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Julien B.
9 abonnés
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2,5
Publiée le 20 septembre 2021
On retrouve bien l'univers graphique de Bilal. Par contre, quand on a compris qu'il s'agit, une fois de plus pour cette auteur, d'une allégorie du système totalitaire décadent, il reste que l'intrigue est mince comme du papier à cigarette, et que la lenteur dénote plus du trop plein d'ellipses que d'une ambiance angoissante... Vite, je retourne à la BD "La foire aux immortels"!
Film très intrigant, froid, tendu malgré (ou grâce à) sa lenteur. Les décors sont beaux, les effets sont d'une bizarrerie qui reflète plutôt bien l'absurdité de la situation. Les acteurs sont excellents et incarnent des personnages mystérieux qui réagissent tous très différemment à la fin de leur monde, à une sorte d'apocalypse en huis-clos. C'est quand même proche de l'incompréhensible et il faut lutter pour arriver jusqu'au bout tant les actions sont lentes et n'aboutissent jamais sur du concret. C'est probablement voulu mais le résultat est mitigé.
je mets 3,5 par sympathie, honnêtement c'est pas Ze grand film qui marque, mais c'est le meilleur qu'a réalisé bilal, c'est vrai le rythme est lent, mais donne au film une dimension encore plus décadente, c'est un espece de huis-clos assez etouffant car on se demande pourquoi les gens enfermés la le sont et pour combien de temps, et c'est la que le rythme lent qu'on reproche a bilal dans ses autres films trouve sa veritable place, car on assiste a la lente agonie des personnages dans un espece de palace faussement luxueux ou ils finissent par mourir de maniere ridicule.
L'ambiance et les décors du film sont les points forts, l'idée de départ est bonne mais la catastrophe vient des dialogues et de l'intrigue. Sous prétexte d'une langue interdite une guerre a éclaté, c'est plutôt ridicule car dans la réalité ce genre de conflit ne concerne qu'une région, jamais un pays entier. Les dialogues sombrent dans le ridicule, pour ne pas dire l'imbécillité, la palme revenant à l'entretien dans l'ambulance.
Bunker Palace Hotel, c'est essentiellement l'exposition d'un concept anarchiste, décrit en détail par Orwel : la dérive naturelle des oligarchies vers la décadence.
spoiler: On assiste à la fin de vie minable et pathétique d'une coterie et à son remplacement par une autre. Ce remplacement est mis en place subtilement par le président lui même afin de rester au pouvoir. En somme, il faut que tout change pour que rien ne change.
Pour le détail, l'esthétique, le jeu d'acteur et la mise en scène servent bien le concept, ce qui fait de Bunker Palace Hotel un chef d’œuvre qui ne vieillie pas.