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    Le Dernier voyage de Tanya
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    Maqroll
    Maqroll

    146 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 décembre 2010
    Un film original, puissant et remarquablement exécuté par un cinéaste indépendant du pouvoir russe, qui se paye le luxe de conter une fiction reposant sur un postulat imaginaire, la survivance de nos jours d’un peuple éteint, les Mérias, habitants (réels ou mythiques, les spécialistes eux-mêmes ne peuvent pas trancher) du nord et du centre de la Russie avant l’arrivée des Slaves. Au sein de ce peuple païen originaire du Caucase (quel pied de nez à l’encontre des racistes de Karélie ou d’ailleurs), les traditions tournent autour des deux obsessions majeures de l’humanité, le sexe et la mort, avec une identité de rites confondante. L’histoire est linéaire, parsemée de quelques retours en arrière à valeur d’éclairage, rapportant le voyage de deux hommes emportant le corps d’une morte (la femme de l’un d’entre eux) vers sa dernière demeure… Dieu n’existe pas, seuls l’amour et l’eau sont éternels : voilà résumée la philosophie de ce doux peuple pacifiste qui croit au sexe et à ses vertus plutôt que de se laisser aller à être des fous de Dieu… Si tous les peuples du monde pouvaient s’inspirer de ces Néandertaliens des temps modernes, que de paix sur Terre ! Au niveau technique, les images sont magnifiques, restituant de toutes pièces la réalité d’un monde mort (ou imaginaire) et les acteurs sont étonnants de conviction, de sobriété et de maîtrise. La voix off qui nous conte cette histoire est parfois un peu envahissante mais on comprend sa nécessité à la toute fin, en forme de rebondissement inattendu mais tellement logique… Un grand film à valeur de message à méditer d’urgence.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 décembre 2010
    superbe film lyrique, poétique, ontologique et surtout photographique. César et Oscar pour la photo, et toc
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 6 décembre 2010
    Second film de fiction d’Aleksei FEDORCHENKO, cinéaste russe quasiment méconnu en France, Le dernier voyage de Tanya est un film rare, une pépite poétique qui tranche considérablement avec le paysage cinématographique actuel plutôt conformiste.

    Dans une contrée des rives de la Volga subsiste le souvenir prégnant d’un peuple qui, assimilé par les russes, a disparu il y a près de quatre cent ans : les Mérias. Fortement attaché à leur mémoire et leurs coutumes, Aist est photographe dans une usine de papier. Un matin, son ami et patron Miron lui annonce la mort de sa femme et lui demande de l’accompagner sur le lieu de leur lune de miel où il souhaite l’incinérer. Ils préparent alors le corps selon la tradition et prennent la route, accompagnés d’un couple d’oiseaux qu’Aist vient d’acheter. Le périple qui commence est un voyage vers l’acceptation de la mort doublé d’une quête des origines. En effet, dans leur adieu à Tanya, Aist et Miron convoquent les rites ancestraux Mérias. L’enfance d’Aist dont nous découvrons des fragments en est également imprégnée, notamment avec l’importance de l’eau liée à la mort. Nous sommes plongés dans cet univers singulier par de longs plans envoûtants où les espaces, les paysages, sont froids mais les corps chauds, brûlants dans la mort ou la passion charnelle. D’ailleurs, même le cadavre de Tanya semble encore tiède, vivant et sa présence à l’esprit des deux hommes faisant le deuil d’un amour ne s’en fait que plus ressentir. Aleksei Fedorchenko filme ses personnages avec sensualité et humanité, que ce soit dans les instants présents ou dans leur passé. On sent le poids de leur tristesse et la mélancolie émane des plans. Le silence qui les entoure exprime cela mieux que toute chose, parfois rompu par l’un des rites qui consiste à parler du mort, à raconter des souvenirs qui le concernent, ce qui est fait ici d’une façon crue qui contraste avec l’atmosphère feutrée des plans. Le thème du passage de la vie à la mort est décliné non seulement grâce aux coutumes funéraires, mais aussi par une multiplication d’images métaphoriques telles que la barque, le pont qui suit le mouvement de l’eau et du vent, le bac qui les fait traverser la rivière… Les deux personnages, dans leur voyage funèbre pour Tanya puis leur errance, sont toujours ramenés à l’eau, comme si leur destin était de rejoindre les êtres aimés qu’ils ont laissé aux flots. La musique, discrète et belle, participe à l’étrangeté du film et laisse le spectateur créer ses propres émotions. De fait, tout dans Le dernier voyage de Tanya prend une valeur musicale : l’eau qui s’écoule, le piaillement des oiseaux, le crépitement du feu et même les silences. Le cinéaste nous montre une Russie tout autre que celle que l’on a l’habitude de voir, une Russie poétique imprégnée d’une mémoire des peuples et du sacré.

