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Plume231
3 952 abonnés
4 639 critiques
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4,0
Publiée le 20 octobre 2010
Sans aller jusqu'à dire comme ses détracteurs que "Do the Right Thing" est une incitation à l'émeute, la fin est tout de même très ambigue. En tous les cas, cela n'enlève rien (peut-être même au contraire!) à ce que ce film soit remarquable. Spike Lee a su imposer un cachet très personnel mélangeant habilement une technique stylitique unique, une bande originale détonnante, une photographie très colorée, des références cinéphiliques, des personnages atypiques et une direction d'acteurs parfaite. Un pamphlet social qui constitue une oeuvre qui ne ressemble à aucune autre.
« Do the Right Thing » est une œuvre majeure dans la filmographie de Spike Lee. Comme à son habitude, la communauté afro-américaine est au centre de l'histoire et le thème principal est le racisme dans un quartier noir de Brooklyn. Dans ce dernier, le « vivre ensemble » est une utopie et le quotidien des habitants est rythmé par les conflits communautaires entre (italiens, noirs, latinos et coréens et blancs). D'un point de vue purement cinématographique, « Do the right thing » est clairement un des meilleurs longs métrages de Spike Lee. On peut profiter de la virtuosité de la mise en scène, de certains plans de caméra mais aussi de la manière dont le réalisateur fait monter la sauce, passant d'une ambiance légère, de comédie, à quelque chose de plus grave et engagé. De ce côté, le scénario est surprenant, générateur de débats et d'interprétations. Cela le rend d'autant plus riche. Pourtant, connaissant les esprit militant de Spike Lee, j'ai trouvé étonnant le message véhiculé par son film. L'image qu'il donne des afro-américains dans ce quartier est celle d'une communauté fermée, raciste, intolérante et oisive. S'il avait été réalisé par un blanc, on aurait presque pu taxer « Do the right thing » de raciste. Quelque chose m'a peut-être échappé mais cela rend ce long métrage encore plus piquant et subversif.
Spike Lee au top de sa forme, autant en tant qu'acteur que réalisateur. Un film visionnaire sur la lutte raciale. J'ai mis 4 étoiles pour le côté visionnaire par rapport à la date de réalisation du film,sinon je n'aurais mis que 3,5 car il y a quelques temps morts. Mais à la date de sa sortie ce fut un sacré choc, en tout cas pour nos européens qui ne connaissions pas encor visage de l'Amérique.
C’est du vieux Spike Lee, mais c’est de l’excellent Spike Lee. C’est un vrai portrait de Brooklyn à la fin des années 80 et des tensions raciales aux États Unis. Il essai dans le même film de mettre en parallèle le pacifisme et l’action pour faire bouger les lignes et montre que l’un comme l’autre ont des manques et qu en revanche ils sont totalement inutiles sans une réelle volonté. Il fustige d’ailleurs une bonne partie de ses concitoyens qui se complaisent dans l’inertie et dont la volonté de changement ne se traduit qu en belles paroles. Le casting est énorme certains acteurs sont ici au tout début d’une future grande carrière. C’est fait avec une grande conviction et c’est forcément emballant.
Excellent film de Spike Lee qui dépeint une journée dans le quartier de Bed-Stuy à Brooklyn. Un passage mettant en scène les personnages de différentes origines sera réutilisé par Spike Lee des années plus tard dans la 25ème Heure.
Film sur le quotidien d'un quartier de Brooklyn. La première moitié est rempli d'anecdotes et est fort sympa tout les personnages sont attachants mais dans la seconde la violence et l'incompréhension l'emportent. Les situations ne sont pas caricaturales alors que les personnages le sont Spike Lee reste en équilibre sur ce principe et c'est un performance. Les décors et costumes flashy et la musique rap typiques des années 80, la photographie dans les tons ocres est superbe.
la vie d'une journée (spéciale) d'un quartier de Brooklyn. Une journée qui dégénère sous la canicule.Un quartier multiracial où le racisme est présent. Un très bon film de spike lee, simple mais avec des personnages bien écrits.
joliment réalisé, bien écrit...mais une conclusion un peu ambigue et une belle démonstration de l'absurdité de la violence, et des conflits. de plus, un critique de la bétise d'une certaine idée "de la lutte pour le droit des noirs" moderne.
