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    Ordet
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     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 octobre 2015
    Dans "Ordet", Dreyer questionne les limites de la croyance à l'intérieur même de deux familles religieuses. Il est acquit pour celles-ci de croire en Dieu mais moins de croire aux miracles : alors quelle position adopter en face du tout-puissant, le respecter en se contentant de le prier ou bien s'adresser à lui avec autorité ? La question se pose grâce à l’ambiguïté du personnage du Johannes, interprété de façon lourdingue et théâtrale par Preben Lerdorff Rye : est-il simplement fou ou bien réellement un messager de Dieu ? Une réponse finira par s'imposer lors d'une dernière séquence imparable et pourtant forte d'un point de vue émotionnel. Malgré un enjeu assez rare au cinéma qui se voit ici exploité avec conviction, il reste que la mise en scène de Dreyer et ses personnages principaux sont trop souvent figés, notamment dans une première heure qui rabâche inlassablement le même discours (mariage inconcevable - le fils cinglé). Plus retors et moins statique par la suite, le film peine tout de même à hisser sa réalisation à la hauteur de la complexité du sujet. Un film intéressant qui ne semble pas totalement abouti.
    djeff17
    djeff17

    4 abonnés 164 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 juillet 2015
    Dommage que la beauté formelle, indéniable, du film soit complètement décalée par rapport aux personnalités à tout le moins très rustiques, au pire, totalement dérangées, des différents personnages. Les démêlés entre différentes obédiences religieuses nous sont incompréhensibles, les querelles entre villageois de même, et alors que l’action est censée se dérouler dans les années 1930, on se croirait un siècle plus tôt. Quant à la conclusion, elle apparaitra désopilante à certains, et navrante à beaucoup d’autres. Si l’on peut voir ici une certaine parenté avec le cinéma de Bergman, c’est malheureusement au détriment de Dreyer, qui ne mettant en scène que des rustres, aux frontières de la débilité, ne suscite chez le spectateur qu’étonnement et incrédulité, et non l’empathie et l’angoisse, toujours sous-jacentes chez Bergman. Au total, une réputation très surfaite.
    Benjamin A
    Benjamin A

    711 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juillet 2014
    Pour son treizième film, Dreyer nous emmène dans un village Danois dans les années 1930 suivre le destin d’une famille de fermiers exploitant leurs terres entre religion, mariage, naissance ou vie de famille.

    La cinéaste allemand nous emmène dans l’intimité de cette famille et prend bien le temps de montrer leur quotidien et nous présenter les personnages, le vieux Morten, le « chef de famille », un veuf luthérien très croyant, père de trois enfants, l’un devenu athée et qui lui a donné deux filles, bientôt trois, un ancien étudiant qui, selon sa famille, est devenu fou et s’identifie à Jésus et le dernier, amoureux de la fille d’une instance religieuse rivale. Les personnages sont très bien écrits, parfois ambigu et souvent intéressant.

    Presque un huis-clos, l’intérieur est souvent froid et sombre et pourtant Dreyer fait ressortir toute l’émotion de son récit et des épreuves que doivent subir et surmonter cette famille, allant des différents avec l’autre famille religieuse, la naissance très compliquée du nouvel enfant ou la gestion du fils qui se prend pour le prophète. Dreyer est souvent juste et aucunement lourd malgré les thèmes abordés.

    Dreyer aborde la religion, ce qu’elle peut engendrer dans une vie de famille et dans un village, mais aussi la croyance et la foi, son abandon, sa confiance, ses fondations ou ses excès. C’est aussi la foi à plusieurs niveaux qu’il étudie, de la foi religieuse « simple » (La foi, c’est croire !) à celle dans la science symbolisé par ce docteur qui n’est jamais remis à question, jusqu’à ce que ça coute l’irréparable. Avec le fils « fou », il pose aussi la question du « messie » et de la façon dont il pourrait être perçu à l’ère moderne. Et en abordant ses sujets, il invite le spectateur à la réflexion et ce, qu’il soit athée ou non. Mais Dreyer aborde aussi la vie, l’éducation, l’intolérance religieuse ou encore l’espoir et ce de fort belle manière, laissant le spectateur se faire soit même une idée. La fin

    Les interprétations sont excellentes, que ce soit Henrik Malberg dans le rôle du chef de famille ou les autres. La mise en scène épurée de Dreyer est parfaite, ce dernier maitrise tous les éléments (lumière, réalisation (avec notamment de superbes plans-séquences), justesse de l’écriture, cadrage, musique…).

