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guifed
64 abonnés
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2,5
Publiée le 12 juin 2013
J'ai failli arrêter le visionnage après 1h30, déçu du déroulement et de la réalisation originale certes, mais tellement agaçante. Le réalisateur use et abuse de plans multiples censés accroître la tension. Le tout souffre des progrès faits depuis dans le cinéma: le film aura mal dans la deuxième partie du film, tout s'emballe. Quand on découvre l'identité du tueur, et qu'on se rend compte de la complexité du personnage, on suit avec attention l'issue de l'enquête. Certes, on s'éloigne alors du polar classique, et certains pourraient s'en plaindre. Mais personnellement, ce sont justement les séquences profondément psychologiques de la fin du film que j'ai appréciées, avec lesquelles j'ai ressenti la tension que j'aurais dû ressentir depuis le début du film. On s'attend à frémir avec un film policier haletant, mais on finit décontenancés par l'atmosphère médicale et pathologique de la fin.
Nous avons ici un film se déroulant en deux temps. On commence par la quête du meurtrier dans les rues de Boston avec une police sur les dents traquant pervers et délinquants sexuels en tout genre. Cette première partie contient un effet de mise en scène particulier qui consiste en splitter l'écran afin d'avoir différentes scènes et points de vue en même temps. L'effet est très bien maitrisé avec des plans assez bien fait. Le suspect campé par Tony Curtis qui a ici un des ses meilleurs rôle n'est retrouvé qu'au bout d'une heure de film (toute la séquence précédent son arrestation est excellente). S'ensuit presque un autre film, où le procureur joué par henry Fonda tente de faire parler ce suspect qu'on a découvert schizophrène. La mise en scène devient alors épurée sans aucune effet de style. On a juste un huit-clos entre deux personnages qui se poursuit jusqu'à ce que la vérité ne puisse plus faire autre chose qu'éclater.
Ce film de la fin des années 60 retrace la quête désespérée de la police et d'un juge afin de retrouver le tueur en série de Boston. A la première partie très classique, mais rehaussée de manière formelle par l'utilisation pertinente du split screen, vient se greffer l'exploration psychiatrique du tueur. Ce film tient en haleine par le suspense, principalement lors de sa seconde partie,spoiler: pendant laquelle H. FONDA, en quête de nouvelles méthodes et T. CURTIS admirable et terrifiant dans son rôle de père de famille, travaillent de concert.
Une bien belle oeuvre qui mérite à coup sûr le coup d'oeil !
Le film qui découle de cette sinistre affaire est bien détaillé et dénué de toute fioriture. Il se regarde alors trop froidement, trop informatif et droit par son caractère pour secouer le spectateur. A saluer la performance de Curtis lors du final.
Le film est ambitieux, la première partie très nerveuse nous montre l'affaire du point de vue de la police en plein désarroi. La seconde partie s'intéresse au tueur et à sa psychologie. Si Tony Curtis fournit une interprétation extraordinaire, on s'emmerde quand même pas mal. Quant à Henry Fonda il est aussi crédible qu'une bouteille de Badoit dans un pub irlandais. Des bonnes choses mais un film en-deçà de ses ambitions.
Quatre ans après le dernier assassinat pour lequel Albert DeSalvo fut arrêté, Richard Fleischer s'empare de cet événement pour nous concocter une fiction assez proche de la réalité. Il utilise le procédé documentaire dans la première moitié pour souligner les difficultés auxquelles furent confrontés les enquêteurs. A partir de la seconde moitié, le tueur en série apparaît, donnant une autre tournure à l'intrigue. Burt Kennedy, le détective Phil DiNatale, Henry Fonda, responsable de l'enquête, et Tony Curtis, le tueur en série présumé, interprètent leur personnage respectif avec conviction et réalisme. Fleischer a évité de sombrer dans la violence gratuite en ne filmant pratiquement jamais les scènes de meurtres ou de viol. La technique d'incrustation d'images simultanées captive davantage l'attention du spectateur et facilite la compréhension de l'enquête. Richard Fleischer est un grand réalisateur qui nous a laissé quelques merveilles comme "20 000 lieues sous le mers", "Les Vikings", "Le voyage fantastique" ou "Tora, Tora, Tora". Il a exploré plusieurs genres, nous offrant à chaque fois un spectacle de qualité. Il le prouve une fois de plus, avec ce magistral "Étrangleur de Boston".
Je salue l'extrême précision de la recherche d'informations pour les besoins de ce thriller novateur, qui se perçoit à travers la mise en scène très documentaire de l'affaire, et l'investigation de la police. Néanmoins, le film devient réellement intéressant lorsque cet aspect documentaire disparaît et qu'entre en scène la personnalité effrayante et mystérieuse du meurtrier, incarné par Tony Curtis, dans un jeu absolument démentiel. Il fait de son personnage un objet de fascination, et son face à face avec Henry Fonda vaut vraiment le détour.
Boston, 1962. Une vieille femme est retrouvée étranglée à son domicile. Les mobiles du crime sont inexplicables. Au cours des deux années suivantes, douze autres femmes sont assassinées dans des circonstances similaires. Le procureur général Bottomly est désigné pour prendre l'affaire en main. Un jour, Alberto DiSalvo, un modeste ouvrier, est arrêté par la police pour avoir pénétré dans un appartement par effraction... Richard Fleischer signe un thriller haletant au suspense insoutenable servi par des comédiens de génie, dont un Tony Curtis magistral dans une scène finale aussi géniale qu'inoubliable. Fleisher aime jouer avec son image et fait une forte utilisation du split-screen, sûrement pour mieux souligner la schizophrénie du meurtrier, et soulève la question de la responsabilité des actes commis sous l'emprise de la maladie mentale. Palpitant et virtuose porté par de magnifiques comédiens (Curtis mais aussi Henry Fonda impeccable comme toujours), cet Étrangleur de Boston vous fera frémir.
