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🎬 RENGER 📼
Star Suburb, La Banlieue des étoiles (1983), premier et unique film de Stephane Drouot. Un court-métrage de 28 minutes réalisé dans l’appartement même du réalisateur, où avec peu de moyens (tant technique que financier) il parvient à en imposer pour un premier essai (cela force le respect, il faut bien l’avouer même si au final, on ne parvient pas réellement à comprendre les tenants et les aboutissants du film). Alors que la première partie est muette, la seconde (et dernière) partie quant a elle contient des dialogues (qui dont on ne parvient pas à en comprendre le sens ou alors très peu). Malgré cela, il faut tout de même reconnaître l’énorme travail au niveau de la mise en scène (tourné en 16mm anamorphosé) ainsi que des magnifiques décors. Dans le même genre (court-métrage OVNIèsque), on pourrait le mettre dans la même catégorie que Le bunker de la dernière rafale (1981) de Marc Caro & Jean-Pierre Jeunet.
Sylvain P
Après un quart d'heure d'incompréhension et d'ennui, Star Suburb entre dans le vif du sujet et devient brillant malgré sa fabrication artisanale.
Stéphane Drouot et son unique film "Star Suburb" auraient probablement (et injustement) été oubliés si Gaspar Noé n'avait pas clamé son admiration pour ce court-métrage de 27 minutes qu'il semble considérer comme un chef d'oeuvre. Il est malheureusement impossible de trouver plus d'informations sur Drouot et sur son film, ce qui ne manquerait pas d'intérêt étant donné l'étrangeté de "Star Suburb". Certes, le film a vieilli et le 16mm ne lui rend pas hommage, mais il y a indéniablement quelque chose d'intéressant dans les décors et les jeux de lumière. La première partie du film, muette, propose une mise en scène qui dénote d'un talent certain. Après cela, le film ne raconte pas grand chose, et il est difficile de s'en faire une idée précise après l'avoir vu. Drouot n'a jamais refait de film, semble t-il. Ce qui aurait pu être le premier essai d'une carrière riche n'est au final que la seule oeuvre de cet artiste. A voir une fois dans sa vie.
Pas mal... Il s'agit là d'un film que je n'aurais sans doute jamais vu si je ne m'étais pas jeté à corps perdu dans l'oeuvre de Gaspar Noé ( qui ne tarit pas d'éloges sur Stéphane Drouot ). Star Suburb est un OVNI singulier qui s'inspire visiblement du premier chef d'oeuvre de David Lynch : Eraserhead. On note des similitudes dans l'utilisation de la bande-son et dans celle des éclairages. La mise en scène est brillante mais n'a pas vraiment réussi à traverser les âges : l'esthétique vieillit mal, pour ainsi dire... Sur le plan narratif, Star Suburb n'a rien de vraiment palpitant : à mon sens, le dernier quart d'heure est dépourvu d'intérêts. En revanche la première partie, intégralement muette, est réellement plaisante de par sa liberté de ton et ses innovations. On ne s'arrêtera pas sur l'aspect quelque peu artificiel du film de Drouot ( qui plante sa caméra dans l'espace avant d'effectuer un panoramique démonstratif dans les premières secondes ). Au bout du compte, Star Suburb est une curiosité dont il serait dommage de se priver. A voir...