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Un visiteur
1,5
Publiée le 10 novembre 2010
C'est peut-être un bon film. Je n'en sais rien ! Moi, je l'ai trouvé plutôt sinistre. Des décors tout à fait "ambiance soviétique". Des femmes qui sont principalement des objets sexuels, même Tanya...et on parle d'Amour. Bof ! Tout tombe à l'eau à la fin et ce n'est pas moi qui vais le regretter !
Une énorme déception, je croyais m'être trompée de film, par rapport aux commentaires des journaux. Mis à part le jeu des acteurs très sobre et bien vu, film ennuyeux, lugubre, malsain, non convainquant! Où est la poésie annoncée dans cet univers pesant et sinistre, risible quant aux pratiques rituelles de bains de vodka, inutilement provocateur, voyeur, quant aux jouissances de ces pauvres filles! La fascination de cet univers vaguement concentrationnaire?? La chute, vaguement mal attendue, puisqu'on sait dès le départ qu'ils ne reviendront pas! J'adore les films russes, je m'y suis précipité, j'adore les pays du nord et leur passé vernaculaire, j'avais l'impression d'être prise au piège. Dommage! Je m'explique la minuscule salle presque vide!
Deux hommes et deux passereaux dans une voiture pour un étrange road-movie sous forme de rite funéraire. Le film tient du conte ou de la légende et, en dépit de son ambiance triste et mélancolique, se veut aussi un vibrant plaidoyer pour l'amour. Mais on retient surtout les partis pris de mise en scène, la juste distance de la caméra, la parcimonie des dialogues, le choix des lieux avec la prééminence de l'élément aquatique et l'omniprésence des ponts et des bacs. Si d'évidence l'âme slave plane sur le film, on pense aussi au grec Angelopoulos et au hongrois Bela Tarr (esthétisme des plans et travail sur la bande-son). La conjugaison du charnel (évocation crue des souvenirs du veuf) et du spirituel procure au film un cachet particulier et troublant. Eros et Thanatos sont également embarqués dans ce périple rude et magnifique.
Une tendance au ciné-poème, une étude aussi de la mentalité primitive, en l'occurence celle des Merias, tribu finno-ougrienne imaginaire pour qui certaines croyances se confondent avec l'épanouissement des sens. Les interprètes marquent prosaïquement les limites de l'oeuvre. Passablement laids et ternes, ils interdisent toute vibration et le spectateur, privé du rêve, plonge dans un abîme d'ennui.
N'est pas Tarkovski qui veut. Un beau sujet : deux hommes prennent la route, avec deux passereaux en cage à bord, réunis par un deuil, pour perpétuer les traditions symboliques d'un peuple fictif disparu, mais le film peine à décoller, intéresser, capter ; scénario et mise en scène maigres, image sans grande beauté, pas bien éclairée, quelques rares belles scènes "Le corps des femmes sont des fleuves qui emportent le chagrin. Dommage qu'on ne puisse s'y noyer"
On retrouve ici toute la force poétique du cinéma russe: deux hommes souvent silencieux, des paysages froids, le cadavre d'une femme aimée, un fleuve et un rituel ancestral à perpétuer. Chaque plan est admirable ; la mise en scène est très recherchée ; on s'échappe pendant 80 minutes dans un monde qui n'est plus le nôtre (désertique, silencieux, lent, codifié). Évidemment on pense à Tarkovsky (la même lumière, le même type de personnages...). Et à Henri Michaux pour cette sorte d'étrange voyage dans une froide Garabagne. Le film apporte aussi un point de vue complexe et neuf sur les relations hommes-femmes : la femme est réifiée, sans intériorité, souvent résumé à la sexualité et pourtant elle est comblée d'un amour qu'on n'imagine que sincère et profond. La fin est admirable.
J'ai été bouleversé par ce film sublime et envoûtant. Des images d'une beauté rare, une musique qui vous prend aux tripes, un magnifique triangle amoureux. Une merveilleuse découverte.
Un film déroutant ! A la mort de son épouse Tanya, Miron fait appel à son ami et employé Aist afin qu'il l'aide à respecter le rituel des Mériens, une ancienne tribu russe originaire de Finlande, dont on ne sait pas très bien, dans la réalité, si elle existe encore ou pas : effectuer un dernier voyage avec la défunte et partager au cours de ce voyage les souvenirs les plus intimes de sa vie conjugale. C'est ainsi qu'on traverse, à la fin de l'automne, des paysages lugubres et que s'établit pour Miron une vérité différente de celle qu'il avait en tête. C'est filmé de façon très travaillée, un peu maniérée, le montage est rigoureux, il y a des moments excellents, d'autres moins. In fine, il certain que c'est le genre de film qui reste bien ancré dans la mémoire tellement il diffère de la production courante.