"Pâle" copie de "L'Homme des hautes plaines" diront certains, mais à mon avis un film qui parvient à surpasser l'original, ce qui effectivement n'était pas gagné d'avance. Le héros est toujours un homme sans nom, un cavalier solitaire qui disparaît dans la montagne comme il en était apparu, jusque là pas de changement. Mais cette fois-ci, voilà qu'il s'habille en pasteur et en adopte le comportement. Le message prend des accents bibliques : rossant les "méchants" avec toujours le même dédain, le personnage ne profite pourtant plus de la situation comme auparavant, se détache complètement de tout superflu, il n'est plus là pour se faire plaisir (pas une seule impression de vengeance ici), mais pour protéger cette petite communauté de chercheurs d'or contre le caïd local. Un peu comme dans "Les 7 Mercenaires" finalement, sauf que la loi est du mauvais côté cette fois. Et quand les "méchants" dépassent les bornes, la sanction est là, c'est le retour de la figure immortelle d'Eastwood, un être fantomatique capable d'apparaître et de disparaître à sa guise. Bien que le film soit plus posé, il présente un gain fort en surnaturel.
Et encore un ! Un western de plus de raté signé Clint Eastwood, qui n'a aucune limite dans le ratage successif de ses films! Pale Rider, un film d'une pâleur et d'une platitude totale, à s'en faire retourner dans sa tombe nôtre regretté Sergio Leone ! On a l'impression en le regardant que le réalisateur est totalement étranger à ce genre cinématographique et qu'il n'en a jamais vu, qu'il n'a jamais dirigé des acteurs, ni mis en scène un scénario de manière intéressante et qu'il ne doit pas regarder ses propres films tellement ils sont mauvais... Une fois de plus, tous les spectateurs seront comblés de retrouver tous les stéréotypes du genre (façon "Maison dans la Prairie", sans l'émotion et l'affection qu'on peut avoir pour ses héros ordinaires), le summum du cliché et du pathétique, du jeu d'acteur ridicule et affligeant auquel personne ne peut croire une seule minute. On retrouvera un scénario timbre-poste, des personnages dénués du moindre charisme, des méchants qui se font tuer en trente secondes montre en main, alors qu'ils sont sensés être les plus redoutables tireurs de l'Ouest, Un final des plus pathétique avec le brave cavalier solitaire qui chevauche au loin, ayant terminé d'aider ses pauvres mineurs, aussi sans défense qu'un Tinky Winky sans son ballon, c'est dire le niveau ! Et la pseudo-morale chrétienne enfonçant le film dans les tréfonds de sa propre médiocrité. Désespérant.
Clint Eastwood signe un western honnête avec ce " Pale Rider ", même si on est loin de son chef d'oeuvre " Impitoyable " . Le scénario ne réserve aucune surprise, ni la mise en scène, mais le film se laisse suivre sans déplaisir. Reste l'interprétation impeccable de Clint en héros divin, et quelques bonnes idées non exploitée comme le personnage du shérif assassin dont l'histoire commune avec le pasteur n'est que suggéré.
Pale Rider fait partie de ces trop rares westerns qui entretiennent lillusion que le genre peut renaître à tout moment et retrouver un second souffle. Malheureusement, les vingt dernières années prouvent quil nen est rien, car malgré une réussite tous les deux ou trois ans en moyenne (Unforgiven, Open Range, Lonesome Dove, etc ), Il en sort régulièrement deux par an, pour la plupart des navets patentés (genre Tombstone, Wyatt Earp, Geronimo, Alamo, etc ). Cest dire si Pale Rider se doit dêtre vu. Avec ses qualités topographiques habituelles (assez proches de John Sturges) et sa justesse habituelle : on parle cow-boy, cest-à-dire le moins possible, et pas comme dans un polard urbain (Tombstone), Eastwood décrit une histoire de vengeance sur fond doppression du richissime exploiteur sans scrupule vis-à-vis dhumbles entrepreneurs (thème récurent du western), illustrés de personnages secondaires qui font vrais. A partir dune construction narrative très proche de L homme des hautes plaines, Pale Rider est le trait dunion entre le western Léonien et le crépusculaire Unforgiven. Lhomme sans nom se fait cette fois passer pour un prêtre et vient régler quelques comptes que son adversaire croyait avoir définitivement clos. Mais contrairement à Lhomme des hautes plaines, le fantastique se réduit à quelques éléments, élargissant seulement la dimension de lhistoire. Peut-être le meilleur western dEastwood après Josey Wales.
Ce n'est pas le meilleur western d'Eastwood mais c'est tout de même un bon film, dans l'ensemble très clasique mais avec quelques étincelles particulièrement éblouissantes. Ce film a vraiment renoué avec la grande tradition du western, avec quelques facilités certes mais aussi avec beaucoup de brio, surotut que quelques scènes sont formidables. Pake Rider est un très bon film.
