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Un visiteur
3,5
Publiée le 2 décembre 2014
L’Esquive est un film troublant, qui, sans être une réussite absolue offre de nombreux points positifs. D’abord, la présence de Sara Forestier donne un gros plus à un film au casting cependant bien choisi et équilibré. Ensuite, les divers situations abordées dans le film relèvent à la fois des clichés (le contrôle de police étonnamment réaliste, l’ami de Krimo qui prend les affaires en main à sa manière) et du plus inédit (le théâtre de Marivaux en banlieue). Fondé sur un double langage, le film semble s’adresser avant tout à un public citadin et intello, et offre par conséquent des moments très drôles. Si l’Esquive est un film social (voire politique) dans sa manière de montrer la cité, il est aussi un film poétique, car il essaye de faire naître au milieu du chaos du langage abondant et maladroit, des sentiments et une forme d’art. Enfin, on notera l’interprétation que Kechiche fait de Marivaux à propos des amours de « même rang social », position qui sera le maillage un peu plus tard de La Vie d’Adèle. Dommage donc que l’Esquive ne se construise que sur une photo chevrotante et épurée à l’extrême et que le film ne foisonne pas un peu plus de rebondissements ou d’étude de personnages (il y avait tant à faire pourtant).
Un film juste réel... Le langage des personnages peut paraitre vulgaire et cliché, et pourtant non, il est juste et vrai. Et tout le film est comme ça, on évite les clichés pour en faire quelque chose de vrai, qui arrive tout les jours au quotidien. Les acteurs sont aussi dans cet optique, ils sont incroyablement naturels, limite a certains moments on dirait un documentaire tellement les acteurs ont l'air d’être eux même devant la camera et c'est vraiment la force du film. L'Esquive est un bon et beau film, intelligent, bien interprété et bien réalisé.
En cité, il y a "La Haine" mais aussi "L'esquive" ! Kechiche nous emmène en cité, pour nous parler d’adolescents, d'amour et de théâtre. Le film veut faire le plus vrai possible, donc tout s'organise sur ce point. La photographie n'est pas travaillée et il n'y a aucune musique originale. La mise en scène n'est pas stylisée, aucun plan n'est posé, tout est fait pour être au plus près des acteurs. D'ailleurs, ils se débrouillent très bien, surtout Sara Forestier, qui bouffe l'écran, surement sa meilleure prestation. Les dialogues sont crus, mais très bien écrits, bref, tout est fait pour que l'on se sente dans la bande de potes. Le scénario est intelligent et nous montre une autre vison de la banlieue. Bref, une expérience intéressante mais qui ne plaira pas à tout le monde.
C'est le genre de film basé sur des acteurs amateurs qui peut donner parfois des moments magiques grâce à cette spontanéité (exemple "Entre les murs"). Malheureusement pas ici : les jeunes comédiens étant assez mauvais (la plus douée des amateurs est un petit second rôle, et la seule vraie actrice qui joue moins de 10mn -Carole Frank, l'institutrice- montre le gap entre un acteur professionnel et de gentils amateurs). Et puis ni l'histoire (sauf la référence à Marivaux avec la pièce qui parle des riches/pauvres), ni la réalisation ne permettent de relever le niveau.C'est pas vraiment du cinéma, mais c'est pas encore grave. Ce qui est grave, c'est de voir les critiques des journalistes crier au génie ("justesse" -->?! "message politique" -->?! Note de 4.7/5 -->!!!!).Un effet de "moutonage" probablement, pour faire semblant de s'intéresser et de découvrir la "vraie" vie des cités...
Sarah Forestier qui explose. Et Sarah Forestier qui s'impose. Abdellatif Kechiche qui confirme. Les césars qui césarisent. Les détracteurs ignorants qui gémissent. Le cinéma français est haut, très haut.
Je comprend tout à fait que beaucoup de gens n'ont pas aimé le film, notamment pour les répliques , les dialogues , l'expression orales des jeunes, c'est vrai que cela peu casser les oreilles, jai aimé le fait de mettre en avant la comparaison des deux langages, l'histoire parait très simple mais elle est tres subtile si on l'analyse bien. la direction d'acteur est parfaite mention à Sabrina ouazani et Sara forestier .
