Petite comédie des années 80 sans grand intérêt avec juste l'originalité de voir John Malkovitch déjà dans un double rôle. Et la femme créa l'homme parfait est un métrage qui parfois amuse mais globalement ça reste vraiment faiblard. On évolue dans une comédie romantique principalement, avec qques moments un peu burlesques qui viennent tirer un sourire, mais ça reste trop lisse, trop superficiel, trop gentillet, on ne dépasse pas vraiment le niveau d'un épisode de Alf pour donner une comparaison. J'adore Alf, mais enfin on attend un peu plus d'un film avec Malkovitch quand même ! Il manque un côté délirant qui se serait idéalement prêté à une comédie sf, comme on a pu le voir dans certains films avec Steve Martin. De fait, on ne rigole pas énormément, le rythme est un peu lancinant, les gags sont trop soft, et même la dimension romantique est vraiment neuneu quand même. Presque enfantin. La mise en scène sans ambition, les images, les décors sans grand relief et le manque de budget évident n'arrange rien et renforce même ce côté épisode de feuilleton ricain étendu sur 1 h. 30. La seule bonne surprise du côté formel reste dans l'excellente bande son composée, notamment, de qques classiques qui viennent doper un peu le rythme nianian de l'ensemble.
Quant au casting qui serait aujourd'hui la raison de visionner ce film il n'a rien de transcendant. Malkovitch s'amuse visiblement mais il cabotine quand même beaucoup, et c'est un peu le cas de tous les acteurs de ce métrage. Leurs personnages assez fadasses (on a du mal à croire à cet androïde plein de sentiment, à ce génie de la science qui se révèle...) n'aident pas il est vrai à croire en eux.
Très franchement, Et la femme créa l'homme parfait aurait pu être drôle, piquant, incisif, délirant, mais ça reste une comédie bien trop sage, pépère, destinée presque aux midinettes des eighties. Pas de quoi fouetter un chat dirons-nous. 1.5