Moitié du XIXè, Niiro, rônin miséreux, a enfin trouver un moyen de devenir un samouraï réputé en salliant avec un groupuscule de têtes brûlées, planifiant dassassiner un des plus haut chef détat du Japon. Mais aucun deux ne peut imaginer que leur réussite signifierait la fin des samouraïs au Japon
Superbe drame shakespearien à de nombreux niveaux, tout le génie de ce film est dutiliser le contexte historique non comme un simple espace-temps, mais de le rendre intrinsèque à lintrigue, lui conférant un fatalisme oppressant. Niiro est le personnage tragique dans toute sa splendeur. Jouet à la fois de ses partenaires, du destin, et de lHistoire, aveuglé par le but quil sest fixé, il est incapable de voir quatteindre ce même but signifierait lannihiler en même temps. Toshiru Mifune, ayant déjà interprété ce type de personnage sétranglant lui même avec sa destinée dans Le château de laraignée dAkira Kurosawa adapté du McBeth de Shakespeare, simpose une nouvelle fois avec une sombre force à laquelle se dispute une lumière vacillante. La narration omniprésente du film ainsi que les nombreux dialogues, ajoutés au nombre réduits de lieux, appuient dautant plus cet aspect théâtral, mais que Okamoto filme avec un certain dynamisme, se démarquant du côté plus classique dun Kurosawa ou dun Mizoguchi, ouvrant et achevant son uvre sur le même décor enneigé, louverture dun parapluie en bambou faisant office dellipse temporelle, avant que la folie des hommes ne lemporte sur la raison et ne précipite lHistoire du Japon dans un nouveau tournant.(+de critiques sur http://www.guillaumetauveron.com/Textes/chroniques_films.htm)