Kechiche oscille entre sentiments et critique de la société contemporaine. Ce qu'il m'a manqué, c'est des sentiments, étant le plus grand fan de La Vie d'Adèle, je m'attendais à vibrer d'avantage. À vouloir trop bien faire, Kechiche perd parfois de vue son scénario. Il reste toujours aussi à l'aise dans la réalisation, dans la métaphore et dans la poésie, et sait montrer les répercutions des actes et des paroles. Manque d'enjeu.
Non sans son habituelle humanité, Abdellatif Kechiche réconcilie les grands textes de la langue française avec les classes populaires. Tout simplement magnifique !
Abdellatif Kechiche est pour moi un réalisateur très sous estimé par le grand public. Car depuis que le bonhomme a reçu sa Palme d'Or en 2013 pour La Vie d'Adèle nombreux sont ceux qui l'ont directement traité de faux cinéaste et les plaintes des personnes avec lesquels il a travaillé n'ont pas amélioré les choses, l'homme est peut être un salaud (sans doute même) mais je dois avouer que je suis envoûté à chaque fois que je regarde un des ses films. En voilà un réalisateur perfectionniste ! Mais perfectionniste dans le bon sens du terme. Quand j'ai achevé L'Esquive je n'en revenais presque pas, est ce vraiment un film tourné avec un budget et une équipe ? C'est tellement réaliste qu'on a du mal à le croire que l'on regarde vraiment un film, c'est tellement poétique que les répliques du genre "fils de p*te" ressemble à du Shakespeare et rapidement je me retrouve bouleversé par ce film d'une beauté et d'une lucidité presque inconcevable dirigé par une main de maître. On retiendra notamment les deux premiers rôles Osman Elkharraz et Sara Forestier étourdissants. Pour conclure nous voilà devant du grand cinéma porteur de sens et d'une immense beauté. Merci Kechiche !
Film subtil. Entre l'argot des jeunes de banlieue parisienne à la limite de l'incompréhensible et la beauté du langage des pièces de théâtre de Marivaux. Sara Forestier est la vedette de ce jeu. Tout ce débit de paroles est pénible, mais il prend aux tripes, il touche terriblement. C'est un beau film sur l'expression, l'expression difficile de l'amour, de la différence. Le rôle de l'école est très bien illustré par Carole Franck, son rôle apporte beaucoup au film.
Captivant ce film. Des allures de La Haine avec des plans sur ces banlieusards plus vrai que nature (Sabrina Ouazani méconnaissable !) tant physiquement que dans le jeu. J'aime cette sensation d'être transporté, l'heure passe vite, on a vue des gens se foutre sur la tronche tout du long mais on a aimé. On y trouve aussi une romance plus ou moins bien sentie mais complémentaire dans cette fresque sur l'adolescence en milieu sensible. J'avais de vagues très mauvais souvenir visionné au collège en Techno, pas encore fan de cinoche à l'époque, je ne pensai pas que ce film me surprendrai autant, une réalisation agréable notamment. Dans tout les cas on a envie de voir La vie d'Adèle dans la foulée ... Après on aime ou on aime pas ce style, c'est pas tout public, les critiques négatives peuvent être compréhensibles.
Je le regarde après avoir vu Adèle et son originalité primée... Déception même si c'est à peu près la même façon de faire, filmé au plus près des personnages pour créer une espèce de proximité.... De ce côté ça fonctionne mais c'est l'image que la Banlieue renvoie qui dérange puisqu' aucun de ces jeunes se semblent avoir un minimum de culture, sont tous vulgaires etc.... Grosse tendance à généraliser et c'est un peu dérangeant et ne paraît pas réaliste du coup.... Un comble pour ce genre de films qui se veut proche des gens et de la réalité. L'interprétation est pourtant plutôt bonne mais trop dans dans la caricature du jeune Wesh Wesh, Gonflant pendant 2h00. Avis mitigé donc....