    D’une incroyable justesse jusqu’à cette magnifique fin, « Ordet » s’avère une grande réussite sur laquelle le temps n’a guère d’emprise et notamment sur ses propos.
    brunetol
    brunetol

    189 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mars 2014
    En 1954 on pouvait donc faire des films sur le miracle de la foi. Comme en 1987 ("Sous le soleil de Satan" de Pialat), comme en 1996 ("Breaking the waves" de Lars Von Trier) comme en 2007 ("Lumière silencieuse" de Reygadas). "Ordet" est un chef d'œuvre, une œuvre intemporelle, dont la modernité peut encore étonner, malgré son final romantico-mystique. Il décrit un monde de la croyance que j'ai connu, dans lequel j'ai vécu mon enfance, un visage du christianisme qui disparait seulement à la fin du XXème siècle en occident, mais qui reste très vivace en Amérique du sud ou ailleurs, dans ce qu'on appelle les "pays émergeants". Culpabilité, crainte de Dieu, querelle de clochers entre divers courants qui pensent chacun détenir LA vérité. Grande valeur anthropologique donc, et choc visuel, par la perfection de la mise en scène, sa fluidité, son élégance, la qualité des comédiens. Du grand art, dont l'héritier le plus évident me semble être Bela Tarr.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    591 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 décembre 2013
    D'abord et avant tout un film magnifique totalement maîtrisé dans un classicisme parfait. Le cinéma pour la distraction, Dreyer ne connait pas. Rythme, lumière, musique tout est réfléchi et exécuté comme le souhaite le réalisateur. Dans ce chef d’oeuvre, unique en son genre, la caméra ne se déplace quasiment qu’à l’horizontale, tantôt d’un coté tantôt de l’autre même lorsqu'il s’agit de grimper sur une charrette. Le sujet du film n’en est pas moins aussi important que la forme puisqu'il s’agit de la faculté donnée à chaque être humain, qu’il soit enfant ou vieillard, de croire ou de ne pas croire sur notre minuscule planète où la vie et la mort sont entremêlées. Pour cela Dreyer, outre sa mise en scène formidablement signifiante, (elle s’épure plus le film avance pour se terminer dans une pièce quasiment vide mais emplie de lumière douce) utilise la raison et la folie. Il est important que la parole prononcée qui ressuscite (ordet) le soit par un être plein de raisons, de même que cette résurrection passe par le regard de l’enfance impatiente de vivre. Plus important encore, il fallait que la dernière parole du film qui est ‘’ vivre’’ le soit par la plus parfaite des créatures humaines car rien ne compte plus que la vie.. Ce ''miracle'' filmé de cette manière prend tout son sens symbolique et Dreyer nous le situe à sa vraie place: un ''mystère'' qui nous concerne tous. Film difficile certes qui nécessite attention et réflexion mais qui nous récompense largement des efforts faits pour comprendre à la fois l’art cinématographique et la tolérance envers toutes les opinions qui concourent au respect de la vie.
    Parkko
    Parkko

    159 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 juin 2013
    Attention, spoilers dans ma critique.

    Ordet est une déception parce que je l'ai aimé jusqu'à la fin. J'avais peur parce que Gertrud de Dreyer m'avait laissé complètement pantois, mais là j'ai trouvé que Dreyer prenait vraiment le temps d'installer son récit, ses personnages pour nous mener souvent quelque part où on ne s'y attendait pas. J'ai trouvé son récit et sa mise en scène d'une jolie modernité pendant tout le film (sauf la fin donc). La mise en scène austère de Dreyer ne venait que souligner le ressenti des personnages, et franchement le film se regarde avec intérêt. Mais je n'adhère pas du tout à la fin de son film car j'y vois là une façon de mettre en lumière d'une toute autre façon que celle que j'aurais espéré son oeuvre et qui nous plonge dans un récit prosélyte et ça m'a vraiment déplu.
    Plume231
    Plume231