Très bon thriller réalisé par Richard Fleischer, excellent artisan hollywoodien qui officia dans beaucoup de genres différents avec un certain succès. Le film fonctionne pour plusieurs raisons. La mise en scène de Fleischer use avec une intelligence certaine des split screens pour traduire à la fois le danger que fait planer l'assassin sur Boston mais également la paranoïa qui gagne peu à peu la ville et ses habitants. Le scénario, bien construit, est également assez audacieux dans sa structure. Après une première heure où le spectateur suit la progression de l'enquête menée par Henry Fonda et George Kennedy, la narration change radicalement de point de vue spoiler: et se met à suivre les agissements du tueur. Alors que les enquêteurs concentrent leurs recherches en fonction des a priori de l'époque (marginaux, voyeurs ou homosexuels), on découvre en un plan et un mouvement de caméra que l'étrangleur est un honnête travailleur, marié et père.
Pour finir, l'interprétation est aussi de tout premier ordre, en particulier Tony Curtis, particulièrement impressionnant lors de la séquence finale.
Un grand thriller, d'une tres grande qualité... Un film policier très influent, a la réalisation excellente et originale, racontant l'histoire vraie de l'étrangleur de Boston (célèbre tueur en série, dont l'identité n'est pas encore totalement certaine aujourd'hui) sans prendre parti, et développant brillamment les personnages et notamment le personnage central, l'étrangleur, joué par Tony Curtis.
Un film avec quelques aspects modernes mais qui a tout de même vieilli avec un déroulement franchement plat. Le scénario s'appui pour l'enquête sur des faits réels par contre s'écarte largement sur la personnalité du véritable personnage. Quelques passages comiques quand des suspects sont arrêtés et un bon Tonis Curtis sur le final rajoute un petit plus au film.
Un film de tueur en série d’une totale originalité. On est loin d’une simple exploitation d’effets de terreur, de voyeurisme, et même d‘un film d‘énigme policière ordinaire. Fleischer fait une véritable plongée dans les profondeurs de la psyché, et le fait en artiste cinéaste, en inventant une mise en scène en osmose intime avec son véritable sujet : la schizophrénie, la dissociation de la personnalité. Le procédé du Split screen dans la partie narrative des meurtres et de l’enquête policière proprement dite démultiplie les points de vue, scinde la perception du spectateur. Le réalisateur fait même œuvre pionnière à la fin des années 60 dans sa mise en scène de l’hypermédiatisation, quand les représentations d’images télévisés dialoguent avec les représentations filmiques « primaires ». La normalité est remise en question, quand les suspects « naturels », homosexuels et maniaques en tout genre, s’avèrent des fausses pistes, contrairement au « bon père de famille » incarné par Tony Curtis. Dans la seconde partie, avec l’apparition du personnage de DeSalvo, l’aspect policier se confond avec l’aspect psychiatrique, la vraie scène du film devient la conscience du suspect, parasitée par des affabulations protectrices et investie comme une scène théâtrale par l’enquêteur interprété par Henry Fonda. Dans les dernières séquence la performance de Tony Curtis est exceptionnelle, terriblement impressionnante, et le fait rentrer au panthéon des plus grands comédiens du septième art. On pourrait reprocher au film, d’un point de vue moral, de médicaliser à outrance le problème du mal, à l’assimiler purement et simplement à la pathologie. Ce en quoi il devait être dans l’air du temps de l’année 68.
Richard Fleisher réalise là un modèle du genre du biopic sur les serial-killers, sa mise en scène est inventive et use à fond l'utilisation du split-screen pour le plus grand charme du film ainsi qu'une utilisation qui sera reprise de plongée dans un cerveau criminel. La narration est efficace et directe et nous plonge bien dans l'intrigue. Tony Curtis trouve là un des plus grands rôles de sa carrière lui permettant de remonter la pente et Henry Fonda est toujours aussi excellent.
(Spoilers) Basé sur une histoire vraie ce film policier est assez étonnant. L'étrangleur de Boston est scindé en deux parties, la première ou l'enquête policière est montrée, avant de traiter le sujet de manière psychologique sur la seconde. C'est là que l'on découvre le fameux personnage joué par Tony Curtis dans un rôle à contre emploi. On découvre la psychose de cette personne, oui bien sûr impossible de ne pas avoir une pensée au chef-d'œuvre d'Hitchcock. C'est particulier, parce qu'on finit par compatir envers son personnage (d'où je pense que le choix de prendre Curtis est intéressant), malgré tous les crimes horribles qu'il a pu faire. Au final on retiendra donc l'interprétation du grand Tony Curtis, ainsi qu'un montage particulier découpant l'image en plusieurs parties. Un bon film, à voir.
Vu mardi soir à la filmothèque du quartier latin. La copie en circulation est en très mauvais état ; mais le film est tellement réussi que ça passe presque inaperçu ! La mise en scène est absolument magistrale ; par l'usage très efficace du split-screen tout le long du film, comme cela a été dit dans un message précédent, mais aussi et surtout la façon de filmer la fin du film, toutes les scènes d'interrogatoire, avec l'utilisation du reflet dans la vitre sans tain pour rendre compte du dédoublement de personnalité du tueur (les miroirs et reflets reviennent par ailleurs de façon répétée dans le film), le décor blanc clinique, le transfert des personnages dans les décors des flash-backs et le montage assez perturbant dans ces mêmes scènes (un mouvement de caméra sur un personnage - cut - le même mouvement de caméra, reparti du début, sur le même personnage qui continue de parler...). Une vraie leçon de mise en scène, dont on a malheureusement l'impression qu'elle s'est perdue au fil du temps...