    Etrangement, le film semble suivre le même schéma que Les Oiseaux d’HITCHCOCK ! Un couple d’oiseaux (des passereaux ici) est acheté dans une animalerie avant d’être transporté en voiture vers une destination inconnue. Ils deviendront finalement aussi meurtriers que ceux d’HITCHCOCK, causant la mort des deux personnages principaux. Ils en sont comme les doubles, en beaucoup plus bavards, exauçant finalement leur idéal de mort en les rendant au fleuve.

    Le dernier voyage de Tanya est un film doux et poétique qui, par la beauté des cadres, de la lumière et par la sensibilité de sa mise en scène porte un regard singulier sur les traces qu’une culture peut laisser ainsi que sur l’amour de ces deux hommes pour une femme.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 décembre 2010
    Quelle difficulté de critiquer un tel film. On ne peut être qu'élogieux en y repensant. Les plans, les cadrages, le jeu des acteurs, tout est parfait. J'ai encore du mal à comprendre le génie de ces derniers, comment ont-ils réussi à dégager des émotions comme la joie, la tristesse, le plaisir, la douceur, etc. avec des visages aussi inexpressif ? Les sourires se comptent sur les doigts d'une patte de cochon, les larmes inexistantes..et pourtant TOUT EST LA' ! Le stress du spectateur qui monte à la vue de visages aussi stoïque. Un monde où tout est intériorisé. MAIS PLEURE TONNERRE DE ZEUS, TA FEMME EST MORTE, PLEURE, HURLE, JE NE SAIS PAS MOI, MAIS QUE CELA CESSE ! C'est insoutenable ! Le Spectateur ressent toute l'authenticité de la scène qui se déroule sous ses yeux, impuissant et quasi pervers, car il s'agit limite de voyeurisme. Nous, spectateur, sommes témoins de rituels qui nous dépasse. Tout est sujet à la poésie. On ressent chaque contraction des muscles de leurs visages. Ces hommes qui se retrouvent seuls devant la Mort, l'Amour et la Mémoire. Oui car ici, ces termes prennent une majuscule parce qu'il y a trouve tous leurs sens ! Quelle expérience. Habitué aux productions hollywoodiennes et timidement à la variété française [Non, ne me jettez pas la pierre, je suis jeune et ma culture cinématogaphique est quasi vierge, il faut que je me forge!], Je me suis jetté tête baissé dans une salle de cinéma en bas de chez moi, ayant loupé mon train, j'en ai profité pour me faire une toile, et je tombe sur Le Dernier Voyage de Tanya. Et là, je me vois transporté à des milliers de kilomètres à l'Ouest, dans le froid russe. Un homme roule à bicyclette sur un chemin pluvieux avec deux oiseaux sur le porte bagage, deux passereaux, il s'appelle Aïst et... Je vous laisse admirer la suite ! Film bien entendu à voir en VO pour profiter de la beauté de la langue soviétique. Mesdames et Messieurs, installez-vous confortablement, tenez tendrement la main de la personne à côté de vous, pour embarquer dans l'un des plus beaux voyage de votre existence, Le Dernier voyage de Tanya !
    paulusnumero1
    paulusnumero1

