L'un des tous premiers films dans lequel Sean Penn a pu s'illustrer, après des débuts dans un premier rôle dans une comédie à l'humour douteux, il permet de casser rapidemment son image pour s'en construire une toute neuve et moins affligeante, mais qui lui collera à la peau de manière presque définitive, l'adolescent rebelle, libre, viril et violent. Bad Boys, à l'instar de son acteur principal, plein de fougue, d'énergie et d'intensité, est ce qu'on pourrait appelé un film "coup de poing", maintenant une tension palpable dans un univers carcéral étouffant qui pourrait presque être un huit clos. Richard Di Lello mêle dans ce film un scénario passionnant, captivant de bout en bout, mettant en scène des personnages interessants, avec beaucoup d'épaisseur, s'aimant, se déchirant et se haissant à tour de rôle autour de situations et scènes subtiles qui évitent tout clichés que peuvent apporté le film à "caractère" carcéral. Son capital objectif, qui fait aussi sa grande particularité, et de nous soumettre à de pénibles scènes insoutenables et extrêmement violentes, pour nous permettre de rendre compte d'un réalisme épatant, et surtout, paradoxalement, pour y délivrer un message de paix, chaque éfusion de sang rend compte de la véritable humanité du réalisateur, à l'image de la scène finale, excitante et joussive, qui reste un combat des plus extraordinaires et uniques que l'on est vu dans les films de "détenus" de tout temps. Un film brillant, malheureusement encore trop méconnu mais qui reste un exemple du genre.