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Buzz063
81 abonnés
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4,5
Publiée le 24 novembre 2011
Très bon thriller réalisé par Richard Fleischer, excellent artisan hollywoodien qui officia dans beaucoup de genres différents avec un certain succès. Le film fonctionne pour plusieurs raisons. La mise en scène de Fleischer use avec une intelligence certaine des split screens pour traduire à la fois le danger que fait planer l'assassin sur Boston mais également la paranoïa qui gagne peu à peu la ville et ses habitants. Le scénario, bien construit, est également assez audacieux dans sa structure. Après une première heure où le spectateur suit la progression de l'enquête menée par Henry Fonda et George Kennedy, la narration change radicalement de point de vue spoiler: et se met à suivre les agissements du tueur. Alors que les enquêteurs concentrent leurs recherches en fonction des a priori de l'époque (marginaux, voyeurs ou homosexuels), on découvre en un plan et un mouvement de caméra que l'étrangleur est un honnête travailleur, marié et père.
Pour finir, l'interprétation est aussi de tout premier ordre, en particulier Tony Curtis, particulièrement impressionnant lors de la séquence finale.
J'ai failli arrêter le visionnage après 1h30, déçu du déroulement et de la réalisation originale certes, mais tellement agaçante. Le réalisateur use et abuse de plans multiples censés accroître la tension. Le tout souffre des progrès faits depuis dans le cinéma: le film aura mal dans la deuxième partie du film, tout s'emballe. Quand on découvre l'identité du tueur, et qu'on se rend compte de la complexité du personnage, on suit avec attention l'issue de l'enquête. Certes, on s'éloigne alors du polar classique, et certains pourraient s'en plaindre. Mais personnellement, ce sont justement les séquences profondément psychologiques de la fin du film que j'ai appréciées, avec lesquelles j'ai ressenti la tension que j'aurais dû ressentir depuis le début du film. On s'attend à frémir avec un film policier haletant, mais on finit décontenancés par l'atmosphère médicale et pathologique de la fin.
Ce thriller pourrait se diviser en 2 parties : une 1ere heure durant laquelle l'on suit l'enquete policiere proprement dite avant que celle ci ne se recentre dans un 2 eme temps autour du presume coupable Desalvo.Si l'utilisation (novatrice a l'epoque) du splitscreen destabilise quelque peu au depart ,il faut aussi reconnaitre que le procédé colle parfaitement a la personnalité morcellé du tueur incarné avec brio par un Tony Curtis meconnaissable qui livre ici certainement la meilleure perf de sa carriere face au determinisme implacable de l'inspecteur Bottomly joué par le toujours excellent Henry Fonda.A noter qu'en dehors de quelques breves sequences violentes ,la 1ere heure enchaine meutres et fausses pistes sur un faux rythme devenant dangereusement repetitif mais le "zoom"sur la vie de Desalvo redynamise energiquement un scenario qui s'oriente des lors sur la schyzophrenie du meutrier et le travail psychologique engagé par l'inspecteur afin de lui faire "avouer" ses crimes.
Belles performances de T. Curtis et H. Fonda ..... mais, l'ensemble à beaucoup vieilli, les effets visuels deviennent vite agaçants et le suspense ne tient pas la route !!!
Un grand thriller, d'une tres grande qualité... Un film policier très influent, a la réalisation excellente et originale, racontant l'histoire vraie de l'étrangleur de Boston (célèbre tueur en série, dont l'identité n'est pas encore totalement certaine aujourd'hui) sans prendre parti, et développant brillamment les personnages et notamment le personnage central, l'étrangleur, joué par Tony Curtis.
Un film très en avance sur son temps qui n'est en rien démodé pour notre époque. Aucune goutte de sangs mais certaines scènes sont malsaines et pesantes, la mise en scène est exceptionnelle et les acteurs très convaincants. Un des meilleurss films de serial killer qui soit.
