"Domino" est un film jouissif, exemplaire et profondément humain, où rien est laissé au hasard et restera sans doute parmi les plus grands films du XXIéme siécle...Ah vous m'avez cru ? Non je déconnais ! En fait, à l'image de son réalisateur stéréotypé et (on ne le dira jamais) sans réelle ambition cinématographique, "Domino" plane et n'atteint jamais de sommets. Premiérement, la mise en scéne est pittoresque (ou clipesque, suivant les avis) : oui parce que voir défiler dix images à la seconde c'est sympa comme principe au départ, mais au bout de deux heures le cerveau en a ras le cortex de tout enregistrer. Ensuite, les dialogues sont futils, non faute à un scénario que l'on qualifiera de banal, mais voilà. Restent les acteurs : Mickey Rourke (dont il est évident qu'on l'a choisi pour sa tronche plus que pour son talent -oui car il a le charme typique des chasseurs de prime) plutôt bien dans ses basquettes, Edgar Ramirz qui sert à rien, et Keira Knightley qui, outre donner un interêt minimal à Ramirez justement, sauve la surenchére du film. Faut bien avouer que le point fort de cette transposition filmée d'une histoire vraie est la façon dont Scott traite son personnage principal. Domino Harvey trouve ainsi un porte parole plus ou moins adéquat, même si c'est mal fichu dans l'ensemble, il est clair que la volonté y était de vouloir rendre hommage à cette "héroïne". Musicalement, c'est du lourd, dommage que ça colle trop aux images et que, par conséquent, on en puisse plus au bout d'un moment non plus. Donc grosso modo, c'est du Tony Scott dans toute sa splendeur, si j'ose dire, qui prouve (et on râbache, et on rabâche) que sa notoriété n'est vraiment pas dûe à son talent.