claire, sans pour autant oublier qu'il a des personnages à creuser en mettant aussi en scène des sous-intrigues. Errol Flynn est le charisme de gros malade parfait pour mener l'ensemble et pas seulement la charge, les seconds rôles sont pratiquement tous au taquet. Autrement, un détail qui m'a très agréablement surpris. Contrairement à des films de la même époque comme "Les Trois Lanciers du Bengale" d'Henry Hathaway ou même "Gunga Din" de George Stevens qui les présentaient d'une manière limite raciste, les indiens sont montrés ici comme des êtres humains à part entière et aussi courageux que les britanniques quand il s'agit d'affronter le danger. Bref épique, efficace, spectaculaire, loin d'être dénué de profondeur, "La Charge de la brigade légère" est un représentant flamboyant de ce que l'Âge d'or hollywoodien pouvait faire de mieux en matière de film d'aventure et d'action.
Assurément c'est une vision très hollywoodienne que nous propose Michael Curtiz, à des années-lumière de la corrosive version réalisée 32 ans plus tard par Tony Richardson. Mais j'ai presque envie d'écrire qu'importe. Oui, qu'importe car lorsqu'elle est au service d'un aussi beau spectacle, on ne peut que lui pardonner. Mise en scène, scénario, batailles... Tout est dans la plus pure tradition ricaine mais lorsque c'est fait avec autant de brio et un tel amour du cinéma, de quoi peut-on se plaindre ? Peut-être d'une histoire d'amour un peu fade, et encore, celle-ci s'avère en définitive presque touchante. Bref, il ne manque rien (ou presque) à cette superproduction hollywoodienne de grande qualité, très beau film d'aventures où Errol Flynn fait une fois de plus étalage de son charisme et de son talent. Comme quoi, on peut réécrire allègrement l'Histoire et être passionnant...
Voici un très bon film à la fois de guerre et d'aventures. Mise en scène et montage énergique, scènes d'actions impressionnantes (pour l'époque mais pas seulement). Une histoire avec des contrées exotiques, des batailles et stratégies variées et une romance qui ne plombe pas trop le film.
Que la vérité historique soit plus que romancée n'a aucune importance, le cinéma a tous les droits pourvu qu'il ne tombe pas dans l'imposture. Ici le triangle amoureux s'intègre parfaitement à cette aventure militaire à la mise en scène magistrale par les moyens mis en œuvre et géniale par l'utilisation de ces moyens. Du grand spectacle, une interprétation tout à fait à la hauteur d'Errol Flynn et une Olivia de Havilland au ton très juste. Un chef d'œuvre !
Bien qu'étant âgé La Charge de la Brigade Légère n'a nullement vieilli, on pardonnera aisément les libertés avec l'histoire qu'a pris ce film qui lorgne plus du côté aventure/spectacle/romance et de de ce point de vue Michael Curtiz sait assurer car La Charge de la Brigade Légère nous offre des scènes qui font toujours leur effet comme l'attaque du fort suivi du massacre et bien sur la charge finale qui garde toute sa saveur. Côté distribution on est gâté avec le magnifique couple Errol Flynn/Olivia de Havilland et les débuts de David Niven.
C'est étonnant comment le film change du tout au tout au milieu. Cela commence par un petit film d'aventure divertissant avec cette romance contrariée un peu longuette et cela se termine par un film fort et tragique soutenu par un amour fort et généreux dont on sait par avance vers qui se dirigent les élans de cette femme fragile. Un duo toujours magnifique dans un film plusieurs crans en-dessous de la charge fantastique.
