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    Beaucoup trop pour un homme seul
    Note moyenne
    3,3
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    3 critiques spectateurs

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    ronny1
    ronny1

    36 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 juin 2018
    « L’immorale » que Pietro Germi réalise après sa trilogie féroce (« Divorzio all’italiana » « Sedotta e abbandonata », « Signore e Signori ») est l’histoire d’un homme qui consacre sa vie à trois femmes et les enfants qu’ils ont fait ensemble. Dit comme ça, le titre semble justifié. Mais le scénario déroule au contraire une histoire humainement morale, dont l’amour est le centre. Malgré une direction d’acteur très précise pour un casting remarquable dominé par l’excellent Ugo Tognazzi et des flashbacks exempts de toute confusion, le propos du film reste ambigu. Il est peu probable que le réalisateur (et coscénariste) cherchait à promouvoir la bigamie car la fin contredirait cette thèse. De même le curé, offusqué tout au long du récit, semble plus un faire valoir que le représentant d’une opposition morale de convenance sociétale versus une morale authentiquement humaine. L’absence de séquences fortement comiques et la légèreté de l’ensemble, mouvements de caméra et faibles contrastes compris, donnent l’impression que cette mise en scène légère finit par donner un film léger comme un roman photo. Agréable, sans plus et assurément pas parmi les grandes réussites de Germi.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    588 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 décembre 2014
    C'est pour moi le comédie italienne la plus délicieuse que j'ai pu voir, seul un cinéaste imprégné de la culture de son pays pouvait la réaliser. La mise en scène, aussi légère que le ton du film, est un modèle d'adaptation au scénario. Bourré de générosité et d'amour bien au delà de toute attirance charnelle ''Beaucoup trop pour un seul homme'' fait l'apologie de la morale chrétienne primitive et de l'affection que certaines femmes peuvent porter aux hommes qu'elles ont choisi de côtoyer. Traité de cette façon le film va acquérir une grande personnalité malgré la banalité du sujet. Raconté en divers flasbacks et sur une durée courte, au maximum une semaine, avec comme faire valoir un prêtre catholique indigné en permanence, cette comédie en acquiert une vraie force au point de dégager par moments des instants de grande émotion. Il y a dans ce chef-d'oeuvre tant de choses essentielles cachées derrière des conventions à la fois laïques et religieuses qu'il n'est pas possible d'en privilégier une pour en parler. Contentons nous de revoir régulièrement se démener Sergio Massini qui a choisi les femmes pour occuper 100% de son temps en dehors de son travail, c'est à chaque vision une occasion de profond réflexion sur la vie que nous menons. Rien ne vaut l'humour pour parler des rapports humains.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    120 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 mai 2020
    → https://septiemeartetdemi.com/

    Après avoir fait plusieurs fois la démonstration par le vice de ce qui pousse l’homme à la luxure, & pressentant peut-être la perte de vitesse dans le registre de la comédie grinçante, Germi a tenté d’en faire cette fois la démonstration par la vertu. C’est-à-dire que, supplantant Tognazzi à Mastroianni, il change de traitement mais pas de sujet : ce “beaucoup trop”, très vieille école, désigne toujours les femmes, car entre la sienne & deux maîtresses, le pauvre homme se mord les ongles & se fait ronger d’ulcères.

    C’est donc un homme anxieux & pathétique qui avoue ses torts & sa faiblesse à un homme d’église, lequel on se dispense pour une fois de tourner en ridicule ; pour le cinéma italien, c’est tout ou rien, & l’on mettra ici en scène un religieux à l’écoute, strict mais ouvert, soucieux de soulager quoiqu’également d’enseigner la vertu. Sous sa coupe, Tognazzi devient … mignon.

    Mis sous pression par son rythme de vie partagé entre deux familles & demi, c’est un père plié en quatre & un mari qui ne fait pas les choses à moitié, pourtant le ton est toujours comique : ses 27 appels quotidiens, ses erreurs dans les anniversaires, tout ce qui le dépasse témoigne du soin apporté par le réalisateur à nous simplement distraire, toutefois comme d’habitude son discours est moral, & bien malin qui saura s’amuser du film sans s’attacher inconditionnellement au personnage infidèle & menteur de Tognazzi, ni prendre le drame de la vie de cette homme à la rigolade.

    Car le bougre fait tout de même tout ce qu’il dit : rien de faux ne sort jamais de sa bouche, & c’est l’omission qui finit par lui devenir insupportable – lui qui rêvait de réunir ses familles, imaginant naïvement qu’aimer vraiment toutes ces personnes pourrait suffire à les faire marcher main dans la main. Définissant le polyamour sans le faire exprès, Germi retire en fait toute faute morale & religieuse pour les remplacer par une moralité purement émotionnelle qui lui sert à nous frapper avec la fin : peut-on reprocher autre chose au personnage que de devoir manquer à tellement de gens lors de sa disparition ?
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