Réalisé par Richard Fleischer en 1968, "L'Etrangleur de Boston" n'est pas qu'un banal film de tueur en série tant les sujets qu'il déploie et sur lesquels il nous interroge s'avèrent passionnants. En effet, on peut le voir comme un précurseur de beaucoup d'autres oeuvres car la façon dont il évoque les médias, leur pouvoir et les conséquences engendrées sur la population apparaît comme résolument moderne et réfléchie. Leurs informations et le ton étant donné à ces dernières est suffisamment explicite de la manière dont ils peuvent parfois changer les choses (souvent en mal). La description de la société par ses membres est tout à fait cynique, drôle, reculée mais également inquiétante car pointant du doigt les obsessions surgissant en chacun de nous et le regard que nous portons envers un malade alors considéré comme phantasme inaccessible et par conséquent excitant pour beaucoup. La mise en scène est extrêmement inventive et originale grâce à une utilisation inédite du split-screen franchement emballante. Et puis ça part un peu en sucette : cet aspect visuel devient synonyme d'alarme pour le spectateur, comme un signal avant un événement important ce qui ternit considérablement la tension. Fleisher y trouve le remède sur une ou deux séquences mais se voit très vite limité. De plus, son intrigue n'est guère passionnante : enquête à la Sherlock Holmes une heure durant, pseudo-tentative de l'univers d'un schizophrène dans la seconde : ça traîne en longueur, c'est bourré de clichés et absolument rien ne parvient à l'en sortir. Tony Curtis, aussi bon qu'il soit captive lors de ses premières apparitions puis se met ensuite à jouer dans le vide, la faute à un personnage dont nous cernons trop vite les apparences. Le flic intègre poussé dans ses retranchements psychologiques (Henry Fonda) n'offre pas d'approfondissement intéressant, hormis sur une scène. Flesiher a réussi la moitié de son film, il s'est perdu le reste du temps.
De très bons acteurs, mais un film assez décevant, à cause de sa proximité d'avec les faits et son côté purement descriptif, sans prise de position ou de point de vue d'un protagoniste (comme l'a fait David Fincher dans Zodiac).
Master du genre ou film usant de silhouettes animées semblable à ces oeuvres puissantes du début du cinéma, ce polar trouble est - de toute façon - plein de ces actes dissociés non-réfléchis qui crééent parfois de ces oeuvres de génie, et on ne ratera pas les scènes de crimes rythmées par la musique de L.Newman: inratable.
Parmi les nombreux films de "serial killer" celui ci se distingue de par sa construction. En effet après une première heure des plus classiques où l'on suit une bande d'inspecteurs lancés à la poursuite d'un tueur qui sévit par strangulation, le film nous prend à contre pied en nous montrant le tueur dans son habitat ainsi que dans sa chasse aux victimes. Le film nous propose ensuite de nous mettre dans la peau et dans la tête de ce tueur schizophrène, et de prendre le parti de sonder avant tout la psychologie du serial killer plutôt que ses meurtres en eux mêmes. Notons aussi l'excellente prestation de Tony Curtis dans un rôle à contre emploi.
Pas le meilleur Fleischer, mais un bon film tout de même. Je dois avouer que l'ensemble m'a un peu décu, mais ca reste tout de même habile, avec un bon scénario et de bons acteurs. Pas mal.
Honnête thriller à l'ambiance prenante, un peu dérangeante et à l'intrigue assez réaliste. Interprétations plutôt moyennes même si Tony Curtis est au-dessus de la moyenne. Pour l'époque, assez novateur d'un point de vue technique avec notamment les split screens, les effets spéciaux. Dommage toutefois qu'il y ait un aussi cruel manque de rythme et d'épaisseur qui aurait pu en faire un film vraiment marquant et remarquable.
