John C. Holmes est surtout connu pour avoir été considéré comme le King de l'industrie pornographique des 70's. Ses mensurations impressionnantes contribuant évidemment à son succès. Avant de sombrer dans la drogue, et de mourir du SIDA dans les années 80.
Mais l'acteur est également célèbre aux USA pour avoir été mêlé à l'affaire dites des meurtres de Wonderland. Où un gang de dealers avait été sauvagement assassiné, peu de temps après avoir braqué chez lui un sinistre homme d'affaire. La violence de l'attaque dans le quartier propret de Wonderland, et l'implication potentielle de la star du porno déchue, ont beaucoup fait parler à l'époque.
Un épisode d'ailleurs abordé dans le "Boogie Nights" de Paul Thomas Anderson, fortement inspiré de la vie de John C. Holmes. Mais quid de ce film ?
"Wonderland" part d'une idée ni mauvaise ni originale. Raconter les meurtres façon "Rashomon", avec plusieurs points de vue divergents. Soit.
Sauf que avouons-le, c'est mal fichu. Il n'y aura que deux gros points de vue, racontés devant des flics qui ne servent à rien à l'intrigue, à part écouter. Il n'y a aucun enjeu réel, on se moque du sort des personnages.
Si la BO est riche en chansons de l'époque, l'image est plutôt générique. James Cox (non ce n'est pas un blague, c'est son vrai nom !) tente de dynamiser son récit avec divers effets clipesques : accélérations, mélange d'image... Ce n'est pas aussi illisible qu'un "Domino", mais ça reste m'as-tu-vu. Pas étonnant que Cox n'ait pas réalisé d'autre film dans les 10 ans qui ont suivi.
Reste le traitement pas inintéressant de John C. Holmes. Et surtout les acteurs. Val Kilmer, touchant dans la peau de cette pornstar pourtant abjecte sur le papier (drogué, violent, non fiable, prostituant une amie mineur...). Et des apparitions de bonnes têtes comme Eric Bogosian, Ted Levine, ou Carrie Fisher, bien trop rare devant la caméra ! Même la célébrité Paris Hilton, emblématique de la téléréalité des années 2000, est venue faire un caméo...