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chrischambers86
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4,5
Publiée le 3 avril 2023
L'Occupation vècue par les Juifs où les allemands imposent les lois et le port de l'ètoile jaune! Ainsi cette oeuvre èmouvante et forte de Jacques Doillon peut-être considèrèe comme l'une des belles rèussites du genre! Un film magnifique qui a pour cadre la France occupèe et qui relate de façon admirable l'histoire de ces deux frères juifs èchappant très courageusement à l'ennemi en partant tout seul sur les routes de l'exode! Un rècit autobiographique de l'excellent roman de Joffo (ètudiè comme beaucoup au collège) qui s'intèresse au sort de ces deux gosses juifs qui luttent pour leur survie à l'âge où l'on est censè jouer aux billes quand elles ne sont pas au fond de la poche! Agè de dix ans, Richard Constantini est inoubliable dans cet univers de cruautè et d'absurditè de la guerre! Les enfants aiment les histoires, on leur en lit, on leur en invente, mais pour Maurice et Joseph ce fut diffèrent! En somme un parcours initiatique de deux enfants qui vont devenir des adultes plus vite que les autres...
Je ne suis pas un familier du cinéma de Doillon, n’ayant vu de lui que « L’an 01 » et « La pirate ». Cette adaptation du roman de Joseph Joffo m’intriguait tout de même. Si le Style Doillon agace parfois, le film, comme le livre, reste un témoignage fort sur la France pendant l’occupation vu à travers les yeux d’un enfant juif.
Ce film est un bijou. On y suit le parcours de Joseph Joffo et de son frère Maurice, à travers une France occupée. Eux, les 2 petits juifs obligés de mentir, de se cacher, d'improviser des histoires improbables, parviennent du bout de leur dizaine et quelques d'années, à traverser la guerre. De Paris à Menton, de Nice aux montagnes, avec ou sans leur famille, mais ensemble. Il faut les voir, ces deux-là, frères bagarreurs ou frères protecteurs, ils s'engueulent ou ils se tombent dans les bras, mais ils se soutiennent fermement l'un l'autre. Paul-Eric Schulmann et Richard Constantini sont extra tous les 2, ils sont l'âme de ce film. Leur aisance et leur franc-parler les font exister au-delà du bouquin. Une magnifique réussite de Doillon !
Livre que j'ai eu le plaisir d'étudier en classe de 6eme ou de 5eme, je ne sais plus trop, on avait visionné derrière l'adaptation de Jacques Doillon que je viens de me repasser 15 ans plus tard et l'impact reste le même. Pour bien comprendre, à la base, l'auteur, Joseph Joffo, raconte sa propre enfance fuyant les Nazis durant l'Occupation à travers la France en compagnie de son frère Maurice de 2 ans son aîné. C'est ce jeu du chat et de la souris qui nous est narré à la fois avec humour et gravité de sorte que l'on s'identifie rapidement à Joseph en éprouvant les mêmes sentiments que lui. Doillon a bien respecté le roman bien que Joffo lui-même s'est élevé dans la postface contre certaines libertés prises avec son livre. Exemple, le curé dans le train qui se fait convaincre par Maurice de les aider alors que dans le livre il le fait spontanément ou alors le père qui paraît un peu dépassé, dépressif alors que dans le roman il est tout à fait sûr de lui, rassurant, lui qui en a vu d'autres, ayant dû fuir le tsar quand il était petit. Un sac de billes permet de se replonger dans cette période trouble de l'histoire de France mâtinée de haine, de peur, de délation, dont on doit se réjouir de ne plus connaître. Joseph Joffo insiste justement sur l'importance de ne plus jamais connaître cela, la rafle de l'hôtel Excelsior est son souvenir le plus marquant, et d'avoir eu l'impression qu'on lui avait volé sa jeunesse. L'astuce et la débrouillardise de ces gosses épatent, leur instinct de survie également. Pour les parents, c'était naturel de laisser filer leurs enfants à 12 ans car c'était comme ça qu'il fallait s'en sortir. Doillon et Joffo mettent donc en perspective la fin de l'enfance, l'adolescence et tout ce qui va avec (l'éveil au sentiment amoureux et à la sexualité) avec la guerre en toile de fond et toute son absurdité (l'auteur posant la question : c'est quoi être juif ? le gosse, dont ce n'est pas la priorité, n'hésite pas à échanger son étoile jaune contre un sac de billes). C'est sans doute ça qui a séduit le réalisateur qui a montré plus tard son aisance à tourner avec des enfants. Un livre et un film qui devraient être étudiés dans tous les collèges à la fois drôle et poignant au vu des ravages de la guerre, et à la fois leçon d'histoire, de tolérance, de courage et de vie.
