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Un visiteur
2,0
Publiée le 20 octobre 2010
J'ai dû rater la profondeur du propos car il était caché derrière trop de grivoiseries. Très déçu car c'était mon premier Pasolini. Enfin depuis j'ai vu Théorème et même si je n'ai pas totalement adhéré (loin de là en fait) j'ai compris que Pasolini était un vrai grand réalisateur. Avec Les Contes..., je trouve qu'on en est loin. Reste la scène où les diables "chient" (c'est le mot) des curés.
Bien que la reconstitution historique soit de qualité ces contes paillards n'ont que peu d'intérêt ils sont racontés avec trop de légèreté de plus l'interprétation laisse grandement à désirer. Plus ennuyeux qu'autre chose.
Inégaux mais plutôt plaisants, ces contes médiévaux extraits du recueil de Chaucer s'inscrivent de manière cohérente dans la continuité du Decameron. Quelques réserves quant au manque de finesse de certains sketches, malgré un humour somme toute assez savoureux. On y retrouve Pasolini devant la caméra aux côtés d'un Ninetto Davoli imitant Charlot ( ce dernier nous livre le segment le plus drôle du métrage ). L'ensemble se laisse suivre avec intérêt, même si la trivialité inhérente à plusieurs séquences semble ne jamais décoller. En définitive, la thématique du Decameron est toujours présente mais semble traitée de manière moins poétique et encore plus outrancière que dans le premier volet... Par ailleurs, la musique d'Ennio Morricone s'avère presque insignifiante quand on la compare à d'autres compositions de son répertoire. Incontestablement le moins bon de la trilogie de Pasolini, malgré son caractère jovial et agréable à suivre. Il faudra attendre deux ans pour retrouver - avec Les 1001 Nuits - le cinéaste italien à son apogée...
Un peu déçu après le décaméron, mais ce film reste très plaisant à regarder, même si je n'ai pas auant ri que dans le précédant volet de la trilogie de la vie. Cette trilogie commence vraiment à avoir un sens, la vie c'est un peu comme ces deux films. J'aime beaucoup l'avant dernière histoire qui se rapproche peut-être plus des autres films de Pasolini, bien dérangeant, avec les contre jours magnifiques.
"Avec l'humour, on peut dire beaucoup de choses" nous prévient un personnage au début des "Contes de Canterbury", second volet de la trilogie de la vie que réalisa au cours des 70's le martyr Pier Paolo Pasolini. Touche-à-tout de génie, le poète de formation avait ici troqué sa plume pour une caméra... ou plutôt l'avait dissimulée derrière ce formidable artifice qu'est le cinéma. Engagé politiquement, il laisse entrevoir dans ce long-métrage un portrait de nos sociétés actuelles telles qu'il les conçoit. En fait, tout est lié : notre homme rédige des vers cinématographiques constitués de multiples citations littéraires et mythologiques tous représentatifs de métaphores (c'est visiblement sa figure de style favorite !) plus ou moins explicites, chacune traitant néanmoins de thèmes tenant à coeur au cinéaste. De cette façon, on pourra assister à une critique de l'hypocrisie religieuse et du côté réactionnaire que peuvent prendre des pratiques radicales à la limite de l'intégrisme. L'homophobie (n'oublions pas que P.P.P. était gay) ainsi que les discriminations en général sont également les objets d'étude de notre homme. Tout cela sans oublier bien sûr la place de la femme dans notre monde ainsi que le caractère que peuvent prendre nos désirs et fantasmes dans nos existences respectives. Ainsi, une quantité assez édifiante d'idées défilent tout le long d'un film somme toute assez inventif. Cependant, elles s'enchaînent de la même manière que les contes, c'est-à-dire avec une fluidité certaine mais surtout inégalement : on pourra apprécier à leur juste valeur des passages absolument fantastiques tandis que nous attendons parfois patiemment de passer au chapitre suivant. "Les Contes de Canterbury" ont au final une fâcheuse tendance à traîner en longueur même si le final est complètement jubilatoire. Provocateur, subversif, ce film n'a pas perdu de son intérêt : à voir et revoir pour y déceler tous les détails après avoir sélectionné et trié les scènes. Original.
Les contes de Canterbury est un film mineur de Pasolini, et le moins bon de la trilogie de la vie. Cependant, la poésie de l'ensemble, associée à cette irrévérencieuse envie de s'amuser, reste plaisante et curieuse.
Disons qu'il faut aimer le genre... ho non je rassure les lecteurs de ma critique, j'ai parfaitement compris... ce qu'il y avait à comprendre. Néanmoins, je ne sais pas si c'est le beau temps ou la chaleur ambiante, mais je me suis endormis à 30-40 minutes du film, et n'ai en aucune façon l'envie de le remettre. Le débile de service de la seconde histoire avec ses IaaaaIaaaaIaaaaa m'avait vraiment tapé sur le système. Sans nul doute ce film est destiné à une clientèle versé dans les arts... ne l'étant pas, forcément il n'a pas fait mouche. Je retourne de ce pas regarder les films à la porté de mon petit cerveau de moineau, qui en l'occurence satisfait pleinement mes besoins :P
Adaptés de Chaucer, ces contes érotiques sont absolument magnifiques, à cent mille lieues de ce que Pasolini avait fait avant ("Le Décaméron" non compris, puisque ces "Contes de Canterbury" sont la deuxième volet de la 'trilogie de la vie') et, surtout, loin de l'anti-érotisme mortifère de "Salo". Chef d'oeuvre, comme "Le Décaméron"...et "Salo".
"J'ai raconté ces contes pour la joie de raconter". Avec ces mots, Pasolini nous communique le plaisir qu'il a pris à mettre en scène ces histoires provocantes et amusantes. Cet oeuvre décrit le plaisir sexuel comme le plus efficace des mouvements perturbateurs.