    3 887 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mai 2013
    Une oeuvre qui devrait autant convaincre les personnes enclines à la spiritualité que celles qui le sont au matérialisme car elle interroge souvent sur la place de la religion de notre quotidien mais tout en ayant l'intelligence de choisir nous-même les réponses. Dreyer y va à fond dans l'épure, privilégiant à l'extrême le blanc, sa mise en scène est lente et froide. Et pourtant sous la surface, on ressent beaucoup de chaleur et d'émotion à voir cette famille très unie et attachante affronter les épreuves ; ce que ne fait que confirmer une scène finale qui brille par sa profondeur peut-être mystique, certainement humaine et par son optimisme.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 180 abonnés 4 173 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 février 2013
    Dreyer dans son film le plus célèbre se pose la question de la place de la religion dans les sociétés humaines, ici les chrétiens luthériens danois. Dans son style dépouillé habituel, il s’interroge sur les fondements même de la foi chrétienne qui se transforme le plus souvent en affrontements entre obédiences diverses. « La foi c’est croire! » ce simple précepte qui devrait guider tout engagement s’est toujours largement perdu dans les dogmes édictés par l’église pour faciliter l’endoctrinement des peuples dans le but inavoué d’asseoir l’autorité des hiérarques de l’institution. Pour étayer son propos, Dreyer qui adapte une pièce du pasteur luthérien Kaj Munk n’y va pas par quatre chemins avec cette réincarnation christique par le biais du personnage de Johannès, deuxième fils du patriarche Morten Borgen. Ancien étudiant en théologie en proie à une transe mystique, Johannès déclame des paraboles prédicatrices sur le devenir de sa communauté et sur le rôle purificateur qui lui aurait été directement transmis par Jèsus dont il serait tout simplement la réincarnation . Devenu un cas et un sujet d’inquiétude clairement exprimé dès la première scène où toute la famille part à sa recherche, Johannès va être l’épicentre du film autour duquel tous les personnages vont se définir. Ainsi Dreyer va pouvoir dénoncer les travers des institutions constituées qui structurent la société danoise et encourager la force de la foi sincère des êtres purs. L’église tout d’abord représentée par le nouveau pasteur sans doute inquiet des sermons déclamés par Johannès dont la force au-delà de sa folie présumée lui enlève un peu de l’influence qu’il cherche à se forger et qui pa r commodité recommande l’internement du fidèle égaré. La science ensuite symbolisée par le docteur sûr de son savoir qui ne souffre aucune remise en question alors qu’il aura coûté la vie à une mère et à son enfant à naître. L’athéisme ensuite de Mikkel l’aîné de la fratrie qui parvient toujours à se frayer un chemin dans une société pourtant fortement régie par les normes collectives. Viennent ensuite ceux qui croient sans détours ou artifices comme Inger la belle-fille dont l’abnégation sans calcul constitue le ciment de la cellule familiale autour de Morten et de ses trois fils. La petite Maren ensuite qui seule communique avec Johannès et qui dans l’innocence de son jeune âge croit dur comme fer à ses prédictions. L’amour enfin entre Anders le troisième fils et Anne sacrifié au nom de la controverse religieuse qui oppose Morten et Peter le tailleur. Toutes ces forces qui agitent les esprits vont trouver leur aboutissement et leur transcendance dans un final pour le moins surprenant qui sert admirablement la leçon de foi donnée par Kaj Munk et Car Theodor Dreyer. Le Christ a été crucifié par les hommes impies sur une colline de Jérusalem il y a maintenant très longtemps, mais ce crime ne demande qu’à se reproduire si ceux-là même qui le vénèrent et implorent sa résurrection sont incapables de le reconnaître lors de son retour. L’aveuglement du fanatisme est sans aucun doute à travers « Ordet », le mal dénoncé par Dreyer qui prône une expression de la foi débarrassée des dogmes. Par le sujet qu’il évoque autant que par l’audace de sa mise en scène, « Ordet » demeure un film actuel qui parle aux hommes de leur condition de mortel
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 juin 2012
    Un film admirable, loin d'être statique, bavard et ennuyeux comme ses origine théâtrale pourrait le laisser croire son origine théâtrale, loin d'être pensum chrétiens et moralisateur bien qu'il s'agisse incontestablement de l'œuvre d'un croyant sincère (ce qui fait que le film demande a défaut d'être croyant au moins d'avoir une très large ouverture d'esprit), et c'est bien la force des convictions de son réalisateur en même temps que son génie de la mise en scène qui donne une réel puissance a Ordet.
    C'est un film qui parle de la foi et du doute et qui illustre en même temps, a travers deux familles et leur patriarche, deux conceptions du protestantisme l'une prônant une religion de la vie qui ne se complait pas dans l'austérité et l'autre au contraire puritaine et austère prônant le plus strict respect des écritures. Même si la famille au centre du film est celle qui pratique la première proposition Dreyer n'en condamne ni n'en favorise aucune des deux, son message est plutôt porté par un des personnages les plus étranges Johannes, théologien qui après une crise mystique est devenu fou (du moins le crois-t'on) et se prend pour Jesus Christ, alors que tous disent que les miracles ne sont plus possible dans le monde d'aujourd'hui, que Dieu ne va pas allez contre les lois de la nature, ses propres lois, lui au contraire prône une foi indéfectible dans la possibilité d'un miracle et dans la puissance et la bonté de Dieu et c'est une enfant innocente la seul a partager avec lui cette croyance qui lui permettras d'accomplir le miracle finale. C'est aussi un grand film sur l'amour le miracle final étant autant celui de la résurrection que celui de la formation d'un nouveau couple, des retrouvailles d'un autre et de la réconciliations des deux conceptions de la religion.
    Dit ainsi cela peut sembler très naïf et pourtant c'est beau, je ne suis pas chrétiens (ce qui ne signifie pas il est vrai que je sois athée) et pourtant le film m'a touché profondément peut être grace a l'extraordinaire réalisation de Dreyer d'une simplicité remarquable tout est dans les cadrages qui compose de véritable tableau, les lumière qui éclaire ou laisse dans l'ombre les visages et quelques mouvement de caméra placé a des moments choisis, cette rigueur contribue probablement a la très grande beauté de ce film qui ne tombe jamais dans le pathos ou dans le mélodrame malgré son intrigue qui aurait pu l'y invité.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    155 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 mai 2012
    Ce film tient du miracle. Malgré (ou plutôt grâce à) l'humble dépouillement de sa mise en scène, Carl Theodor Dreyer nous offre une ode à l'humanité et à la foi chrétienne des plus émouvantes, et au passage l'un des plus grands films de tous les temps. Il se débarasse en effet de tout superflu et parvient à atteindre le plus profond de l'âme humaine. Vie, mort (et résurrection) : c'est la condition des hommes qui défile durant 2 heures, dans ce qu'elle a de plus difficile et de plus belle. L'humanité des personnages est bouleversante, et la folie (ou sainteté) de Johannes plus encore. Car «Ordet» est aussi un film sur la foi chrétienne se heurtant aux dures réalités de la vie. Les personnages espèrent, rient, pleurent, mais c'est la foi qui a le dernier mot, si j'ose dire. Sans aucun prosélytisme, «Ordet» est une de ces oeuvres d'art qui parviennent à nous faire espérer en l'existence de Dieu, que l'on soit croyant ou non. Sinon pour parler de l'esthétique du film, elle est parfaite, tout simplement. Chaque mot, chaque geste, chaque éclat de lumière est pesé et subtilement amené par Dreyer, qui atteint ici le sommet de son art. Quel dommage que Dreyer n'ait pu nous livrer ses derniers projet (qui lui tenaient tellement à coeur), car tout comme «Gertrud» et «Jour de Colère», «Ordet» est une oeuvre exceptionnelle, parfaite illustration du talent du danois. Incroyablement vivant et incroyablement beau, «Ordet» est la preuve même que le cinéma est Art. [4/4]

