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coperhead
23 abonnés
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4,5
Publiée le 4 novembre 2013
Dans ce remake de Rex Ingram , Minnelli frise le chef d’œuvre avec à la fois un film sur la deuxième guerre mondiale et en même un formidable mélodrame . Dans ce contexte Minnelli montre l'aveuglement de beaucoup d'allemands pour Hitler tout au long du conflit et ce pressentiment du désastre qui est incarné par la vision des quatre cavaliers de l'apocalypse. De l'autre Julio ( glenn Ford ) souhaite préserver son indépendance en cette période de guerre (idéal inaccessible )comme son grand-père souhaitait préserver l'innocence de son domaine en finit par entrer dans le monde de la résistance mais ceci sans espoir Il ne s'y engage que lorsqu'il sait ne plus pouvoir épouser Marguerite et qu'il est déjà condamné....
Il est toujours difficile de faire un remake d'un chef-d'œuvre. Vincente Minnelli choisit donc la solution de ... réaliser un autre chef-d'œuvre. Il transporte l'histoire de la première à la seconde guerre mondiale et intègre l'univers de la résistance. Ce dernier ajout permet de changer le genre du film. En effet, le film de Rex Ingram pourrait être vu comme un drame intégrant la guerre alors que celui de Minnelli serait plutôt un film de guerre intégrant un drame. Dans les deux cas, la mise en scène est excellente mais, chose évidente, la présence du son dans la version de Minnelli apporte une proximité supplémentaire que ne peut pas posséder un film muet. Comme toujours chez Minnelli, les images sont splendides. Le scénario, déjà très fort dans la version d'origine, est renforcé par la quotidienneté liée à la résistance. A ce propos, il est d'ailleurs intéressant de remarquer que, contrairement à la très grande majorité des films traitant la seconde guerre mondiale, Minnelli montre à plusieurs reprises la présence des tirailleurs sénégalais dans l'armée française. Le seul petit point un peu décevant est l'interprétation un peu surjouée de Lee J. Cobb mais son rôle étant très court, cela reste négligeable. Ce film est donc un chef-d'œuvre a voir absolument mais ne doit pas faire oublier pour autant l'excellente première adaptation du roman, chaque version pouvant être vu comme un témoignage de chacun des conflits.
D'après un roman éponyme de Vicente Blasco Ibáñez (1916), qui a été adapté une première fois en 1921 par Rex Ingram, avec le beau Rudolph Valentino. Les scénaristes de cette nouvelle adaptation ont transposé la trame durant la Seconde Guerre mondiale. Et Minnelli s'est emparé de cette grande saga familiale, sur fond de fresque historique, avec sa maîtrise habituelle. Divisions, cas de conscience, amours contrariées... Le récit est long et mouvementé. Si l'évocation des quatre cavaliers de l'Apocalypse (Conquête, Guerre, Pestilence et Mort) est d'un baroque grandiloquent, le reste du film est d'une parfaite élégance : décor soigné, mise en scène sur du velours, couleurs flamboyantes. Cette qualité a cependant quelque chose d'assez stérile, avec peu d'émotion à la clé. Alain Delon, qui était prévu pour le rôle principal, en place de Glenn Ford, aurait peut-être donné plus de fougue, de passion et de charme à ce personnage. Quant à Ingrid Thulin, une des égéries de Bergman, elle fut doublée en anglais par Angela Lansbury (la future héroïne de la série TV Arabesque...) et apparaît ici un peu décalée.
Un drame de bonne facture et qui brasse pas mal d'autres genre comme le mélo, drame de guerre, saga familiale. Le contexte de la Seconde Guerre mondiale est un ancrage fort pour développer la dramaturgie. Le casting est correct et la mise en scène de certaines scènes intéressante.