Premier chef d'oeuvre de spike lee pour un studio hollywoodien. Le film traite des tensions et violences raciales au coeur de Brooklyn. Grace a la mise en scene audacieuse digne du meilleur de Scorsese et a un discours intelligent sur le sujet, Do the right thing impose le cineaste parmi les plus grands.
Comme pour ses autres films, j’ai été vraiment content d’avoir vu ce drame. Ce qui est remarquable est la qualité de la réalisation alors qu’à l'époque âgée de 32 ans, Spike Lee occupait aussi le rôle principal. Cet homme est véritablement talentueux. Je suis d’autant plus étonné que sa performance en tant qu’acteur est top. Surtout que dans le casting se cache d'autres perle comme Samuel L. Jackson et Martin Lawrence. Les personnages sont haut en couleur et ont un style génial. C’est à l’image de ce film qui démarre de manière plutôt comique. On passe de bons moments, il y a des bons délires. Cela se passe dans les années 90, une époque que j’apprécie. Je peux même dire que ce film à beaucoup de personnalité grâce à l’ambiance particulière qu’il crée. Puis au fur et à mesure, on va sentir la tension monter. On va voir le film basculer de la rigolade, au conscient. C’est une manière de faire subtile avec à chaque fois une petite touche. Au final, l’histoire n’est pas vraiment travaillée mais la manière dont s’est fait, ça devient prenant. J’aime beaucoup comment est construite cette critique sur le pouvoir de l’autodestruction communautaire. Ce n’est pas dit explicitement, mais ça tente d’en expliquer les causes, et de nous montrer cette spirale négative ainsi que ses impacts négatifs. On voit la poudrière qu’étaient les États-Unis sur ce terrain.
Avec "Do The Right Thing", Spike Lee réalise un film qui intrigue et ne laisse pas insensible. La mise en scène est parfaite, et nous plonge dans la peau des multiples personnages du quartier de Bed-Stuy un jour où la canicule exacerbe les tensions entre les communautés. Si Spike Lee montre très bien comment des petites luttes finissent par provoquer la haine entre les communautés, le réalisateur semble plus partagé et ambigu sur l'usage de la violence dans la défense de la cause noire. En effet, le film se conclu par deux citations antagonistes à propos de la violence, l'une du pacifiste Martin Luther King et l'autre du radical Malcolm X. De même, au cours du film, Spike Lee adresse une critique à ses "frères" lorsqu'il met en avant les qualités d'entrepreneur des chinois pendant que les trois commentateurs du quartier se contente de dire "je vais". Puis, par la suite, à travers la révolte emmené par Mookie, Spike Lee semble faire l'apologie de la violence comme intelligence tel que le conçoit Malcolm X, rebaptisé "faire la bonne chose" par le réalisateur. En ressort (et peut-être est-ce finalement le point de vue du réalisateur) que la violence peut toujours se légitimer (point de vue de Malcolm X), mais qu'elle ne fait que s'inscrire dans un cercle vicieux de représailles (point de vue de Matin Luther King).
Quelle énergie se dégage de ce film ! Mais, l'absurdité du racisme y transparaît clairement. La décharge destructrice et libératrice basée sur l'identification du mauvais, du condamnable est peut-être une étape nécessaire. Mais, on voit combien l'on s'entretue plus volontiers lorsqu'on est proches. Oui, les remarques racistes de Sal sont inacceptables, oui il y a un combat juste à vouloir que des héros noirs soient encadrés dans la pizzeria. Mais, lorsque les tensions raciales explosent, c'est toujours sur la base d'un prétexte et un prétexte, c'est toujours simplificateur.
Tout spike lee est dans ce film , qui s'avère d'ailleurs être son meilleur long métrage avec le 25 ème heure. Les conflits entre différentes ethnies , mais également l' humour décapant sont effectivement la marque de fabrique de ce réalisateur, qui, à l'instar de woody allen et martin scorsese , est un véritable chroniqueur du microcosme new-yorkais. Une perle à savourer en V.O. , la VF étant franchement mauvaise .