Un superbe western dans la veine de "L'Homme des hautes plaines" du même Eastwood qui exploite avec habilité cet énigmatique prêcheur qui tel un fantôme abat la foudre sur les pêcheurs. Il y a dans ce film une sorte de mystique présence qui en fait un western à part, empreint de religiosité. On retrouve tous les ingrédients qui font un bon western, d'après un remake de "L'homme des vallées perdues" avec Alan Ladd. Les hommes de main du Marshal Stockburn ressemblent à ceux de Fonda de Il était une fois dans l'Ouest, en tout cas c'est une scène fabuleuse (quant ils abattent le pauvre homme ivre). Par contre j'ai l'impression qu'on a un peu bâclé la fin, c'est plus léger et les méchants sont tous portés au ridicule. Et puis il y a aussi cette voix française insupportable de la fille (la fin en VF avec l'écho est horrible). Hors mis cela ce film est un classique du genre.
Clint Eastwood signe ici un très bon western comme à son habitude. Malgré quelques défauts comme un scénario pas bien épais, une VF calamiteuse pour ce que j'en ai entendu et un acteur principal en sous-jeu constant et manquant de peps (Moriarty bien qu'attachant), Pale Rider est néanmoins un chouette film, très plaisant à visionner et qui à pour avantage de proposer des plans de toute beauté par le biais d'une réalisation digne du bon Clint. Une valeur sure, surtout pour débuter dans sa filmographie en tant que réalisateur !
PALE RIDER (1985): Qui dit or, dit mine, rivière, et surtout prospecteurs. Mais voilà, cette petite communauté de chercheurs indépendants ne voudra pas se soumettre aux harcèlements du tyrannique Coy Lathood, déjà maître de plusieurs concessions. Un Clint Eastwood qui mènera le Pa d'une danse du colt bien rythmée pour ce western fort sympathique. L'ombre de son chapeau couvrant légèrement son regard perçant, une main simplement posée sur l'étui de son révolver, le doigt sur la gâchette, et voici qu'il dégaine. Du charisme, mais beaucoup d'humour, avec une bande de cavaliers pieds nickelés dérouillés à coups de gourdins. Un bon western comme on les aime, avec ses moments sérieux qui dérapent, sa petite bourgade et son épicerie, un chérif encadré de six mercenaires affublés d'imperméables longs jusqu'aux mollets, et de simples citoyens peureux mais voulant se battre pour défendre leur bien. On aime le genre, ça se regarde, ça se contemple, ça nous détend, de tout façon, on connait déjà la fin, le cowboy solitaire s'en ira sur sa monture pour une nouvelle aventure.
Très inspiré de l'Homme des Vallées perdues, souvient qualifié de remake de ce dernier film, Pale Rider est un très beau western à dimension humaine que son traitement conduit à la frontière du fantastique. Les images et la mise en scène sont magnifiques et Clint Eastwood est impressionnant comme jamais. L'émotion est aussi au rendez-vous avec la scène où la jeune fille exprime son amour pour le justicier et lui dit au revoir dans un final émouvant. Un chef-d'oeuvre du genre et, avec Josey Wales hors-la-loi, mon western préféré de Clint Eastwood en tant que réalisateur.
Voilà du « Clint Eastwood qui fait du Clint Eastwood » Cowboy silencieux , minéral, mystique spoiler: (dont on comprend à la fin qu’il est peut-être le fantôme vengeur revenu des morts), un rien mélancolique, une tenue impeccable noire sur son cheval blanc et ses talents de cavalier spoiler: (surtout en descente 😉ou dans la scène des dynamites) sur fond des magnifiques rocheuses enneigées de l’Idaho, Par ce film, Eastwood accédait ainsi à la reconnaissance mondiale, avec peu de paroles, tout dans le regard et le gestuel qu’il maitrisait déjà parfaitement devant et derrière la caméra, alliant la bible à son héros Les scènes d’action sont excellentes : l’introduction tout en fureur et le final (dernier ¼ d’heure) d’anthologie. Dommage que le scénario soit des plus classiques, avec des platitudes à supprimerspoiler: (les blablas des mineurs) , des déclarations amoureuses surprenantes et bien extravagantes spoiler: (même pas en rêve à des prophètes ) « Clint Eastwood fait du Clint Eastwood » et ce n’est pas rien
Dans les années 80, j’ai eu l’occasion de voir au cinéma, coup sur coup, « Silverado » et « Pale Rider : le cavalier solitaire » ; deux films qui, éphémèrement, rendaient au western ses lettres de noblesse. Autant le premier puisait son inspiration dans le western (mythifié) des années 50, autant le deuxième se voulait une émanation épurée sur western spaghetti. Le premier jouant la carte de l’optimisme, le deuxième, celle du pessimise. « Pale Rider : le cavalier solitaire » est western mythique qui s’inspire du très bon « Shane » de George Stevens (1953), mais dont le déroulé est beaucoup plus sombre et violent. Un des grands thèmes du western est présent : la défense des valeurs individuelles contre l’oppresseur fourbe et vénal. Avec le recul, on savoure le côté précurseur de Clint Eastwood qui décrit une nature salopée par l’avidité humaine. Clint Eastwood reprend avec brio son rôle de cavalier « sans nom », un l’archétype du cowboy vengeur/sauveur qui a fait sa réputation. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1).
Le scénario de ce film est bourré de clichés du genre western et la fin est ultra-prévisible. Oui mais seulement voilà : les acteurs sont excellent, la réalisation parfaite, et on se sent réellement immergé en pleine ruée vers l'or. D'une histoire plus que banale, Clint Eastwood parvient à en tirer le meilleur, malgré une légère impression de déjà vu qui n'enlève rien aux frissons que le spectateur éprouve durant le film ni au sentiment de nostalgie qui l'habite au dénouement final.
Oh le joli raté de Clint ! Je me demandais à quand remontait un film pas fameux venant de lui ? et bien le voici... Western calqué sur le schéma de l'Homme des hautes plaines mais sans la dimension cruelle et fantastique. Ici tout est téléphoné,, le mystère entourant ce cavalier solitaire n'apporte objectivement rien et les combats frisent le ridicule. Mais ce qui ne l'a pas tué l'a manifestement rendu beaucoup plus fort par la suite. A oublier !
Pale Rider, est fade, plat, pale si vous voulez, comme du mal à acquiescer les choix de Clint Eastwood, tant ceux ci relève d'une nymphomanie cinématographique.
Clint a toujours été un réalisateur très classique, mais au bon sens du terme la plupart du temps. Pas d'artifices donc dans ce Pale Rider, plein de bons sentiments. Un histoire simple, un film simple. On se contentera de la maitrise de Eastwood, de l'excellent jeu des acteurs et de la beauté des paysages...