Les Quatre cavaliers paresseux.... Aimant Minnelli quand par exemple il s'attaque sur une comédie musicale je doutais de son excellence pour ce film-drame. Pour apercevoir l'acteur Glenn Ford plus mollasson que jamais, c'est ici que vous le verrez. Après le sujet est pas inintéressant, seulement je m'attendais pas à ce que Minnelli délivre tant de mutlti-scène de sentiments à n'en plus finir, c'est lourdaud, long, plus la musique, le tout est vraiment éprouvant.
C'est un très grand film que signe Vincente Minnelli qui a la riche idée d'adapter l'histoire pendant la Seconde Guerre Mondiale ce qui donne une toile de fond passionnante à l'ensemble. Nazisme, neutralité ou Résistance, les personnages doivent choisir et c'est confrontée à la guerre qu'une famille se disloque. Le scénario est superbement écrit avec ce qu'il faut de romance et la mise en scène est irréprochable à part peut-être l'utilisation de surimpressions un peu artificielles. Glenn Ford est parfait face à la sublime Ingrid Thulin dans ce drame grandiose.
Superbe film malgré un Glenn Ford plutôt décevant. L'histoire est parfaite et la réalisation du grand art, un vrai grand chef-d'oeuvre du cinéma qui nous offre une réalité de la guerre qui a dû arriver plus d'une fois et montre combien les hommes peuvent être soit aveuglés par la folie soit repentant.
Concentrant une large partie de son œuvre autour de l’inadéquation des artistes à correspondre aux réalités de la vie, Vincente Minnelli oppose dans «The Four Horsemen of the Apocalypse» (USA, 1962) un peintre, fils d’une riche famille argentine, à la propagation nazie qui terrasse l’Europe au milieu du XXème siècle. Pour mettre en scène cette confrontation brutale des idéaux, Minnelli recourt à la théâtralité dans le jeu des acteurs et dans la scénographie, choix le plus judicieux pour traduire le caractère fondamentalement tragique d’une telle situation. Plutôt que de tendre le drame noué entre l’art et la vie (comme c’est manifestement le cas, par exemple, dans «An American in Paris» ou «The Sandpiper»), Minnelli privilégie le lyrisme ambiant, comme le fera Luchino Visconti dans un film similaire, «La caduta degli dei». Ouvert en Argentine, le film traverse différents pays (l’Allemagne du IIIème Reich, la Pologne, la France) et différentes années. Le scénario introduit le récit en présentant l’ensemble de la famille Madariaga avant d’articuler, de scène en scène, le démantèlement progressif de leur cohésion. Si le film jouit d’acteurs tous dirigés avec sagacité (sauf Charles Boyer qui cabotinent par instant), d’une musique d’André Prévin de remarquable qualité et d’un scénario de John Gay & Robert Ardrey exemplaire dans sa structure, Minnelli n’échappe pas à certains poncifs stylistiques du mélodrame. L’orage qui grondent dans l’inoubliable séquence du dîner familial, les trompettes qui sonnent quand la tragédie atteint son acmé, l’étreinte consommée des amants secrets, tout cela provient des canons les plus éculés du mélodrame que Minnelli ressert. A la même époque, dans une forme moins grandiose que celle de «The Four Horsemen of the Apocalypse», il y a à préférer «A time to love and a time to die» de Douglas Sirk, l’un des plus beaux mélodrames, portant sur les mêmes enjeux dramatiques (la séparation d’une famille par la seconde guerre mondiale).
Il est certains films qui pour des raisons sentimentales doublées de raisons artistiques sont chers à nos coeurs. Celui ci arrive en tout premier dans le mien. Le sujet, j’ai gardé des souvenirs d’enfance de l’occupation; le héros, Glenn Ford sans doute mon acteur le plus aimé; Minnelli grand parmi les grands; Paris enfin, ma ville ou je me sens si bien et où les cinémas sont nombreux et accueillants. Je ne vais donc faire que des louanges de ce film dont chaque séquence bien identifiée frôle la perfection. Que cela soit la fête du début prémonitoire et grandiose, la première journée du couple modèle de séduction masculine, l’arrivée des allemands à Paris, la promenade dans les jardins de Versailles, la prise de conscience et l’apocalypse finale, tout est, d’abord et avant tout, merveilleusement beau...Jamais le cinéma américain n’aura atteint un tel éclat ce qui paradoxalement peut indisposer les spectateurs insensibles au romantisme flamboyant et tragique. Moi,je m’y noie dans le plaisir, d’autant que tout le reste suit: la tenue des sentiments est sans failles, chaque phrase est empreinte de profondeur, de sincérité et d'honnêteté, tous les problèmes importants de la vie y sont abordés et résolus, fût ce par le quatrième cavalier. Quant aux acteurs, Minnelli ne leur a pas laissé prendre la moindre initiative, ils sont grandioses et peuvent le remercier de les avoir immortalisés dans un tel chef d’oeuvre cinématographique.
