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Un visiteur
5,0
Publiée le 17 mars 2016
ce n'est pas la première fois que je vois ce film et à chaque fois je le regarde de manière différente; c'est le genre de film qui rend intelligent, tout y est parfait, le jeu des acteurs(trices), les dialogues ciselés, jamais un mot de trop ou mal placé. ces soeurs carmélites vues comme des "contre-révolutionnaires" et menées à l'échafaud est très émouvant; à une époque où le religieux reprend une place importante dans la vie séculaire, il y a lieu de réfléchir sur la place de l'église catholique et aux religions qui parfois au contraire d'éléver l'âme ou le spirituel conduisent ceux qui les pratiques(les religions) vers de fatales issues. ici ce sont des soeurs qui choisissent de mourir pour leur religion, de nos jours des illuminés donnent la mort avant de mourir eux-mêmes pour des causes souvent détournées prennant prétexte pour une religion qui ne leur sert que de levier pour assouvir leur sombres desseins
C’est « l’intrusion intolérable de la Terreur du monde dans le monde pieux et doux de la religion » qui est au cœur du récit. On y sent cette peur dans la scène où les soldats défilent. Les yeux des femmes paniquent sans savoir. L’incompréhension est aussi dans les recoins où les sœurs se cachent. La nuit peut leur être une alliée. Le monde résiste mais la révolution est avide de destruction Beau film
Le Dialogue de Carmélites est librement inspiré du destin tragique des religieuses de Compiègne . Très sobre , cette œuvre cinématographique nous plonge dans l'univers des couvents . Nous découvrons la dignité et le courage des sœurs face à la révolution . Victimes , mais victimes d'amour .
Très sobre, très beau. Pas de lourdeurs : quand les carmélites dialoguent ou quand elles chantent cela ne dure pas des heures et les séquences s'enchaînent sans traîner. Beaucoup de retenue : on ne montre pas les têtes coupées à la guillotine. On voit que le RP Bruckberger, dominicain, a dirigé tout cela de main de maître. Du travail de pro. Les actrices-carmélites et leur aumônier-acteur Georges Wilson ont parfaitement assimilé leur gestuelle, leur parler et leurs chants. Les révolutionnaires, dont le commissaire du peuple Pierre Brasseur, n'en rajoutent pas dans la noirceur. Un peu d'humour avec la vieille soeur dure de la feuille ou Jean-Louis Barrault qui mime la guillotine. Admirable casting féminin, avec l'impressionnante Madeleine Renaud, la sublime Alida Valli, la convaincante Jeanne Moreau, sans oublier la torturée soeur d'Hugues Aufray, la souriante Anne Doat, etc... Bref, un bain de fraîcheur religieuse à voir ou à revoir avec profit.
En évoquant un tragique épisode de la Révolution -la condamnation à la guillotine d'une communauté de carmélites- le révérend père Bruckberger laisse libre cours à un manichéisme plutôt mièvre sinon stupide. Pour schématiser et résumer le propre schématisme de celui qui signe le film aux côtés de Philippe Agostini, imaginons des oies blanches aussi moralement rigoureuses que vertueuses livrées au loup révolutionnaire et au peuple épris de chants belliqueux. Je n'irai pas jusqu'à défendre la Révolution française jusque dans ses cruautés et ses injustices mais il est parfois pénible de supporter la condescendance des convictions religieuses vis-à-vis de celles portées par l'idée révolutionnaire. Les excès du peuple, dans sa volonté de défaire la tyrannie aristocratique et cléricale, rejoignent en tout cas, dans la radicalité, les excès des carmélites dans leur voeu de soumission et d'abandon. Pour ce qui est de la mise en scène, l'histoire se déroulant presque intégralement dans un couvent, les co-réalisateurs se heurtent souvent aux écueils du huis-clos. En l'absence d'une vraie dimension mystique, les personnages semblent figés dans leur austérité et dans le maniérisme compassé de la vie monastique. Les dialogues sont volontiers emphatiques, comme le sera plus encore le dénouement, place de Grève, où les carmélites poseront complaisamment en martyrs, on n'ose pas dire en saintes. Sur un plan formel -utilisation du cinémascope, belle photographie en noir et blanc), le film s'avère moins maladroit que son propos partisan et réactionnaire.