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    Le Dernier voyage de Tanya
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    2,8
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    39 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 20 novembre 2010
    Long et ennuyeux...à mourir..ça fait cinquante caractères????
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 19 mars 2011
    Quelque part au bord de la Volga, le peuple des Mérias, solides gaillards slaves, au cours des siècles, s’est dilué dans le peuple russe, mais a gardé des coutumes anciennes et païennes, libertines et très poétiques si l’on reste à une distance angélique…
    La toilette nuptiale et la toilette funéraires se ressemblent, faisant de la femme le jouet décoré adoré, possédé et adulé, esclave vénéré… Rapports ambigus… Et Miron, soi-disant bouleversé par la mort de Tanya, est comme un enfant sauvage capricieux qui a perdu son jouet… sous couvert de rituels ancestraux, à l’insu de tous sauf de l’amant de Tanya (oups !!!) qui lui donne bien volontiers un coup de main, il transporte le corps de Tanya au bord de la Volga et y disperse ses cendres… un peu expéditif comme rituel mortuaire… Et d’abord, comment est-elle morte, Tanya ? Miron dit lui-même qu’il aurait mieux fait de la laisser partir, ce qui permet de supposer un suicide, ou même un meurtre… habilement masqué par un rituel grossier… « Si une chose doit disparaître, qu’il en soit ainsi ! » Raccourci un peu brutal d’une philosophie un peu primitive…
    Film étonnant et poétique dans le langage, mais qui me laisse un goût très amer : tout est gris, rouillé, sale, les forêts sont effeuillées, la mort l’emporte sur l’amour et Miron n’est qu’un gros macho qui regrette d’avoir cassé son objet…
    louis-marie92
    louis-marie92

    1 abonné 15 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 novembre 2010
    J'allais voir ce film russe avec confiance (j'aime les film russes...), l'étrangeté de son sujet me mettant en alerte. Rapidement pris par la très belle atmosphère créée par images et bande son (mais n'est pas Tarkovski qui veut) je suis rentré progressivement dans cette histoire avec un certain plaisir au regard de cette nature que j'aime (je me rends régulièrement en Europe de l'Est), par la musique de la langue et d'un environnement sonore de qualité et particulièrement soigné, comme par les images elles-même. Le couple de passereaux, le personnage étonnant du père d'Aist, poète déjanté touchant. Puis j'ai senti un certain désarroi en prenant conscience que l'image de la femme qui nous est proposée est passablement dérangeante et dévalorisante : lors du voyage, Miron, le héros confie à son ami Aist combien Tanya étaitt une femme admirable acceptant tout dans l'amour - il faut voir la passivité et le total détachement de cette femme subissant les fantaisies amoureuses de son époux dont des douches à la vodka qui ne semblent guère la transporter - puis au retour de leur voyage funéraire la rencontre avec deux prostituées qui vont redonner un peu de goût à la vie à ces deux hommes en deuil.
    Pas une seule femme qui ne soit présentée autrement que comme une source de plaisir, comme également l'employée de l'entreprise qui fait du gringue à Aist au début du film, et... rien d'autre." Le Dernier voyage de Tanya", un film de mecs ???? Dommage....J'ai failli être conquis, mais, homme du 3e âge pas bégueule ni féministe le couteau entre les dents, je me fais une autre image des femmes même si je suis totalement sensible à leur charme qui me semble certainement être autre que simplement physique...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 23 novembre 2010
    Film d'une très grande originalité de par son sujet. Je ne connaissais pas du tout les rites ancestraux des Mérias, ancienne tribu d'origine finlandaise mais installée depuis fort longtemps en Russie. Il y a une analogie avec les Hindous qui brulent les morts et jettent les cendres dans le fleuve sacré. Tout le film baigne dans une certaine torpeur automnale et dans une sorte de douceur bercée par une musique un peu éléctro/planant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 décembre 2010
    Quelle difficulté de critiquer un tel film. On ne peut être qu'élogieux en y repensant. Les plans, les cadrages, le jeu des acteurs, tout est parfait. J'ai encore du mal à comprendre le génie de ces derniers, comment ont-ils réussi à dégager des émotions comme la joie, la tristesse, le plaisir, la douceur, etc. avec des visages aussi inexpressif ? Les sourires se comptent sur les doigts d'une patte de cochon, les larmes inexistantes..et pourtant TOUT EST LA' ! Le stress du spectateur qui monte à la vue de visages aussi stoïque. Un monde où tout est intériorisé. MAIS PLEURE TONNERRE DE ZEUS, TA FEMME EST MORTE, PLEURE, HURLE, JE NE SAIS PAS MOI, MAIS QUE CELA CESSE ! C'est insoutenable ! Le Spectateur ressent toute l'authenticité de la scène qui se déroule sous ses yeux, impuissant et quasi pervers, car il s'agit limite de voyeurisme. Nous, spectateur, sommes témoins de rituels qui nous dépasse. Tout est sujet à la poésie. On ressent chaque contraction des muscles de leurs visages. Ces hommes qui se retrouvent seuls devant la Mort, l'Amour et la Mémoire. Oui car ici, ces termes prennent une majuscule parce qu'il y a trouve tous leurs sens ! Quelle expérience. Habitué aux productions hollywoodiennes et timidement à la variété française [Non, ne me jettez pas la pierre, je suis jeune et ma culture cinématogaphique est quasi vierge, il faut que je me forge!], Je me suis jetté tête baissé dans une salle de cinéma en bas de chez moi, ayant loupé mon train, j'en ai profité pour me faire une toile, et je tombe sur Le Dernier Voyage de Tanya. Et là, je me vois transporté à des milliers de kilomètres à l'Ouest, dans le froid russe. Un homme roule à bicyclette sur un chemin pluvieux avec deux oiseaux sur le porte bagage, deux passereaux, il s'appelle Aïst et... Je vous laisse admirer la suite ! Film bien entendu à voir en VO pour profiter de la beauté de la langue soviétique. Mesdames et Messieurs, installez-vous confortablement, tenez tendrement la main de la personne à côté de vous, pour embarquer dans l'un des plus beaux voyage de votre existence, Le Dernier voyage de Tanya !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 6 décembre 2010
    Second film de fiction d’Aleksei FEDORCHENKO, cinéaste russe quasiment méconnu en France, Le dernier voyage de Tanya est un film rare, une pépite poétique qui tranche considérablement avec le paysage cinématographique actuel plutôt conformiste.

