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    Ordet
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    40 critiques spectateurs

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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 067 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 avril 2010
    Grand film, possédant une photographie somptueuse et de trop rares plans en extérieurs : magnifiques. Quant à la scène finale : splendide.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    238 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 novembre 2009
    En admettant le postulat que le cinéma est un art, le miracle peut-il y trouver le meilleur moyen de s’y représenter ? «Ordet» (Danemark, 1943) de Carl Theodor Dreyer pose plus précisément et plus magistralement la question : Comment le cinéma peut-il recueillir le miracle avec plus de légitimité que le théâtre ? Adaptant une pièce de Kaj Munk, Dreyer déplace la représentation du récit des moyens du théâtre aux façons du cinéma. Les glissements mesurés du cadre, qui viennent ressaisir un geste, affirmer une autre portion de l’espace, composer une sonate avec des frottements d’images, traduisent la profondeur des sentiments jusque dans la forme. Fervent défenseur de la synesthésie entre le fond et la forme, Dreyer accomplit sa mise en scène en fonction de la nature de son récit. Pour autant, il ne s’agit pas de calquer par la forme les émotions. Les cadrages, les effets de lumière et les enjeux de la musique viennent contrarier les situations. L’impassibilité de la caméra lorsque la mort traverse l’histoire rend l’instant plus poignant encore. Par ses moyens propres, le cinéma relance sur un autre territoire l’intrigue de Munk. Dreyer prolongera ceci en adaptant ensuite la «Gertrud» de Söderberg. Il est certain que le cinéma fourbit d’autres armes que le théâtre pour œuvrer à la représentation d’un récit. Mais en quoi, dès lors, s’offre-t-il comme plus enclin à figurer le miracle ? C’est que le miracle premier de l’être humain, Dreyer le saisit très profondément et le retranscrit avec une incroyable justesse, c’est sa seule existence. Si le personnage de Johannès devient fou –et s’avère en fin de compte le seul adulte raisonnable- après avoir lu Kierkegaard (précurseur de l’existentialisme), c’est parce qu’il a pénétré plus qu’aucun autre dans le miracle fondamental de l’existence. Si «Ordet» compte parmi les chefs-d’œuvre, c’est qu’il saisit aussi le miracle du cinéma : celui de rendre à l’homme son corps, son âme et son mouvement.
    jmbenard
    jmbenard

    1 abonné 14 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2009
    Je m'adresse à ceux d'entre vous, chers confrères spectateurs et amoureux du cinéma, pour vous dire que malgré le ton emphatique, empesé, et un peu écrasant des autres critiques de ce film, Ordet est fait pour vous. Contrairement à ce que vous pourriez penser, et bien que ce soit un film d'un réalisateur Danois, en noir et blanc, dans une langue parfaitement incompréhensible et dans un décor totalement exotique, bien que ce soit un film dont l'action se déroule dans un monde qui ne ressemble pas au vôtre et qui baigne dans une culture étrange et étrangère, c'est de vous que parle ce film, et c'est bien à vous qu'il s'adresse. Il vous pose par exemple la question suivante : que faites-vous si votre fils ou votre grand frère se met à péter les plombs, à tenir des discours pseudo-religieux, et, en fin de compte, se prend pour le Christ ? Vous lui dites d'arrêter de lire Kierkegaard en fumant la moquette ? Vous restez patient ou vous appelez le SAMU ? Et quand il vous reproche votre manque de Foi (en qui ? en Dieu ? en lui ?), vous lui collez votre poing dans la gueule, ou vous lui filez des cookies en espérant que ça le calmera ? Voilà le genre de questions que pose Ordet. Avouez que ça vaut le coup. Il y a d'ailleurs un autre aspect de ce film que les autres critiques ne soulignent pas assez : c'est un film drôle. Pas tout le temps, certes. Pas à se pisser dessus non plus. Mais au minimum vous aurez le sourire de temps en temps, je vous le garantis. Et comme en plus vous réfléchirez à ce que ça signifie d'être vivant, et d'être mort, et entre les deux, comme en plus vous serez plus intelligents à la sortie qu'à l'entrée, avouez qu'il n'y a plus à hésiter, foncez voir - et là je rejoins mes petits camarades - un des plus beaux films de tous les temps. Vous m'en donnerez des nouvelles. Je compte sur vous.
    foch1800
    foch1800