    5 abonnés 115 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 novembre 2010
    Un enui profond m'a pris. Le rite meria est tres ténu et le sujet du film aussi et il n'es pas magnifié par quoique ce soit (ni la mise en scène, ni le scenrio, ni les comediens. Allez plutot voir My Joy
    louis-marie92
    louis-marie92

    1 abonné 15 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 novembre 2010
    J'allais voir ce film russe avec confiance (j'aime les film russes...), l'étrangeté de son sujet me mettant en alerte. Rapidement pris par la très belle atmosphère créée par images et bande son (mais n'est pas Tarkovski qui veut) je suis rentré progressivement dans cette histoire avec un certain plaisir au regard de cette nature que j'aime (je me rends régulièrement en Europe de l'Est), par la musique de la langue et d'un environnement sonore de qualité et particulièrement soigné, comme par les images elles-même. Le couple de passereaux, le personnage étonnant du père d'Aist, poète déjanté touchant. Puis j'ai senti un certain désarroi en prenant conscience que l'image de la femme qui nous est proposée est passablement dérangeante et dévalorisante : lors du voyage, Miron, le héros confie à son ami Aist combien Tanya étaitt une femme admirable acceptant tout dans l'amour - il faut voir la passivité et le total détachement de cette femme subissant les fantaisies amoureuses de son époux dont des douches à la vodka qui ne semblent guère la transporter - puis au retour de leur voyage funéraire la rencontre avec deux prostituées qui vont redonner un peu de goût à la vie à ces deux hommes en deuil.
    Pas une seule femme qui ne soit présentée autrement que comme une source de plaisir, comme également l'employée de l'entreprise qui fait du gringue à Aist au début du film, et... rien d'autre." Le Dernier voyage de Tanya", un film de mecs ???? Dommage....J'ai failli être conquis, mais, homme du 3e âge pas bégueule ni féministe le couteau entre les dents, je me fais une autre image des femmes même si je suis totalement sensible à leur charme qui me semble certainement être autre que simplement physique...
    stanley
    stanley

    65 abonnés 753 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2010
    Le dernier voyage de Tanya est un très beau film, au sens ontologique du terme c'est à dire qu'il est porté par une époustouflante qualité de l'image, pure et qui magnifie des paysages naturels grandioses. De longs plans séquences nimbent ce film sans le plomber mais plutôt en magnifiant le thème du film, un voyge initiatique de deuil en connection non seulment avec le rite Méria, mais en symbiose avec les éléments naturels.( beaux domaines frigorifiés, routes, forêts, lacs mystétieux...). Ne pas oublier aussi un très beau travail sur le son, qui capte au mieux l'environnement tant industriel que naturel. La qualité de l'image peut aussi atteindre des sommets, qui donnent à penser que les deux hommes ne sont que des fantômes, lorsque l'église apparaît dans le brouillard ou quand les deux femmes miment les rapports sexuels. La musique discrète reste belle, mystérieuse, envoutante. Alesksei Fedorchenko montre ici les plus grandes promesses dans un film juste ce qu'il faut de contemplatif aux plans fixes roboratifs. La morte joue remarquablement juste, sexy, les gros nénés comme toujours prêts à jaillir, qui sont les vivants, qui sont les morts ? Belle interprétation de Igor Sergeyev, au visage figé et touchant comme les séries de photographie des filles au début du film, des personnages habités. Seule la scène qui raconte le père du héros est moins aboutie, mais le film reste une des oeuvres fortes de cette année. L'autre rive, film sorti en début d'année, plus axé sur l'émotion alors que Le dernier voyage de Tanya repose plus sur la sensorialité, peut être mis en parrallèle à celui-ci.
    traversay1
    traversay1