    Dans une contrée des rives de la Volga subsiste le souvenir prégnant d’un peuple qui, assimilé par les russes, a disparu il y a près de quatre cent ans : les Mérias. Fortement attaché à leur mémoire et leurs coutumes, Aist est photographe dans une usine de papier. Un matin, son ami et patron Miron lui annonce la mort de sa femme et lui demande de l’accompagner sur le lieu de leur lune de miel où il souhaite l’incinérer. Ils préparent alors le corps selon la tradition et prennent la route, accompagnés d’un couple d’oiseaux qu’Aist vient d’acheter. Le périple qui commence est un voyage vers l’acceptation de la mort doublé d’une quête des origines. En effet, dans leur adieu à Tanya, Aist et Miron convoquent les rites ancestraux Mérias. L’enfance d’Aist dont nous découvrons des fragments en est également imprégnée, notamment avec l’importance de l’eau liée à la mort. Nous sommes plongés dans cet univers singulier par de longs plans envoûtants où les espaces, les paysages, sont froids mais les corps chauds, brûlants dans la mort ou la passion charnelle. D’ailleurs, même le cadavre de Tanya semble encore tiède, vivant et sa présence à l’esprit des deux hommes faisant le deuil d’un amour ne s’en fait que plus ressentir. Aleksei Fedorchenko filme ses personnages avec sensualité et humanité, que ce soit dans les instants présents ou dans leur passé. On sent le poids de leur tristesse et la mélancolie émane des plans. Le silence qui les entoure exprime cela mieux que toute chose, parfois rompu par l’un des rites qui consiste à parler du mort, à raconter des souvenirs qui le concernent, ce qui est fait ici d’une façon crue qui contraste avec l’atmosphère feutrée des plans. Le thème du passage de la vie à la mort est décliné non seulement grâce aux coutumes funéraires, mais aussi par une multiplication d’images métaphoriques telles que la barque, le pont qui suit le mouvement de l’eau et du vent, le bac qui les fait traverser la rivière… Les deux personnages, dans leur voyage funèbre pour Tanya puis leur errance, sont toujours ramenés à l’eau, comme si leur destin était de rejoindre les êtres aimés qu’ils ont laissé aux flots. La musique, discrète et belle, participe à l’étrangeté du film et laisse le spectateur créer ses propres émotions. De fait, tout dans Le dernier voyage de Tanya prend une valeur musicale : l’eau qui s’écoule, le piaillement des oiseaux, le crépitement du feu et même les silences. Le cinéaste nous montre une Russie tout autre que celle que l’on a l’habitude de voir, une Russie poétique imprégnée d’une mémoire des peuples et du sacré.

    Etrangement, le film semble suivre le même schéma que Les Oiseaux d’HITCHCOCK ! Un couple d’oiseaux (des passereaux ici) est acheté dans une animalerie avant d’être transporté en voiture vers une destination inconnue. Ils deviendront finalement aussi meurtriers que ceux d’HITCHCOCK, causant la mort des deux personnages principaux. Ils en sont comme les doubles, en beaucoup plus bavards, exauçant finalement leur idéal de mort en les rendant au fleuve.

    Le dernier voyage de Tanya est un film doux et poétique qui, par la beauté des cadres, de la lumière et par la sensibilité de sa mise en scène porte un regard singulier sur les traces qu’une culture peut laisser ainsi que sur l’amour de ces deux hommes pour une femme.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 17 novembre 2010
    Surpris par le décalage entre la critique "officielle" presse et le film. C'est un sympathique film d'auteur. Il faut accepter de rentrer dans la lenteur du rythme et se laisser porter par les images, une certaine poésie des dialogues, l'amitié et les devoirs face à la mort. Il reflète sans doute ce que l'on appelle l'âme russe.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 6 octobre 2018
    Très belle photographie et plans qui suivent la règle d'or, lenteur aquatique poétique nordique, personnages bruts, silencieux, même macho, le film témoigne d'un groupe ethnique "disparu" de la carte officielle russe mais qui subsiste malgré tout en dehors des recensements grâce aux pratiques qui se transmettent de génération en génération. Ironiquement et fort probablement métaphoriquement, le réalisateur a choisi comme protagonistes ces deux hommes Merian sans enfants qui n'auront à qui retransmettre leur culture.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 janvier 2011
    Poétique,original. Le cinema n'est pas affaire de moyens : des acteurs, des paysages, un mélange d' onirisme et de réalisme, une durée adaptée au sujet (formater a 2 heures aurait été un désastre ). A voir
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