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Eselce
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4,0
Publiée le 23 octobre 2015
Très bon western, avec une bonne histoire et un mystérieux passé sous le masque du fameux pasteur. Des chercheurs d'or sont menacés par un autre chercheur d'or et son groupe d'hommes armés et sans scrupules. Il y a de bons personnages et des scènes de revolvers pas mauvaises. Un excellent divertissement avec l'apparition de quelques acteurs connus à l'époque. Dont Chris Penn et le fameux "Requin" de James Bond.
Le thème du justicier solitaire (qui fait penser à Lucky Luke) est ici un peu emphatique: témoin la prière de la fille du début "envoie-nous un miracle". On flirte pourtant presque avec le fantastique: le héros semble fantomatique et serait une légende que lit encore cette jeune fille. (Le titre original est bien le cavalier pâle). J'y vois même une réminiscence de la "légende du chevalier sans tête" utilisée plus tard par Burton. La situation est grave et la tension monte au fil du récit jusqu'au dénouement qu'on attend évidemment, tel un western de Sergio Leone dont les codes sont ici reproduits avec maestria.
Le thème du film est celui du cavalier solitaire et énigmatique, sorti d'on ne sait où, à la fois pasteur et tireur d'élite qui vient généreusement au secours de pauvres chercheurs d'or harcelés par un homme sans scrupule et sa bande, prêts à tout pout évincer la concurrence, y compris au lynchage et à l'appel à des pseudos shérifs sans scrupules. Ceci étant posé, le scénario de déroule sans grande surprise avec ses longueurs et ses bagarres y compris la dernière où le cavalier solitaire va tuer toute la bade du shérif dans une bataille de rue ou l'on joue à cache-cache, pendant que le bon chercheur d'or amoureux de sa voisine, dopé par le courage de son sauveur, s'en ira tuer le méchant magnat Bien sûr, il y a des femmes, la mère et la fille toutes deux amoureuses de l'inaccessibles pasteur-redresseur de tort qui, s'il reste sensible à leurs déclarations (la scène où la jeune fille fait sa déclaration étant d'une absolue mièvrerie) , se tiendra éloigné du péché et disparaitra sur son cheval en quittant le village après y avoir rétabli la sérénité. Tout n'est pas mauvais dans ce film qui se laisse malgré tout regarder avec plaisir, ça les images sont jolies et c'est bien filmé., mais ça manque totalement d'originalité et c'est donc un "petit" Clint Eastwood en temps que réalisateur et un honnête Clint Eastwood en tant qu'acteur.
A la relecture de ce film, on pourrait y voir un message écologique, et oui, utiliser l'hydraulique pour extraire l'or contenu dans le sol, à coup de canon à eau, détruire les paysages naturelles, cela offre bien des résonnances avec l'impact de la déforestation d'aujourd'hui. Et on voit ses chercheurs d'or, creuser, casser du caillou à la force des bras, grosse sueur, dur labeur pour peu de récompense. Eastwood précurseur ? Vient ensuite le personnage de Clint EASTWOOD, homme solitaire, on ne sait pas d'où il vient, on ne sait pas qui il est, ni qui il était, mais, cette part d'ombre, cette présence, tout peut changer, l'espoir renaît face aux despotes. Très conventionnel, mais maitrisé de bout en bout, nul besoin de dire que Eastwood est un grand réalisateur, il va à l'essentiel, et nous emmène avec lui dans un cinéma qui lui est propre, qui résiste au temps et qui à l'air, même de se bonifier.
Remake réussi de L'Homme des vallées perdues, Pale Rider déplace quelque peu l'action et change certains aspect de l'original. Le résultat est quelque que chose de beaucoup plus rugueux et violent. La photographie est belle, la réalisation bonne. Bref on a là un Western de trés bonne facture.
S’étant déjà essayé à la réalisation de westerns crépusculaires dans les années 70, Clint Eastwood réitère l’exercice en 1985 alors que, comme le prouva l’échec légendaire du magnifique La porte du paradis, le genre n’attira plus du tout le public. Ce n’est donc qu’en jouant sur sa notoriété qu’Eastwood a pu mettre son projet à bien et convaincre le public d’y jeter un œil curieux. Respectant à la lettre les codes scénaristiques et de mise en scène classiques, Pale Rider est, comme beaucoup de réalisations de son auteur, un film très académique. Son personnage, un justicier anonyme au passé trouble, se voit jouer le protecteur pour une communauté de pauvres mineurs, une trame de départ sans la moindre originalité puisqu’elle est sensiblement identique à celle de L'Homme des hautes plaines qu’Eastwood réalisa douze ans plus tôt. Mais la symbolique religieuse de ce héros se faisant passer pour un pasteur et le rêve américain qu’incarne ces chercheurs participent à faire de ce film plein de noirceur une œuvre symptomatique du conservatisme, tant artistique qu’idéologique, du réalisateur.