En 1935, grâce au "Capitaine Blood", le duo formé par Michael Curtiz et Errol Flynn a permis à la Warner de sortir brillamment du déclin de ses films de gangsters, marque de fabrique du studio et d'offrir une réplique crédible au fameux "Révoltés du Bounty" (Frank Lloyd en 1935) sorti au même moment par la MGM. C'est donc tout naturellement que Jack Warner met en chantier un deuxième film avec à sa tête ce qui est en réalité un trio comprenant l'exquise Olivia de Havilland. C'est l'épopée coloniale anglaise déjà mise en lumière avec un immense succès par la Paramount dans "Les trois lanciers du Bengale" (Henry Hathaway en 1935) qui sert de décor à cette nouvelle aventure épique aux parfums exotiques destinée à faire rêver les spectateur à peine remis de la grande crise de 1929. Le scénario écrit par Michael Jacoby reprend de manière très romancée à partir d'un poème d'Alfred Lord Tennyson, le massacre inexpliqué de la bataille de Balaklava (le 25 octobre 1854) lors de la guerre de Crimée où des ordres incohérents du commandement britannique avait envoyé une cavalerie commandée par le major-général Lord Cardigan dans un couloir de la mort suicidaire face à l'armée russe. Sans doute pour éviter toute polémique en vue de ne pas compromettre la carrière du film en Europe, le scénario fait de cette fameuse charge un acte héroïque où 600 hommes déterminés, guidés par le vaillant Errol Flynn vengent l'armée coloniale britannique de la trahison d'un sultan qui en Inde n'avait pas respecté une reddition, massacrant femmes et enfants dans un fort assiégé. Entre temps, le sultan Surat Khan (C Henry Gordon) avait rejoint les russes dans le conflit de Crimée ce qui explique que le major Geoffrey Vickers (Errol Flynn) ait conduit cette charge si loin de l'origine du drame initial. Beaucoup d'arabesques donc pour respecter le précepte de John Ford qui recommandait d'imprimer la légende quand celle-ci est plus belle que la réalité. Ce canevas posé permet de marier selon les canons du genre, intrigue amoureuse (Le major Vickers est en rivalité avec son frère pour la conquête de la fille de son colonel interprétée par Olivia de Havilland), batailles épiques à cheval et conciliabules enfiévrés sur les stratégies militaires à mener. L'objectif est en partie atteint, Errol Flynn qui porte magnifiquement l'uniforme colonial se taillant la part du lion au sein d'un casting de seconds rôles assez peu mis en avant hormis le très mièvre Patric Knowles jouant le frère de Flynn dont on se demande bien comment il a pu le supplanter dans le cœur de la belle. Ce manque de consistance des rôles secondaires pourtant tenus par des acteurs émérites comme David Niven (quasiment absent), Nigel Bruce ou Donald Crisp ne parvient naturellement pas à compenser l'absence d'un méchant charismatique (C. Henry Gordon pourtant spécialiste de l'emploi est trop peu présent), ingrédient majeur des chefs d'oeuvre du genre. Grosse machinerie permettant au martial Michael Curtiz de diriger de main de maître les scènes de combat, "La charge de la brigade légère" ne dégage pas le même charme que les autres réussites du duo bien plus à l'aise sur les mers ou dans la forêt de Sherwood. La véracité des cascades qui fait tout le sel du film ayant fait beaucoup de victimes parmi les chevaux a heureusement amené des règles plus strictes pour rappeler à l'industrie du cinéma que la fin ne justifie pas tous les moyens. Il faut noter enfin qu'en plus des chevaux, Curtiz a eu bien du mal à dompter un Errol Flynn rebelle dont les facéties alcooliques avaient le don de l'exaspérer. Les deux hommes condamnés par leur succès ont dû se supporter encore pendant neuf films jusqu'à ce que Flynn n'y tenant plus, exige de Jack Warner que Raoul Walsh grand buveur devant l'éternel, remplace le rigide hongrois pour "La charge fantastique" en 1941 . On connaît la suite, les deux hommes sont devenus copains comme cochons et la carrière d'Errol Flynn s'est gentiment étiolée avec les bouffissures de son visage toujours plus difficiles à masquer jusqu'à un dénouement pathéthique où le corps usé par les excès, l'acteur a rendu l'âme ses 50 ans à peine fêtés.
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4,0
Publiée le 25 avril 2014
L'un des grands classiques de la Warner Bros qui allie admirablement la romance et l'esprit de sacrifice! Dèjà en 1936, Errol Flynn avait incarnè un rôle semblable (celui du gènèral Custer dans "They Died with Their Boots On" de Raoul Walsh) dans le très beau "Charge of the Light Brigade" de Michael Curtiz où une dèfaite sanglante ètait transformèe en une charge glorieuse et « hèroïque » . On y retrouve donc pour la seconde fois, le couple èternel Errol Flynn-Olivia de Havilland! A l'èpoque c'est ce qu'on faisait de mieux en terme de scènes d’action èpoustouflantes et de panache! Le remake de Tony Richardson avec Trevor Howard, Vanessa Redgrave et David Hemmings rètablissait, en partie, la vèritè historique, trop souvent truquèe et falsifièe! Triomphe au box-office, c'est un essentiel de Michael Curtiz avec qui Errol Flynn fera douze films en six ans, ce qui permettra plus tard à un metteur en scène comme Raoul Walsh d'explorer chez Flynn de nouvelles formes de sensibilitè et de dèvelopper d'autres facettes de sa personnalitè...
Assez bon film d'aventure, qui a sans doute davantage de valeur si l'on n'a pas vu auparavant la version -bien davantage fidéle à la réalité historique- de Tony Richardson dans son film de 1968. De la fameuse bataille de Baklava au cours de laquelle une centaine de soldats britanniques trouvérent la mort en raison d'un ordre mal compris ou déformé (thèse que prend le film), Mickael Curtiz retient surtout le poème d'Alfred Tennyson. S'ensuit un film d'aventure, à l'imagination assez riche, qui n'a un intéret que limité jusqu'à la bataille finale, où ressort tout l'heroisme et l'absurdité de la charge.