Bon polar psychologique que l'on suit sans peine tant est captivant la recherche de cet étrangleur. Seul bémol est que l'histoire commence comme la réalité auquel le film prétend s'inspirer, mais le film fini par diverger très fortement de cette réalité. Néanmoins, cela permet de filmer un moment fort dans la confrontation entre ces 2 grands acteurs que sont Curtis et Fonda. A voir par les amateurs de policier psychologique
C'est le 14 Juin 1962 que Albert DeSalvo fait sa première victime, une vieille dame à son domicile, il orchestre également une mise en scène de son corps pour choquer le public. Puis vinrent 12 autres meurtres qui donnent au criminel le surnom de "L'Etrangleur de Boston". Ce sont les événements dont s'inspire Richard Fleischer pour son film du même nom, des événement particulièrement macabres qu'il n'hésite pas à mettre en scène.
Le film se montre étonnamment avant gardiste au niveau du montage collant plusieurs images sur l'écran et décrivant un même moment vu de différents points de vues comme le fera Darren Aronofsky dans "Requiem for a Dream" près de 35 ans plus tard. Dans la psychose "L'Etrangleur de Boston" nous entraine dans une enquête policière macabre, Fleischer qui s'est fait conseiller par l'inspecteur et le procureur chargés de l'affaire (interprété par Henry Fonda), ici on ne se contente pas de suivre les indices ou de suivre une enquête rude mais de sonder la personnalité d'un tueur comme dans le duel final très psychologique, on sait également se concentrer sur l'inquiétude ambiante, l'attitude des médias, du public, les victimes des meurtres sont principalement montrées et étudiée le film nous attachant à elles pour nous faire comprendre qu'elles vivent leurs dernières minutes.
La seconde partie s'attarde sur le duel psychologique donc, se passant essentiellement dans une salle d'interrogatoire imposant un duel mental entre Tony Curtis et Henry Fonda. On fonctionne comme un huit clos oppressant et tumultueux ou un homme dérangé se découvre ne sachant que penser de sa personnalité et de ses actes enfermé dans une pièce ressemblant à son esprit lui ordonnant de céder à ses pulsions schizophrènes.
L'enquete est tellement laissée de coté qu'elle en devient assez inintéressante finalement, à la fois redondante et longue, on se lasse parfois, le film ne décolle vraiment que lors de ses splendides dernières minutes mais sinon c'est en même temps léger dans son contenu et trop lourd dans son traitement. Ce n'est pas un polar mais un drame glauque trop calme.
En bref pour mon premier Fleischer je me sens assez déçu, trop de répétition, pas assez d'action, de suspens ou de réflexion pour en faire un thriller génial mais les dernières minutes sauvent à elles seules le film et nous sommes émerveillés par ce plan final.
Fletcher explose le cadre habituel du thriller pour livrer un film aussi audacieux dans sa forme que dans son discours. L’usage virtuose du spleet-screen permet de dynamiser le récit et d’amplifier sa nature anxiogène : la préparation d’un meurtre a rarement été aussi angoissante. Mais le procédé vient surtout parfaitement épouser le propos, tant individuel (la schizophrénie et le dédoublement de personnalité) que philosophique (la banalité du Mal, omniprésent et anonyme). Ou comment un passionnant thriller rejoint les théories les plus avancées d’Hannah Arendt… Le choix de Tony Curtis dans le rôle du tueur (« banalisé » par des prothèses) est gonflé et donne l’occasion au comédien de livrer sa meilleure performance (son tueur est glaçant et incroyablement crédible, à la fois terrifiant et bouleversant). Le choix d’Henry Fonda, lui, est plus attendu (heureusement que son personnage de flic implacable se complexifie à la fin, lorsqu’il s’interroge sur sa propre fascination au Mal). La dernière demi-heure est une plongée troublante dans le gouffre de la psyché humaine - et la mise en scène, abandonnant le split-screen, se fait toujours aussi expérimentale avec des flash-back mentaux et une audacieuse déconstruction de l’espace. Bref, un très grand film d’un très grand cinéaste, un peu oublié aujourd’hui… A redécouvrir de toute urgence !