Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Napoléon
146 abonnés
1 572 critiques
Suivre son activité
1,5
Publiée le 31 mars 2024
Un film très théâtral, sans doute trop. Une partie du casting est réussie avec des personnages bien écrits et bien interprétés. Par contre certains personnages, eux, vont à l'encontre de ce qu'ils sont supposés représenter. Par la suite l'œuvre se révèle mal dirigée avec un scénario non fluide proposant régulièrement des scènes souvent hors sols n'arrivant pas à s'intégrer dans l'ensemble et qui s'oppose au but du film, sans oublier des dialogues parfois sans logiques. Le passage d'une ambiance avec un bel vivre-ensemble à une situation d'extrême violence se passe en peu de secondes. Certains personnages changent de caractère à une vitesse extrême rendant la situation peu logique. Un manque de développement psychologique. Sans oublier des arguments proposés sans réels fondements. L'ensemble faisant un film créant une sorte d'effet boomerang.
Qu'il faut de mauvaise foi pour lire dans cet appel à la compassion et à l'écoute mutuelle un encouragement à la haine raciale ou à la violence! Présenter diverses attitudes dont certaines virulentes voire haineuses ne fait ni du réalisateur ni de son film des parangons de colère! Car le seul comportement sensé dans ce brouhaha d'intolérance et d'aveuglement demeure celui du Maire qui prend dans ses bras avec tendresse et empathie la mère endeuillée... Cependant le rythme de cette tragédie ainsi que l'enchaînement des péripéties peuvent lasser ou laisser indifférents, de même que le parti-pris esthétique. Un cri de dépit dans un format artistique discutable.
Cinéaste militant grand défendeur de la cause noir, Spike Lee est devenu au fil du temps un spécialiste des œuvres engagées, le plus souvent avec une grande réussite mais ici son "Do The Right Thing" ne fonctionne pas. Les personnages pittoresques ne manquent pas mais le film est tellement brouillon et ambigu que le message de tolérance souhaité ne passe pas.
Spike Lee au top de sa forme, autant en tant qu'acteur que réalisateur. Un film visionnaire sur la lutte raciale. J'ai mis 4 étoiles pour le côté visionnaire par rapport à la date de réalisation du film,sinon je n'aurais mis que 3,5 car il y a quelques temps morts. Mais à la date de sa sortie ce fut un sacré choc, en tout cas pour nos européens qui ne connaissions pas encor visage de l'Amérique.
C’est du vieux Spike Lee, mais c’est de l’excellent Spike Lee. C’est un vrai portrait de Brooklyn à la fin des années 80 et des tensions raciales aux États Unis. Il essai dans le même film de mettre en parallèle le pacifisme et l’action pour faire bouger les lignes et montre que l’un comme l’autre ont des manques et qu en revanche ils sont totalement inutiles sans une réelle volonté. Il fustige d’ailleurs une bonne partie de ses concitoyens qui se complaisent dans l’inertie et dont la volonté de changement ne se traduit qu en belles paroles. Le casting est énorme certains acteurs sont ici au tout début d’une future grande carrière. C’est fait avec une grande conviction et c’est forcément emballant.
Tensions raciales dans un quartier de Brooklyn un jour d’été caniculaire. Avec ce film engagé et somme toute très politisé, Spike Lee cultive, comme rarement, l’ambiguïté entre la légitimité de la violence prônée dans les discours de Malcolm X et la voie pacifique souhaitée elle par ceux de Martin Luther King. C’est particulièrement intéressant même si «Do the Right Thing» m’a quelque peu gonflé. C’est bien filmé, les cadrages sont vraiment bons mais à force de faire parler (ou plutôt crier) tous ces intervenants en même temps, les dialogues, par ailleurs très enlevés, deviennent trop souvent qu’une cacophonie que la musique, très présente, rend plus inaudible encore. Cet énervement ne doit cependant pas inciter celles et ceux qui ne l’ont pas encore vu de passer à côté.
Cinéma militant d'une autre époque, ce film était peut-être à l'origine d'une revendication légitime sur la condition des noirs américains. Mais ce qu'il en reste c'est une histoire un peu vide et poussiéreuse...
Une heure quarante cinq de mise en place, durant laquelle il ne se passe pas grand-chose si ce n'est un enchainement de saynètes sans grand intérêt, pour quinze minutes « d'action ». Qui plus est, le message délivré par Spike Lee est au mieux très ambiguë, au pire franchement malsain. Décevant.
