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chrischambers86
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2,5
Publiée le 12 mai 2013
A la fin des annèes 40, les frasques d'Errol Flynn font les choux gras des journaux à scandales! Le producteur Jack Warner dècide nèamoins de confier à la star hollywoodienne le rôle du sèducteur mythique qu'est Don Juan! Plus charmeur et batailleur que jamais, l'acteur donne la pleine mesure de sa personnalitè explosive dans ce portrait original et amusant de ce sèducteur de fiction! Impossible de deviner en le voyant si fringant à l'ècran que le rèalisateur Vincent Sherman dut composer avec ses nombreuses fugues et employer des ruses de Sioux pour masquer son alcoolisme galopant! Un Errol Flynn sur le dèclin donc, mais un film d'aventures divertissant et d'assez bonne facture, même si nous sommes loin de la prestation mammouth d'un « Robin Hood » ou d'un « James J. Corbett »...
Quand on connait un peu le statut de star du film d’aventures d’Errol Flynn, on ne peut pas s’attendre à ce que Les Aventures de Don Juan soit une adaptation fidèle à la pièce de Molière ou même de L’Abuseur de Séville et le convive de Pierre de Tirso de Molina qui créa le mythe de Don Juan. Le film de Vincent Sherman (qui récupéra le projet après le départ de Raoul Walsh) s’apparente plus à un film de cape et épée typique du cinéma hollywoodien en Technicolor de cette époque (même si le héros par sa caractéristique de grand séducteur s’écarte un peu des modèles de vertu des archétypes de ce genre). On y retrouve la légèreté, l’humour, les décors luxueux, les scènes d’action et les côtés un peu démodés auxquels on pouvait s’attendre. Le réalisateur (qui a dû se débrouiller avec des conditions de production assez compliquées, en partie dues à l’alcoolisme d’Errol Flynn, et a été obligé de reprendre des rushes de La Vie privée d’Elisabeth d’Angleterre et des Aventures de Robin des bois pour terminer ce film) est un cinéaste appliqué mais ne dépasse hélas pas ce stade. Nous sommes donc face à un sympathique film d’aventures porté par la musique entrainante de Max Steiner mais qui ne marque pas le genre et est facilement oubliable.
Un divertissement sympathique signé Vincent Sherman, lequel, s'il ne faisait pas partie des top directors hollywoodiens, restait un sérieux gage de qualité, qui plus est dans des genres très divers. On regrettera la minceur du scénario, mais on appréciera le dynamisme et la légèreté de l'ensemble. Rôle du méchant de service de cape et d'épée (mais pas seulement) pour Robert Douglas, pour changer un peu, présence aux côtés de Flynn d'Alan Hale, quelques années après Robin des Bois ou Gentleman Jim.