Un film en demi-teinte de Gérard Oury alors qu’il amorce son déclin, orphelin qu’il est devenu de Bourvil et De Funès . Le comique surréaliste de Pierre Richard convient mal à l’humour d’Oury exclusivement fondé sur des répliques savoureuses et l’enchaînement des situations inextricables dans lesquelles sa fille Danièle Thompson place ses héros.Pierre Richard, s’il n’est pas tenu en laisse comme savait si bien le faire Francis Veber, fait vite cavalier seul, cherchant toujours par une gestuelle acrobatique à imiter Jacques Tati qui oeuvrait exclusivement en solitaire comme Keaton avant lui. Le problème ici est qu’Oury construit ses histoires et ses gags sur l’affrontement au sein d’un duo que tout oppose. Ce constat place en grande difficulté le pauvre Victor Lanoux qui avait pourtant montré sous la houlette d’Yves Robert qu’il avait un solide potentiel comique. Une occasion manquée qui permet aux seconds rôles de briller en lieu et place des deux vedettes. C’est donc Yvonne Gaudeau et Jean-Pierre Darras qui raflent la mise en grands bourgeois fuyant la capitale dans leus Rolls remplie de lingots d'or et de billets de banque de peur que les dangereux soixante huitards leur pillent leurs économies. La description que fait Oury de mai 68 est bien celle d'un homme qui était très loin des préoccupations de l'époque. On l'a connu plus inspiré avec la deuxième guerre mondiale mais encore une fois au risque de se répéter il avait avec lui De Funès et Bourvil.
Gérard Oury reste décidément le meilleur réalisateur français. Toujours des histoires originales qui ne vieillissent pas. Un bon film à regarder à plusieurs reprises. Durant les événements de Mais 68.
Et oui, incroyable! Victor Lanoux a été taulard avant d'être brocanteur enquêteur. Pierre Richard, comme à son habitude, est attachant dans son rôle de godiche peu influent. La scène de la bagnole en début de film est irrésistible.
Road-movie,buddy-movie,"la Carapate"(1978)fut surtout une nouvelle occasion pour le populaire Gérard Oury de réunir 2 caractères opposés,mais tellement complémentaires.Pierre Richard,lunaire à son habitude,victime candide et Victor Lanoux,voleur costaud au coeur tendre lançés dans une folle cavale en plein Mai 1968!On sent déja les rires poindre à l'occasion,et c'est tout à fait justifié.Rythme effréné,gags en cascades,personnages pittoresques,rebondissements minutés.Tout pour faire de cette comédie bien française un classique du genre.La reconstitution des barricades,des fumigènes,du déploiement de CRS et des jeunes du Quartier Latin lançeurs de pierre,ne souffre aucune contestation,même si le cadre historique est ici accessoire.La musique de cette époque est facilement identifiable et entraînante,dont le "because I may".Parfois,il y a de quoi se tordre de rire,notamment les pérégrinations du couple de fin de races,à la recherche de leur Rolls bourrée de lingots.Caricaturaux mais grandioses!A la manière des duos dissemblables,Richard et Lanoux cohabitent douloureusement,puis gaiement.Un film toujours en mouvement,et on finit par regretter ce temps révolu de l'insouciance...
Gérard Oury nous délivre une comédie moins ambitieuse de ce qu'il a l'habitude de faire mais qui se révèle tout de même fort plaisante et sympathique. L'histoire ( cavale du duo d'antagonisme) est de facture classique mais est composée de gags qui sont vraiment très drôles et font souvent mouche. Le duo formé par Pierre Richard et Victor Lanoux fonctionne parfaitement et les seconds rôles sont aussi très drôles ( notamment Raymond Bussières ). L'ensemble est rythmé, gentiment farfelu et le choix du cadre de mai 68 confère à cette comédie une vrai saveur. A voir de toute urgence pour les amateurs de comédies françaises !
Sur toile de fond des événements de Mai 68, "La Carapate" (1978), mis en scène par Gérard Oury, fut justement réalisé dix ans après ces mémorables faits , qui secouèrent toute la France et qui ont laissé une très grande empreinte dans les pages de notre Histoire. Après l'hilarant duo Louis de Funès/Bourvil, Oury forme à travers ce film un nouveau tandem plutôt inattendu, mais très complémentaire: Pierre Richard et Victor Lanoux. Le premier endosse une nouvelle fois l'habit de l'éternel maladroit avec toujours autant de talent, tandis que le second joue les brutes au grand coeur avec beaucoup d'aisance.
Gérard Oury réalise une merveille avec ce film rien que par la réunion des deux comiques, Victor Lanoux et Pierre Richard. Le contexte, mai 68, est la cerise sur la gâteau pour nous offrir des situations rocambolesques. Une vraie partie de rigolade !
Très agéable comédie du réalisateur de "Rabbi Jacob" encore bien inspiré par les évènements de mai 68. Lanoux et Richard se complètent très bien mais la meilleure trouvaille reste à mon avis l'autre duo: JP Darras-Yvonne Gaudeau: cette dernière est tout simplement irrésistible dans son rôle très XVIème arrondissement, sacs Vuitton, Rolls, lingots d'or, manteau de zibeline et mini-chien; la scène avec le sac avenue Foch où elle prise pour une prostituée est à mourrir de rire. Autrement il est toujours très plaisant de se balader avec G.Oury sur les belles routes de France.
Pas drôle. Comment peut-on à ce point rater une comédie ? Les acteurs ne sont pas en cause, bien que Pierre Richard en fasse beaucoup trop. Un film à recommander aux fans inconditionnels, les autres s'ennuieront à mourir.
Un très bon film comique qui joue surtout sur la différence entre les deux principaux personnages, interprêtés par Pierre Richard et Victor Lannoux, que le premier reprendra ensuite, avec le succès que l'on sait, avec Gérard Depardieux. On rigole d'un bout à l'autre du film.
Un film daté, déjà à sa sortie. Comment pouvait-on en 1978 oser encore sortir un pareil nanar ? Bien que l'action soit sensée se passer en mai 68 (avec des coupes de cheveux de 78 !) On a plutôt l'impression d'assister à une de ces typiques comédies de la première moitié des années 60. Oury ne se renouvèle pas et deviens même très mauvais. Un scénario vraiment débile qui part très rapidement sur la série Z et donc sans aucun intérêt. Victor Lanoux est insupportable dans son rôle caricatural de brut au grand cœur. On ne parle même pas de la réalisation et de la mis en scène : tout est appuyé sans aucune finesse. Grand Guignol pour les enfants à coté, c'est du Kubrick.
On pourra éventuellement critiquer une intrigue cousue de fil blanc ou une morale à la Gérard Oury un brin simplette, voire candide dans son fond. Mais il faudra prendre néanmoins le film pour ce qu'il est. C'est-à-dire à un bon road movie à la française aux allures de vaudeville assez louable. Et dans l'ensemble, La Carapate tient à peu prêt la route. La raison emportera surtout l'adhésion sur le domaine de l'interprétation. En effet, les acteurs sont assez communicatifs et leurs jeux assez sympathiques. On pensera surtout au couple de bourgeois qui ne manque pas de piquant. En outre, le rythme est donc assez soutenu et aucune longueur ne se fait sentir à l'horizon. On pardonnera à Oury son regard impersonnel de mai 68, dont le rapport artificiel avec son film se révèle être d'un total inintérêt.