Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
chrischambers86
14 069 abonnés
12 481 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 22 juin 2023
Pour l'humour noir, les italiens sont très douès! Dino Risi, rèalisateur gènialissime à l'èpoque de "Il mattatore" (1959) ou de "Il sorpasso" (1962) tente l'aventure! Avec un certain succès, même si "Il vedovo" n'est pas une de ses plus grandes rèussites! Mais il y a Alberto Sordi, excellent, dans un rôle de petit entrepreneur rustre et mègalo qui lui sied à merveille et qui, sans sa femme, serait derrière les barreaux depuis belle lurette! A souligner justement, dans le rôle de l'èpouse fortunèe, la trop mèconnue Franca Valeri qui èclipse presque Sordi. « A quelque chose malheur est bon ! » Malgrè le rire, un peu d'amertume dans l'histoire, comme souvent dans le cinèma de Risi! Sinon prenez garde aux dètails car "Il vedovo" (1959) en regorge à ce sujet! Prèsentè jadis au Cinèma de minuit...
Voici encore un autre film excellent de Dino Risi. Certes, il n"atteint pas les sommets auxquels accèdent "une vie difficile " ni "le fanfaron ", mais on prend un grand plaisir à revoir ce film plein de charme de 1959. On est ici en plein dans l'âge d'or du cinéma italien et tout est exceptionnel : la photo, la réalisation, le casting, les dialogues, le scénario. Dino Risi montre une fois encore la palette de son immense talent. Comme toujours chez lui, sous couvert d'un ton amusé, il révèle les êtres et leurs rapports avec sarcasme et justesse mais toujours avec un clin d'oeil. C'est la personnalité de Risi qui s'exprime ici. Il n'oubliera pas dans "le fanfaron " que la tragédie faut aussi partie de la vie, mais tout au long de son oeuvre il tâchera avec succès de nous consoler à défaut de pouvoir nous guérir, lui qui fit des études de médecine. Merci Dino.
Voilà une comédie satyrique pas drôle. Un homme veut se débarrasser de sa femme.... Le sujet est loin d'être original et aucune situation ne fait rire. Pire elles sont toutes attendues alors le spectateur attend en vain que Sordi soit plus extravagant mais cela reste très moyen.
Lourde comédie, tout y est prévisible, et ça cause, ça cause... Sordi qu'on a vu génial dans le dernier sketch des "complexés" ne suffit pas, en plus il est seul. Il y a là un mystère: l'adoration de certains critiques pour le cinéma de Dino RISI , souvent très médiocre et ici quasi nul, alors que l'idée de départ était plutôt bonne..Étonnant, la misogynie des scénarios de ces comédies italiennes où les femmes sont soit des gourdes soit des dragons. .A ce compte-là, on pourrait tout aussi bien reconsidérer les films de Fernandel , généralement mieux entouré (J'excepte les films de Pagnol, bien sûr!).
On le connaît, le Sordi duel, l'extravagant dindon de toutes les farces. Il est ce que le public italien attend, le démon semant la tentation sous un déguisement d'agneau. Mais quitte à se servir de sa position de réalisateur bien installé, Risi va donner à l'acteur un rôle sous-jacent à celui de concrétiseur de péchés.
En effet, il demeure un cinéaste du peuple, enfermé dans la comédie qu'il a contribué à rendre populaire, mais aspire à quelque chose qui puisse en dépasser. Cela se sent pour une des premières fois dans Le Veuf, où l'ambiance s'accompagne d'un étrange malaise. Ce n'est pas la concupiscence ou le manque tous azimuts de "valeurs catholiques" dont le cinéma italien nous permet cette fois de rire, mais carrément de la mort et les pulsions meurtrières.
Sordi est heureusement parfait pour dédramatiser l'indédramatisable, mais on ne sait plus trop quelle valeur accorder à son caractère immoral. D'un côté, il contrebalance un genre de plus en plus formaté et permet à Risi de relâcher la pression dans la bonne humeur. D'un autre, il est juste... là. Il rythme seul une comédie noire qui ne voit pas l'intérêt de changer d'orbite autour de son sujet, du moment que l'interprétation est constante. Même aujourd'hui, il est pour cela un peu difficile de la prendre totalement à la légère. La clé pour y parvenir s'est-elle perdue avec le temps, ou bien Le Veuf va-t-il suffisamment loin pour justifier ses points bloquants ?
Dino Risi, en vrai milanais, même si par la suite il est devenu romain d'adoption, met en scène dans le film un couple hors norme, mais correspondant à un ancien cliché encore bien d'actualité, et comment : le mari, romain, arrogant, se croyant malin et incapable dans les affaires, sa femme, milanaise, cynique et douées dans le business. Le couple, interprété par les excellents Sordi et Franca Valeri (tous les deux un vrai romain et une vraie milanaise) se retrouve vite dans un conflit ou' tous les coups sont permis. Sans être un fan inconditionnel de Dino Risi, le film, cruel dans son regard sur la société italienne, est franchement très amusant, à part quelques longueurs.