    3 419 abonnés 4 746 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 novembre 2010
    Le dernier voyage de Tanya, du russe Aleksei Fedorchenko, laisse une impression mitigée. On peut se laisser prendre à ses images très travaillées, aimer son climat envoûtant et funèbre, apprécier la découverte des pratiques funéraires des Méria (quelque chose d'hindou), cette tribu originaire de Finlande, aujourd'hui quasi disparue, goûter cet éloge de la lenteur et de la mélancolie. Et puis on peut s'agacer de la voix off "signifiante", parfois éclairante, mais trop envahissante. Et s'énerver devant cette propension à faire durer les plans à l'envi pour montrer que l'on est un auteur, pas un vulgaire faiseur. Un peu trop contemplatif donc, dans un style qui rappelle le cinéma du hongrois Kornel Mundruczo, l'auteur de Delta, un beau film ennuyeux. A signaler enfin que le titre original, Ovsyanki, signifie Bruant en russe (l'oiseau, pas Aristide).
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 23 novembre 2010
    Film d'une très grande originalité de par son sujet. Je ne connaissais pas du tout les rites ancestraux des Mérias, ancienne tribu d'origine finlandaise mais installée depuis fort longtemps en Russie. Il y a une analogie avec les Hindous qui brulent les morts et jettent les cendres dans le fleuve sacré. Tout le film baigne dans une certaine torpeur automnale et dans une sorte de douceur bercée par une musique un peu éléctro/planant.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 20 novembre 2010
    Long et ennuyeux...à mourir..ça fait cinquante caractères????
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 17 novembre 2010
    Surpris par le décalage entre la critique "officielle" presse et le film. C'est un sympathique film d'auteur. Il faut accepter de rentrer dans la lenteur du rythme et se laisser porter par les images, une certaine poésie des dialogues, l'amitié et les devoirs face à la mort. Il reflète sans doute ce que l'on appelle l'âme russe.
    tixou0
    tixou0

    679 abonnés 1 986 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 novembre 2010
    Les premiers plans - un cycliste filmé de dos qui transporte une cage avec deux oiseaux sur une route déserte bordée par un triste paysage d'automne - font craindre l'ennui. Quand Miron invite Aïst à l'accompagner pour le dernier voyage de sa bien-aimée, quand il invoque et exécute avec lui les premiers rites funéraires d'un cérémonial séculaire et en voie de disparition, on croit, au mieux, à une sorte de document ethnographique, dont le sujet ardu va renforcer l'ennui déjà tant redouté. Et l'on se trompe, totalement. D'abord, parce que le peuple Méria dont se recommandent les deux héros n'existe plus depuis le 16° siècle, époque où ses derniers représentants, slavisés, assimilés, ont perdu toute identité - certains historiens vont d'ailleurs jusqu'à nier l'existence de ce groupe ouralien : donc pas de film-témoignage d'une culture menacée. Et puis parce que ce Prix de la Critique Internationale à la dernière Mostra, s'il est d'un abord austère, si son rythme est lent, envoûte le spectateur, suscite en continu son attention et son intérêt. Dans ce dernier voyage tout court, spirituel et poétique (on sait très vite que les deux hommes n'en reviendront pas), il est question de l'amour (érotisme compris - ainsi d'une remarquable onction conjugale à la vodka), de la vie et de la mort, au gré des fleuves et des lacs. Pas vraiment grand public cependant, d'où une notation en demi-teinte.
    cylon86
    cylon86

    2 428 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 novembre 2010
    Du cinéma d'auteur comme on peut adorer ou détester. Adorer, ce n'est pas mon cas. Détester non plus car malgré de longs plans prétentieux qui semblent servir à allonger un film afin qu'il passe au format long-métrage, le film contient une certaine forme de légèreté malgré la gravité de son sujet. Légèreté assez plaisante de même qu'une forme de mélancolie qui ne sont pas pour déplaire. Mais c'est tout... Et c'est dommage.
    jfharo
    jfharo

    50 abonnés 1 232 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 novembre 2010
    Un voyage bien laborieux , qui sombre dans l'ennuie .
    orlandolove
    orlandolove

    126 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 novembre 2010
    Une très belle découverte ! Les plans contemplatifs d'une Russie triste, pauvre mais magnifique m'ont peu à peu envoutés. Accompagné par une musique discrète mais sublime, ce conte mélancolique, rempli de poésie et d'humanité, est un voyage particulièrement enrichissant.
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