Un solide film d'aventure où l'on suit les péripéties sentimentales et militaires liées à un officier britannique qui finira par participer à la célèbre charge de la brigade légère, lors de la guerre de Crimée. L'interprétation est de très bonne facture (Errol Flynn est fort charismatique), et les scènes de bataille, notamment la séquence finale, font toujours de l'effet malgré l'âge du film. Cependant, le fond laisse fortement à désirer, car le scénario tient plus de la fantaisie que de l'historique, et transforme le désastre militaire que fut cette charge en une glorieuse et courageuse victoire, exacerbant ainsi les mérites de l'armée britannique. Bon divertissement donc, mais à surtout ne pas prendre comme récit historique.
« La charge de la brigade légère » est une magnifique superproduction Hollywoodienne réalisée dans les règles de l'Art par Michael Curtiz en 1936. On y retrouve le couple mythique, Olivia de Haviland et Errol Flynn, dans des rôles taillés à la mesure de leur incroyable talent. Toute l'atmosphère des vieux classiques de la Warner se reflètent dans cette œuvre au scénario quasi parfait. Pendant près de deux heures on suit les aventures d'un régiment de cavalerie de Sa Gracieuse Majesté en Inde, puis en Crimée. Il n'y a que très peu de temps mort dans ce film à grand spectacle aux scènes de batailles révolutionnaires pour l'époque. L'affrontement final entre les cavaliers et l'artillerie ennemie, à lui seul, est un monument à la gloire du cinéma des années 30. Splendide, immortel, dépaysant, magique tous les adjectifs qualifiant un immense chef-d’œuvre sont réunis. Bien que la réalité historique semble largement bafouée, c'est tellement bien filmé et interprété que je ne peux que m'incliner. J'aime ce film et je le conseille aux nostalgiques du noir et blanc. A noter une seconde version en 1968, réalisée par Tony Richardson (que je n'ai pas vu) qui rétablit la vérité sur cette bataille légendaire.
Grand classique du film d’aventures, "La charge de la brigade légère" revient sur les événements qui ont mené les cavaliers du 27e Lanciers à l’attaque suicidaire de l’artillerie russe, à Balaklava, lors de la guerre de Crimée. On n’est pas ici dans un film historique, mais plutôt dans une fiction narrée dans un cadre historique, et dont beaucoup d’éléments renvoient à des faits réels. On pourra trouver certains ressorts du scénario un peu usés, voire naïfs, notamment la confrontation entre le soldat expérimenté qu’est Vickers et ses supérieurs qui semblent ne pas bien saisir la portée de ce qui se passe en-dehors de leur fort. Mais c’est Michael Curtiz qui est derrière la caméra, un des plus grands noms du cinéma de la première moitié du 20e siècle, et il fait éclater ici son talent de narrateur, en rendant ses personnages très vivants grâce à de petits détails, et à son humour habituel qui allège le récit sans effacer son caractère héroïque et dramatique. Sa mise en scène ample nous rappelle que des Steven Spielberg ou des Ridley Scott ont eu des prédécesseurs au moins aussi talentueux qu’eux. De fait, si la musique parfois pesante de Max Steiner alourdit un peu le film, la poignante scène spoiler: du massacre de Chukoti par Surat Khan ou l’épique charge finale sont appelées à rester dans nos mémoires comme de grands moments de cinéma, qu’on oubliera difficilement.
Le film d'aventures n'est ici que prétexte pour la Warner pour dénoncer l'intolérance et la barbarie de 1936 d'un régime dans l'Europe de l'époque. J'ai bien aimé cette réflexion ainsi que le sacrifice du héros déçu par sa belle. Un film chevaleresque comme on en fait malheureusement plus. Superbe costume, réalisation et musique parfaite. La charge marque un morceau de cinéma. A noter qu'à l'époque les animaux de cinéma n'étaient malheureusement pas protégés comme aujourd'hui. Un film qui mériterait sans conteste une restauration totale en Bluray. A noter que j'ai découvert ce film autour de 14 ans sur un vieux magnéto qui avait enregistré la dernière séance de la veille. Que de souvenirs !!
Un film hollywoodien qui prend d'énormes libertés avec la vérité historique, mais le scénario semble rendre hommage aux charges de la Première Guerre mondiale, les méchants Russes ayant remplacé ici les Allemands. Le film vaut justement surtout pour ce final hyper-spectaculaire (tant pis si l'on a sacrifié et tué de nombreux chevaux). On peut y lire tout le savoir-faire et la maëstria du réalisateur hongrois qui mériterait d'être un jour reconnu comme un auteur à part entière tant il épouse parfaitement l'esprit de la commande des frères Warner. Pour le reste, Errol Flynn sauve l'ensemble avec la pâle, mais douce Olivia de Havilland, emportés dans une intrigue amoureuse peu exaltante. Les autres acteurs (sauf C. Henry Gordon et dans une moindre mesure Nigel Bruce) ont des rôles très effacés, presque de figurants. Un film qui se laisse finalement voir avec un final jubilatoire.