    44 abonnés 132 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 décembre 2010
    j'ai du mal à comprendre l'engouement pour les films de Dreyer parmi les critiques et de la part de Godard: moi je trouve cela froid, plein de religion, pompeux, lent,... dommage car ça devrait être le genre de film que je devrai aimer
    Vareche
    Vareche

    41 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 novembre 2008
    Pialat en a tenté une acculturation littéraire (Sous le soleil), ah la la, rien ne vaut l'original...Ordet est un miracle de l'Art. Kaj Munk déjà inspiré, en a revendu du souffle à un dreyer extra lucide, d'une exemplaire limpidité, sans le moindre effet de manche, Dreyer assène sa vertue de l'Art qui rend eclat à une Grâce de la juste vérité (sic!). Les questionnements infinis, les rajouts et les mystères qui complète la pièce, tout est d'une grande précision. S'il est un chef d'oeuvre absolu du Cinéma ou Dreyer dépasse l'objet du cinéma en l'imaginant autrement (par tableau respectueux et austère) c cet Ordet. Le grand sens de Ordet est d'être tenu par la passion et l'égarement, tout en s'interdisant tout débordement, toute afféterie prosaïque, comme si le bouillonnement vital nécessite l'ascèce confinée et le recueillement, comme si toute passion ne trouvait sa réalité que dans la rectitude de la forme ou ce qu'en propose dreyer, une image contrastée superbement, à la rigueur élémentaire des cadres. Et celà fonctionne hors de toute attente intelligible. Les moments sentencieux se justifiant dans la recherche d'une tension dramatique fine et réaliste, en contrepoint la théorie religieuse que met en image Dreyer c cette recherche de l'autre chrétien, l'autre christ qui poursuit l'exegèse, qui prolonge le discours du coeur. Sans être croyant on comprend la place de la foi dans Ordet comme vecteur d'illusion, de dogmes et de transcendance, qui parvient à annoncer ce que montrait Kaj Munk, la réalité du miracle dans ce luthéranisme cartésien ou aveuglement mystique,qui comme un sacrilège et une réconciliation , annonce à l'aune des deux concepts leur dépassement, ou leur évidente faillite morale. Le miracle ne naît pas du rêve de Dreyer de portée la vie du christ à l'ecran, mais d'une compréhension juste et immanente de cette passation du pouvoir du corps divin au divin corps, de la croyance et de son miracle.
    Spiriel
    Spiriel