De l'allégorie et surtout une américanisation des personnages, des décors (Paris sous l'occupation avec les grandes tenues, la résistance qui se réunit comme le conseil d'administration d'une grande entreprise, les appartements made in USA,etc...), et des modes de vie( toujouts un verre de whisky à la main). Une mise en scène souvent indigeste par sa lenteur et le jeu des personnages. Ce n'est pas une surprise que ce film ait été un échec commercial!
Ein Grosssse loukoum!! Rien que dans le titre, on comprenait qu'on allait faire dans l'allégorie. Avec Glenn Ford en jeune premier oisif (à près de 46 ans lors du tournage) on sait que l'on plonge dans l'invraisemblable! Reste l'élégance de Charles Boyer, le magnétisme et la personnalité quasi moderne d'Ingrid Thulin et quand même le maestro V. Minnelli, ce qui aide à dérouler les 2H30 de pellicule!
Incroyable, mais j'ai vu pour la première fois ce film quand j'étais enfant. Et il n'y a pas une scène qui ne m'ait pas marqué. C'est comme un étalon cinématographique. Un film indélébile, au même titre que Lawrence d'Arabie. Comme si le cinéma dans son entier était inclus dedans. Effet subjectif ? Fait-on encore des films où chaque plan, chaque réplique est LE plan , LA réplique. Quand le grand-père dit à son petit-fils : "Dis, Heil Hitler !" et qu'il s'exécute et que le vieux semble foudroyé par l'orage, et qu'apparaissent les 4 cavaliers, c'est une séquence hallucinante. Dans la même veine : Le bal des maudits, et Les Damnés. Rutillant, dément, inoubliable.
Un chef-d'oeuvre de MINNELLI où le rêve ne suffit plus, ce rêve que les personnages s’efforcent de préserver jusqu’au bout.plus belles scènes du film sont celles où le temps semble suspendu, la fête en Argentine, la promenade à Versailles, pourtant conscients de la fragilité de ces instants, s’abandonnent à une illusion qu’ils entretiennent de toutes leurs forces : pour Minnelli, l’amour ne peut vivre que dans une fuite de plus en plus précipitée hors du monde.
Minnelli fait Son film de Guerre, et encore une fois c'est splendide. j'ai beau avoir préféré "comme un torrent" ou encore "celui par qui le scandale arrive", il faut bien dire que nous avons ici son film le plus sombre.
Un chef d'oeuvre. Sans doute le plus grand film de Minelli. Le scénario est implacable,la réalisation brillante, la photographie exceptionnelle (Paris comme on ne l'a jamais vu), l'interprétation est au sommet de son art. Le film mérite d'être vu pour la seule scène du début (le dîner de famille) qui est inoubliable et fait partie de l'histoire du cinéma. Quelle ambition! Quel génie! Vicente Minelli réussit à retranscrire la guerre, la folie des hommes, la lutte du bien contre le mal tout en évitant les clichés, les facilités de scénario, l'ennui. Un exemple pour tous les amoureux de grand cinéma. Glenn Ford, hélas trop méconnu, fait ici étalage de tout son talent. Face à lui, Charles Boyer, Ingrid Thulin ou Karl-Heinz Boehm donnent également le meilleur de leur jeu. A voir et à revoir.