Pale Rider est le film qui a, avec Silverado, réssuscité le western dans les années 80. Ici, Clint Eastwood joue un héros solitaire, à qui les chercheurs d'or donnent un surnom: Preacher. Ce personnage n'est pas sans rappeler le héros des westerns de Sergio Leone qu'a interprété Clint Eastwood. Ce dernier n'hésite pas d'ailleurs à rendre hommage au réalisateur italien dans son western en montrant de grands espaces et de sublimes paysages ou encore avec la scène de duel finale magistralement tournée.
« Je regardai, et voici, parut un cheval dune couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts (i.e lEnfer) laccompagnait ». Partant de ce verset de lApocalypse selon Saint-Jean, C. Eastwood endosse de nouveau, 20 ans après ses débuts avec S.Leone, le costume du redresseur de tort solitaire, froid, cynique et impitoyable qui manie le colt aussi bien quun curé lencensoir. Précisément, cette fois, il accentue le côté énigmatique et marginal du personnage du cavalier solitaire en lui attribuant lhabit dun pasteur et en lidentifiant ni plus ni moins au bras armé de la mort, considérée ici comme le vengeur suprême auquel personne ne peut échapper. Comme dans « LHomme des Hautes Plaines », le scénario et les personnages sont empreints de ce manichéisme sans lequel il ne pourrait être question de western. On peut ajouter que le film dénonce lexploitation ignominieuse de lopprimé par le fort et la corruption des représentants de la loi, prompts, à cette époque de la conquête de lOuest, à se ranger du côté du puissant. La mise en scène est minutieuse et nous offre quelques plans spectaculaires donnant au côté impénétrable et fantomatique du héros encore plus de force. Les décors sont dépouillés et les dialogues sommaires, ce qui renforce latmosphère pesante et lugubre provoquée par la situation daccablement qui touche les faibles prospecteurs devant la cupidité et la cruauté du fort et richissime propriétaire de la ville. En dehors de C.Eastwood lui-même, tous les acteurs sont très convaincants, à commencer par la jeune Sydney Penny. Malgré quelques incohérences et quelques maladresses dans la réalisation, le film repose sur un scénario assez classique, mais irréprochable, digne des uvres de S.Leone et demeure captivant du début à la fin. C.Eastwood a réussi son pari de remettre le western au goût du jour et de rendre au genre ses lettres de noblesse.
Un très bon film de Clint Eastwood (comme à son habitude) mais qui rappelle trop L'homme des hautes plaines et qui lui reste d'ailleurs inférieur. Mais à voir quand même ...
Moi qui ne suis à la base pas attiré par ce genre quest le western (jai dû en voir cinq à tout casser pour linstant), jai apprécié "Pale Rider". Clint Eastwood confère une allure biblique à la venue de son héros. "Je regardais et voici que parut un cheval de couleur pâle et celui qui le chevauchait se nommait Mort Et lEnfer laccompagnait". Filmée de la sorte, larrivée du cavalier au village produit son petit effet (on en frémit). Pasteur dun type particulier, il tient tête aux puissants, frappe et prêche une bonne parole plutôt sensée. "Quand on attend quune femme prenne la bonne décision, on peut attendre longtemps" est par exemple une réplique qui ma mis en joie tellement elle ma paru vraie dans le contexte ! Le scénario est classique : de braves gens exploitent leurs concessions mais un patron avide de domination (LaHood) cherche à accaparer leurs terrains aurifères en usant de méthodes musclées. Eastwood insiste sur la disproportion du combat, avec dun côté des chercheurs dor qui tamisent la rivière et de lautre un industriel qui se livre à lextraction hydraulique tant quelle nest pas illégale. Cette histoire reprend bon nombre déléments de limagerie traditionnelle du Far West. Bagarres et duels ne manquent pas à lappel John Russell représente idéalement le shérif corrompu et froid (Stockburn). Clint Eastwood a un charisme fou, son personnage de pasteur galvanise la population et les amène à ne pas se laisser écraser. Cest ainsi que le discours décisif pour la suite des évènements sera tenu par Barret. A la lumière dun feu de camp, la scène y gagne en solennité. La présence au casting de Richard Kiel est assez mal utilisée à mon sens. La jeune et belle Megan -Mélanie dans la VF- (Sydney Penny) fait montre dun sacré tempérament. Les développements qui lui sont consacrés enrichissent le film. Sa mère, Sarah, a un petit quelque chose de ce que sera Francesca dans "The bridges of Madison County". Un long-métrage de qualité et captivant.
Très bon Eastwood, inspiré très légèrement des westerns de Sergio Leone. On y décèle cette sorte d'hommage mais un film tout de même très personnel de Clint, avec son personnage préféré : le héros sans nom, qui est ici, en fait, un pasteur pourchassant le mal. IL y a également un parallélisme très intéressant dans le film : les impacts de balles. Pale Rider est donc un western très spécial que les fans du genre et les fans de Clint Eastwood apprécieront.