Une fillette haute comme trois pommes fuit son orphelinat. Sarah déjoue les recherches aux côtés d'un (vrai ou faux) ancien pilote automobile (Mocky en personne), bientôt rejoints par une bénévole de l'enfance malheureuse. Ainsi, conformément à l'intention de Mocky, une cellule familiale se forme au long des péripéties de la comédie. Car c'en est une.
Mocky poursuit dans la voie de ses petites vadrouilles mouvementées et farfelues qui, dans les années 60 et 70, ont forgé son succès et son originalité. Mais, ici, l'inspiration n'est pas au rendez-vous. La portée satirique et libertaire de cette "Divine enfant" qui égratigne les institutions pour l'enfance et le mécénat bourgeois est modeste. Tandis que les figures singulières, aussi "mockyennes" soient-elles, que l'on y croise n'ont pas l'envergure d'un Michel Serrault ou d'un Francis Blanche. Et pourtant, on rencontre dans ce film une belle collection de loufoques, tel ce commissaire de police Franquette
parlant de lui à la troisième personne.
Mais, même habitué aux mises en scènes vite ficelées, pour ne pas dire foutraques, Mocky en fait un peu trop dans le n'importe quoi. Le résultat est typique mais pas très drôle, peu significatif et, quand le cinéaste prétend jouer de la corde sensible, assez maladroit.