    http://artetpoiesis.blogspot.com/
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 mars 2012
    Chef d'oeuvre d'une beauté inestimable. L'un des meilleurs films jamais réalisés.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 février 2012
    L'immense Carl Theodor Dreyer, réalisateur de chefs d'oeuvre tels que "Vampyr", "Le Maître du Logis", "Jour de Colère" et "Jeanne d'Arc" aurait pu soumettre les dialogues d'"Ordet" à une faculté de philosophie, voire de théologie. La moitié des phrases de ce film sont porteuses d'un puissant message, qui s'adresse, comme l'a dit Dreyer, seulement aux croyants. Le film atteint le seuil ultime de spiritualité, que l'on peut aujourd'hui retrouver cher Alejandro Amenabar, Terrence Malick, Lars von Trier, Belà Tarr, et de nombreux autres cinéastes méconnus du grand public. La mise en scène, est aussi absolument sublime, et se répartit en grande partie en plans-séquences. Dreyer, nous propose aussi un cinglant portrait de la société danoise du XXème siècle, gangrenée par les intolérances religieures, entre différents protestants. On s'identifie à absolument tous les personnages, qui contiennent chacun une portion de la nature humaine. La qualité du noir et blanc est absolument fascinante, et rend inimaginable la vision de ce film en technicolor. Saluons aussi les interprétations magnifiques des inconnus : Henrik Malberg, dans le rôle du père, Morten; Emil Hass Christensen dans le rôle de Mikkel, le dur qui se révèle aussi être un doux; et surtout Preben Lerdoff Rye, impressionnant en Johannes. On peut tracer un parallèle fascinant entre Dreyer et Johannes. Les deux, après avoir patiemment attendu, finissent par accomplir un miracle.
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    103 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juillet 2011
    "La Parole est un film qui exige de son spectateur qu'il soit croyant" disait Carl Theodor Dreyer. La Parole atteint un tel degré de spiritualité qu'il serait inimaginable que le spectateur ne soit pas remué en le regardant. La dernière scène, dans toute sa sobriété et sa simplicité, est l'une des plus puissantes et lumineuses du Septième art. Même Ingmar Bergman ni Tarkovski n'ont atteint une telle élévation spirituelle.
    La Parole est l'un des plus beaux et des plus grands films de tous les temps.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 juin 2011
    "un jour, un jour je m'attendais moi-même, je me disais Guillaume il est temps que tu viennes, pour que je sache enfin celui-là que je suis"
    (G. Apollinaire)
    Un jour donc - hier, pour être précis - je m'interrogeais moi-même, je me disais, lisant vos commentaires, chers corréligionnaires, Philippe il est temps que tu décides quel est le plus grand film de ta vie, celui à emporter sur l'île déserte (s'il en reste une...)
    et ma réponse est Ordet. Un film miraculeux (littéralement, cinématographiquement, et dans tous les sens...)
    Que Carl-Théodor en soit remercié!
    stebbins
    stebbins