    37 abonnés 318 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 août 2008
    Le meilleur film de Dreyer. Si ça vous parle, inutile de continuer, vous vous arrachez déjà les cheveux pour vous le procurer, si vous ne l'avez pas déjà vu. Pour les autres... Ordet est un film qui aborde le thème de la foi, totalement dépouillé de toute notion de religion, donc adressé à tous, athées y compris. Ce que j'ai personnellement eu du mal à croire tout le long du visionnage, c'est l'humanité des personnages. La femme enceinte, qui va se révéler l'enjeu majeur du film, est attachante comme aucun autre personnage de cinéma. C'est inexplicable, c'est Dreyer. Je ne veux pas aborder le propos du film tant il touche merveilleusement à quelque chose de si personnel chez chacun d'entre nous. Par contre pour la mise en scène, les mots ne suffisent pas... Dreyer, qui a choisi un NB peu contrasté si approprié, filme par de longs plans-séquences, limite certains plans font plusieurs séquences! Mais ceci a un but, Dreyer veut capter un morceau de vie (cf. l'accouchement qui est réel). De plus, tout réside dans le cadrage, le plus fameux de l'Histoire du cinéma. Dans ce film, Dreyer illustre certains éléments de la théorie de Kirkegaard avec une pertinence insolente. Que ressent-on lors de la séquence finale du miracle, lorsque la foi innocente de l'enfant transcende les limites de l'Homme? Ca se ressent, ca ne s'exprime pas. "Lorsque je regarde Ordet, je suis croyant. Autrement je me moque de la foi". Sur ce thème, Dreyer se isse sans difficulté au niveau de Teorema de Pasolini ou de Tarkovsky. Un des plus grands films qui soient, de ce qu'on se demande comment ils ont pu être conçus et réalisés, tant cela ne semble pas accessible à l'homme. Un miracle. Bravo!
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 août 2012
    Ordet : un chef d'oeuvre du cinéma d'une intelligence et d'une émotion rarement égalées. Des superbes performances d'acteurs (le psychotique est éblouissant). Un côté humain indéniable mais pas de compromission. Une qualité de mise en scène dans la gestion de l'image et du son absolues. Le meilleur film de Dreyer. La scène ultime de la résurrection est une des plus bouleversante de l'histoire du cinéma. Dreyer n'oublie pas non plus une certaine forme d'humour ambivalent avec le personnage du "fou".
    Il faut ajouter pour la petite histoire que le cinéaste danois a aussi réalisé ce qui peut être pris comme un film documentaire à la fin de sa vie : Ils attrapèrent le bac -une dénonciation avant coureur de l'insécurité routière-. Bouleversant.
    Anaxagore
    Anaxagore

    125 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    L'une des cimes de l'histoire du cinéma selon mon goût, Ordet (1955) évoque diverses manières de vivre la foi chrétienne au sein d'une communauté luthérienne danoise. Il y a les puritains rigoristes et ceux qui, à l'image de la famille paysanne au centre du film, pratiquent une religion humaine et incarnée. Il y a ceux qui s'inscrivent dans une logique plutôt institutionnelle et d'autres qui répondent de la mouvance typiquement protestante des «réveils». Mais, par delà tous ces conflits, Dreyer veut surtout nous montrer comment une foi pure et enfantine peut triompher du scepticisme des adultes et, pour ce faire, il s'essaye à rien moins que la mise en scène d'un miracle. Johannes, le dément, va ramener à la vie sa belle soeur Inger, pourtant déclarée cliniquement morte, et cela grâce à la foi pure et inébranlable de la petite fille d'Inger, la seule à croire en Johannes. À lire un tel résumé, on pourrait craindre le pire, voire le «bide» pur et simple. Et c'est là qu'éclate tout le génie de Dreyer. Par l'honnêteté, la rigueur et l'austérité fanatiques de sa démarche, par la sobriété absolue de sa mise en scène (aucun effet spécial, bien évidemment, mais pas non plus de tires-larmes!), par une direction d'acteurs sans faille, le réalisateur parvient à nous convaincre du miracle et arrive à nous faire partager l'émotion profonde des différents protagonistes du drame. Ode à l'amour humain et à la foi religieuse, «Ordet» est un chef-d'oeuvre absolu que tout cinéphile, qu'il partage ou non la foi du réalisateur, se doit un jour de visionner. Ce film, comme «La passion de Jeanne d'Arc», comme «Jour de colère» ou comme «Gertrud», est en effet la démonstration que Dreyer compte au rang des quelques rares: les plus grands! Hommage lui soit rendu!
    BabsyDriver
    BabsyDriver

    80 abonnés 817 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 avril 2007
    Une oeuvre magnifique, à commencer par la photographie noir et blanc qui explose littéralement au final. Les acteurs sont tous bons, Johanes est un personnage inoubliable et le grand père plus complexe. Une réussite pour Carl Theodor Dreyer qui nous refait croire aux miracles et au sacré.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 août 2010
    Je ne suis pas, à proprement parlé, un de ces dévots empreints de mysticisme. Et pourtant, ce film est presque parvenu à me faire "croire". Outre l'intérêt suscité par intrigue sur les conflits de deux familles aux divergences confessionnelles, la grande force du film repose sur ce personnage un peu fou tout droit sorti de l'Idiot de Dostoievski et représentant une figure christique.
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