Un peu moins mauvais que certains films que j’ai pu voir avec Luchini, mais décidément, ce dernier à du mal à choisir ses métrages ! Il se retrouve avec ce Confidence trop intime dans un métrage totalement tiédasse, sans rythme !
Lui pour le coup se débrouille assez bien. Il n’est pas excellent, ayant à peu près toujours le même style d’un rôle à l’autre, mais il fait preuve de plus de finesse que de coutume et le rôle lui va à ravir. Face à lui, car le film est essentiellement un face à face, qu’on se le dise, Sandrine Bonnaire. Elle colle bien à son rôle, mais celui-ci est déjà nettement moins creusé, on ne sait pas trop de quoi il relève et n’est pas toujours crédible, en particulier vers la fin. Les autres acteurs assurent des seconds rôles faibles, un peu là pour le prétexte d’être là, mais les interprètes sont honorables.
Le scénario est plus que souffreteux. Le film manque terriblement de rythme, il est construit sur un processus très redondant que le quasi huis-clos n’arrange pas. Tout fonctionne avec trois ficelles qui peinent réellement à donner du relief et de l’ampleur à l’intrigue qui dégage une trop grande artificialité pour séduire. Non, ce n’est pas parce que tout est lent, marmonné, que c’est nécessairement subtil et fin ! La sortie est aussi quelconque que le reste.
Sur la forme Patrice Leconte n’a visiblement pas trop su quoi faire. Il semble hésiter entre un style assez clinique, froid, austère, que l’ambiance retranscrit bien d’ailleurs avec ses couleurs grises et crues, et un style plus vivant, plus gai, avec une caméra moins statique, des plans moins symétriques. Honnêtement on ne sait pas sur quel pied dansé : est-on face à un drame, un film faussement sérieux à prendre au second degré, un thriller ? La musique très thriller essaye d’ailleurs de nous induire encore davantage en erreur. C’est un des bons points du film, qui reste cependant austère, marmonné, et pas franchement transcendant sur la forme.
Pour tout dire à l’instar de son héros, conseiller fiscal, ce film est froid, banal, sans envergure particulière. On peut faire un film à l’ambiance austère, clinique, mais faut pas que cela soit synonyme de scénario sans relief, mou, de final tiédasse. Le résultat peine à séduire, et je me suis ennuyé, ce qui n’est pas bon. 1.5.