Un mystérieux cavalier prend la défense de modestes habitants d'une bourgade maltraîtés par un exploitant minier véreux. Clint Eastwood continue d'explorer un genre qu'il connaît par coeur en transcendant la figure du cavalier solitaire défenseur de la veuve et l'orphelin. Une dimension nouvelle remplie d'humanité qu'il continuera d'exploiter par la suite. Comme souvent c'est simple mais bien senti. Et l'élégance avec laquelle il filme cette histoire séduit instantanément. Un western véritablement à part mais dans lequel on retrouve le sens humaniste de son auteur.
Un bon Western, en dessous d'Impitoyable, mais même si le style d'Eastwood à la réalisation et certains choix qui peuvent laisser perplexe, l'intelligence du scénario (qui peut paraître banal de prime abord) et Eastwood en sauveur (en tant qu'acteur cette fois) en fond un bon film avec quelques défauts, mais qui ne gâchent ni le plaisir, ni la qualité du film.
Il est venu, il a vu, il a vaincu et il est repartit aussi vite... Jolie résumé mais ce film vous scotch de part sa facilité à ne jamais expliquer les origines de ce personnages envoutant. Cela peut être dangereux mais Clint endosse à merveille cet etrange personnage.
Dix ans avant "Impitoyable", Clint Eastwood avait déjà réalisé un monument avec ce sublime "Pale rider", déjà cavalier et justicier solitaire surgi de nulle part pour porter la mort et la justice. Crépusculaire, violent, quasi mystique, "Pale Rider" demeure l'un des monuments du western moderne, éloigné des clichés du genre et dominé par une idée directrice... L'homme est un loup pour l'homme dans une société violente, cupide et décadente. Un chef-d'œuvre.
Des galopades, un petit chien paniqué, la terreur sur les visages, la tension du film qui vous saisit et ne saurait vous lâcher... Facture classique, c'est justement ça qui accroche, pas besoin de gros effets spéciaux avec une bonne histoire. Clint Eastwood s'approprie le mythe initialisé par Sergio Leone, "le bon", mais avec la discrète ironie que le recul permet. Franchement, il reste le seul des rescapés du western spaghetti à pouvoir se permettre les prolongations. Cavalier miracle en attente posé sur le paysage ou réduit à un chapeau posé par terre... Sourire du spectateur au début de "l'apparition" : encore possible d'adhérer ou est-ce que l'égo du cinéaste va transpirer et reléguer ce mythe du vertueux insaisissable au rayon Jeunesse ?... Tergiversation momentanée : voici l'inquiétude pour ce voyageur déboulant dans le génocide local, trop beau qu'il arrive à ses fins, va se faire avoir... Fripouilles éliminées, population terrifiée, femmes (devant et derrière l'écran) tétanisées... Eastwood est ici pasteur, l'être impossible à détourner, l'interdit qui doit rejoindre les drogues dont il faut vite se sevrer. Hymne à la séduction naturelle, à l'intensité de communication, à la responsabilité des personnes une fois le minimum de protection recouvré. On sent une équipe choisie avec minutie et dirigée en toute autonomie de A à Z par Eastwood... Chaque plan, chaque dialogue, sèment de la profondeur et mettent le nez dans les ravages du profit, d'actualité à toutes les époques, en 2008 aussi... Pour ceux qui aiment l'action émaillée de suspense, pour celles qui raffolent d'un romantisme de fait plus que de bla-bla. Faussement racoleur sur la forme, percutant sur le fond. L'équivalent d'un message biblique de la part d'un homme libre, et au talent qui ne lasse pas de surprendre !
C'est pour moi, l'un des tous meilleurs western de Clint Eastwood avec ceux de Leone et Impitoyable. Le personnage est à la fois très mystérieux et charismatique (rendu possible grâce à l'excellente interprétation de Clint Eastwood). Pale rider c'est aussi une bonne histoire qui tient bien la route, et également des paysages superbes, notamment ceux dans la neige, chose pas forcément courante dans un western où on est plus souvent habitué à voir des décors arides. Pale rider est un film que je ne me lasse pas de revoir.