Doillon film avec beauté l’insouciance et la résistance au malheur de deux enfants jeunes. C’est émouvant car ils savent être 2 pour survivre dans un monde hostile. Le récit est tendre en même temps car on reste vraiment dans le monde de l’enfance comme un rempart contre la violence de la guerre. Vraiment beau et joué avec une fraîcheur confondante.
Adapté du roman autobiographique de Joseph Jotto, une chronique sensible et attachante mais qui manque de romanesque sur l'itinéraire de deux enfants juifs débrouillards pendant l'occupation.
Le film tiré du livre tiré lui-même de l'histoire de l'auteur laisse rêveur quand n voit un enfant qui fait un caprice car on lui prête pas le dernier téléphone.Une histoire vécue, un contexte qu'on ne souhaite à personne et pourtant on verse ps dans le pathos, on suit ces personnes dont on admire le courage, la répartie. Une trace de l'histoire.
Dans le style naturaliste qui lui est propre, Doillon reste fidèle au livre de Joffo et signe un film attachant mais un peu engoncé. Les jeunes comédiens sont tous remarquables mais le ton du récit demeure assez classique, loin de la liberté narrative et formelle des "Doigts dans la tête" ou de "La femme qui pleure".
C'est une chronique de l'Occupation et du sort fait aux Juifs, une chronique parmi d'autres qui ne nous apprendra rien de cette période -notamment de l'attitude de certains français- mais dont l'anecdotisme, à travers le souvenir de Joseph Joffo et la mise en scène, simple, juste, de Jacques Doillon, est un condensé sensible de moments graves, tendres et parfois cocasses. Autant de termes qui qualifient la fuite de deux enfants juifs, deux frères quittant Paris pour le sud de la France en passant la ligne de démarcation. C'est par le regard de Joseph, le plus jeune des deux frères, qu'est décrite la traversée. Doillon montre bien comment l'aventure n'est pas celle d'un enfant, comment Joseph est décidément trop jeune pour être confronté au rôle de fugitif et de clandestin qu'on lui fait tenir. Et Doillon de représenter aussi comment l'innocence et les aspirations de l'enfance, sacrifiées à la nécessité de survivre, ressurgissent, forcément. C'est l'originalité du point de vue du réalisateur et probablement celui de Joffo. C'est aussi de là que provient l'émotion propre à cette histoire particulière. Le réalisateur est aidé dans sa démarche par deux jeunes acteurs convaincants auxquels il convient d'ajouter des seconds rôles et une reconstitution d'époque remarquables d'authenticité.
Un bijou d'adaptation dont on a en effet le droit de tenir comme à la prunelle de ses yeux; et recréant d'autre part on ne peut mieux l'atmosphère de cette France plongée en pleine guerre: Nous comprenons assez aisément pourquoi les 2 garçons se sentent mieux dehors que "chez eux"...
Les acteurs y sont très bons, la mise en scène parfaite, mais le film manque d'ambition. Il reste quand même un très bon film de Jacques Doillon nous présentant le témoigagne véridique d'un enfant français juif pendant la seconde guerre mondiale.
S’il est peu probable que Jacques DOILLON ait voulu réaliser une charge anti-juifs, son film en a toutes les caractéristiques, à commencer par le portrait complaisant des deux gamins en route pour la zone sud qui n’est pas encore occupée par l’armée allemande. Le sommet est atteint lorsque, après s’être acheté le concours d’un jeune ouvrier boulanger pour franchir la ligne de démarcation, ils se livrent à un racket indécent envers un groupe d’adultes, juifs eux aussi, sans solution pour atteindre la zone libre. Le reste à l’avenant, éloge constant de la roublardise. Si l’on y ajoute la médiocrité des acteurs, la nullité de la mise en scène et la laideur de la photo, il ne reste rien à sauver de ce triste navet.