Un humour acide, avec ces dialogues, la musique de Public Ennemy, la réalisation de Spike Lee, dont c'est une de ses premières œuvres, son sa prestigieux, Giancarlo Esposito extra, Ossie Davis Danny Aiello, Samuel L. Jackson, Bill Nunn, John Turturro, Martin Laurence, Spike Lee, Paul Benjamin, John Savage, Frank Vincent, Miguel Sandoval, Rosie Perez. Par une chaude journée d'été, la vie et la guerre raciale dans une rue de Brooklyn. Un sujet dure, mais montré du doigt, drôle et leger. Un chef d'œuvre pleine de couleurs et de charme. Un pure produit de fin des années 80.
D'abord évocation tendre et drôle de la vie dans le quartier multiculturel de Bed-Stuy, 'Do the Right Thing' glisse progressivement vers le drame. Pauvreté, racisme, communautarisme, gentrification, violences policières : tout y passe, avec plus ou moins de nuance, et reste parfaitement actuel, même 30 ans après. Cependant, le problème principal de 'Do the Right Thing', c'est qu'il semble être partagé entre l'envie d'être édifiant et celle de raconter une bonne histoire avec des personnages crédibles et complexes. Cela explique sa nature hybride, parfois un peu caricaturale, et donne lieu à quelques scènes pénibles (Pino et Vito, ou Raheem et Sal, en particulier) qui gâchent un peu le plaisir. À voir, tout de même.
Excellent film de Spike Lee qui dépeint une journée dans le quartier de Bed-Stuy à Brooklyn. Un passage mettant en scène les personnages de différentes origines sera réutilisé par Spike Lee des années plus tard dans la 25ème Heure.
Commençant comme un comédie crispante et terminant en un drame qui met en lumière les barrières raciales, "Do the right thing" reste à jamais la signature définitive de Spike Lee. Ceci établi, derrière le cinéaste militant, il y a un mec qui fait du cinéma stylé mais sans tomber dans le panneau MTV. Avec habileté, il sait ramener au centre du cadre le conflit, l'affrontement, la tension, sans chercher à en dissimuler les enjeux. Le quartier devient une arène ou tout est possible, le meilleur comme le pire et le regard passe d'un élément à l'autre. Oui, il s'agit de créer là un petit théâtre bariolé de la vie urbaine, ou les couleurs éclatent autant que les bruits et la musique. Le film n'est d'ailleurs absolument pas manichéen mais il est vrai que la conclusion épouse une forme d'exagération plutôt déroutante pour ne pas dire maladroite et pourtant Spike Lee assume. Le discours sur la violence, qui nourri l'argument communautaire, sous la férule des deux figures incontournables (Martin Luther King et Malcom X) est palpable tout le long du film et on se demande constamment comment cela va se matérialiser. C'est cette évidence d'une fatalité tragique qui fait aussi la réussite de "Do the right thing" mais coincé entre deux rap de Public Enemy et un rire cynique et moqueur.
Quatrième long-métrage de Spike Lee, on connait le réalisateur pour mettre en scène des chroniques sur les questions raciales. Sous la canicule, au coin d’une pizzeria, une flopée de personnages occupe sa journée aux bavardages sur l’injustice vis-à-vis des blancs. Il fait tellement chaud qu’on sent que l’émeute est proche. En effet, ça crie de partout et tout le monde à la bougeotte. Malheureusement à vouloir être sur tous les fronts, la comédie sociale se perd dans une caricature poussive et ambigüe quant au sujet principal. D’autant plus que les blancs sont automatiquement considérés comme racistes et le générique insisterait presque sur les bienfaits de la violence quand c’est pour la bonne cause. Do the right thing est aujourd’hui un film culte malgré son retour bredouille du Festival de Cannes 1989 et des Oscars et Golden Globes de 1990. Culte car il aura influencé de nombreux films, séries, mais aussi de la musique. De notre côté, on n’apprécie pas entendre que la violence c’est de l’intelligence quand il s’agit d’autodéfense. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Une bonne claque de Spike Lee déjà très engagé pour marteler son message à travers ce quartier noir en pleine canicule où les préjugés et la haine raciale sont légion. Un scénario d'une rare intelligence où il n'a pas hésité à pointer du doigt son propre groupe ethnique pour rappeler les consignes des éminents Malcom X et Martin Luther King. C'est tout à son honneur et en plus de nous offrir une mise en scène de grande qualité, n'oublions pas le grand nombre de jeunes acteurs aujourd'hui tous reconnus qui nous ont fait de cette immense pièce de théatre un florilège de dialogues savoureux et de situations incongrues dans un grand brassage d'engueulades d'anthologie.