(...) En fait, le film est assez obscur voire fruste en explications. Comme à son habitude, le réalisateur dispense peu d'indices et préfère travailler sur l'atmosphère du film et sur les personnages secondaires. En renouant avec le genre du western et du Héros sans nom, il signe un film plus complexe qu'il n'en a l'air, divertissant et assez commercial certes mais aussi parcouru de quelques personnages forts, à la puissance évocatrice immédiate mais qui resteront peu développés à la fin. Il brosse aussi le portrait d'un Ouest sauvage à une période charnière, quand la ruée vers l'Or vivait ses derniers feux et que les gros propriétaires prenaient le pouvoir, asservissant institutions, terres et hommes grâce à l'argent. Les différents protagonistes restent intéressants car rarement vu ainsi. Outre le héros, sur lequel je reviendrai, on trouve donc le brave Hull Barret, homme bon, honnête et assez courageux pour tenir tête à LaHood. Il vit avec Sarah et sa fille Megan, issue d'un précédant mariage. Le mari de Sarah s'est sauvé sans laisser d'adresse et cette femme forte doit élever sa fille dans ce monde dangereux, peuplé de prédateurs. Cette même Megan est une forte tête, à l'origine de l'arrivée du Preacher (est-ce un rêve ? une apparition mystique ? une réponse à sa prière ?) et qui est bien décidée à vivre sa vie. 2 rôles de femmes très puissants, chacune d'elle vivant leur vie comme elles l'entendent, d'une manière libre et honnête envers elles-mêmes. Du côté des méchants, la subtilité est moins de mise, contrairement à ce qui se fera plus tard dans "Impitoyable". (...) Si le scénario n'est pas aussi brillant que sur certains de ses opus suivants, il reste tout de même bien construit, intéressant et assez riche. La mise en scène est également splendide, avec une lumière magnifique, des paysages sublimés et un découpage d'une lisibilité et d'une simplicité exemplaire. Eastwood signait là son 11ème film derrière la caméra et sa maîtrise était déjà presque à maturité. (...) Au final, un excellent western donc, qui respecte les codes du genre tout en sachant se démarquer de ses modèles, soit à travers ses paysages, certains archétypes revisités ou bien grâce à ses scènes d'action loin des clichés du genre, renouant un peu avec la violence sèche du western européen. Un film divertissant qui n'oublie pas d'être profond, jouant avec les passages obligés du genre, prenant de bout en bout, avec des acteurs convaincants et une vraie portée humaniste, le credo de la carrière du réalisateur. La critique complète à lire ici
Voici donc le dernier western filmé par un de ses rois, Clint Eastwood, où celui-ci s'offre également le premier rôle, qu'il me restait à voir, le troisième par ordre chronologique. Dans une veine moins originale que Josey Wales, ce Pale Rider se rapproche de l'Homme des hautes plaines et son héros à la fois humain et mythique, cette dernière dimension prenant l'avantage sur la première dans un final anthologique. Eastwood s'est totalement approprié le genre, et ses plans sont d'une classe infinie, retranscrivant de façon effarante les figures, les symboles et la mystique qu'il souhaite offrir à son oeuvre. Le rôle est sur-mesure, l'assemblage digne des plus grands couturiers. Bref, Pale Rider a le goût du chef-d'oeuvre. Dans l'ordre de mes préférences en matière de western, il ne doit s'incliner que devant Once upon a time in the West, rivalisant avec Open range et Unforgiven. Du grand art.
Moi qui ne suis à la base pas attiré par ce genre quest le western (jai dû en voir cinq à tout casser pour linstant), jai apprécié "Pale Rider". Clint Eastwood confère une allure biblique à la venue de son héros. "Je regardais et voici que parut un cheval de couleur pâle et celui qui le chevauchait se nommait Mort Et lEnfer laccompagnait". Filmée de la sorte, larrivée du cavalier au village produit son petit effet (on en frémit). Pasteur dun type particulier, il tient tête aux puissants, frappe et prêche une bonne parole plutôt sensée. "Quand on attend quune femme prenne la bonne décision, on peut attendre longtemps" est par exemple une réplique qui ma mis en joie tellement elle ma paru vraie dans le contexte ! Le scénario est classique : de braves gens exploitent leurs concessions mais un patron avide de domination (LaHood) cherche à accaparer leurs terrains aurifères en usant de méthodes musclées. Eastwood insiste sur la disproportion du combat, avec dun côté des chercheurs dor qui tamisent la rivière et de lautre un industriel qui se livre à lextraction hydraulique tant quelle nest pas illégale. Cette histoire reprend bon nombre déléments de limagerie traditionnelle du Far West. Bagarres et duels ne manquent pas à lappel John Russell représente idéalement le shérif corrompu et froid (Stockburn). Clint Eastwood a un charisme fou, son personnage de pasteur galvanise la population et les amène à ne pas se laisser écraser. Cest ainsi que le discours décisif pour la suite des évènements sera tenu par Barret. A la lumière dun feu de camp, la scène y gagne en solennité. La présence au casting de Richard Kiel est assez mal utilisée à mon sens. La jeune et belle Megan -Mélanie dans la VF- (Sydney Penny) fait montre dun sacré tempérament. Les développements qui lui sont consacrés enrichissent le film. Sa mère, Sarah, a un petit quelque chose de ce que sera Francesca dans "The bridges of Madison County". Un long-métrage de qualité et captivant.