    501 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 mai 2010
    Quand le cinéma donne la parole aux illuminés de ce monde ; quand les hommes de foi n'espèrent et ne croient plus - sinon qu'à leur petit point de vue égotiste ; quand l'horloge du temps, au tic-tac impitoyable, mesure l'échéance d'une déchéance et que Carl Dreyer la transforme en miracle ; quand la mise en scène, enfin, atteint un tel degré de précision et de maîtrise c'est bien simple : le chef d'oeuvre est indiscutable ! Ordet, film à la complexité vertigineuse, d'une beauté formelle à secouer l'épiderme, est une authentique leçon de cinéma. Entre le sifflement constant d'un vent au-delà des guerres saintes ; entre la splendeur étouffante d'une colline peuplée d'herbes saillantes ; entre les va-et-vient d'un évangile égaré, défiant toute stabilité rigoriste d'un cadre pourtant solennel ( rarement les mouvements d'une caméra auront été aussi serviables aux personnages... ) ; entre le scepticisme d'un vieillard et la crédulité d'une petite nièce, entre le doute et la folie... il y a tout simplement l'une des peintures les plus éblouissantes du Septième Art ! Carl Theodor Dreyer nous offre un vrai joyau, une aubaine pour l'élévation spirituelle. A voir absolument.
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