Deux moyens-métrages transformés en un long pour rendre hommage aux fameuses « doubles séances », très courantes à une époque au cinéma. Stanley Donen, dont c'est l'antépénultième film et le dernier digne d'intérêt, s'en donne à cœur joie en nous offrant deux récits très différents, chacun bourré d'humour et de références réjouissantes, le tout en reprenant à chaque fois l'esthétique de chaque genre (le drame et la comédie musicale) avec beaucoup de talent et de panache, comme si on y était. C'est habile, malin, très plaisant et nous rappelant toute la richesse du cinéma hollywoodien de l'époque, dont l'œuvre est à la fois très respectueuse et légèrement moqueuse (les deux n'étant pas forcément incompatibles). Et quand, en plus, c'est le grand George C. Scott qui tient le rôle principal avec son talent habituel, il n'y a plus qu'à savourer le spectacle et dire merci à l'auteur de « Chantons sous la pluie », avec en bonus une fausse bande-annonce des plus salutaires intelligemment placée entre les deux « programmes ». Un régal.