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benoitparis
115 abonnés
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3,5
Publiée le 17 février 2012
Intéressant mais inégal. Le film souffre d’une tare habituelle à la série B : trop de stéréotypes de personnages et de situations, avec par exemple la journaliste inquiquineuse et émouvante qui finira par conquérir le héros policier… Certaines séquences reproduisent avec beaucoup d’habileté le style de Fritz Lang (celui bien sur de M le maudit). Le meilleur est l’idée de figurer le criminel encore anonyme par un mannequin, ce qui donne au film une dimension presque fantastique. La scène finale fournit le décor urbain insolite et photogénique qui fait un des attraits du genre noir. « L’assassin sans visage » est un jalon vers les films noirs plus inventifs, maîtrisés, de plus grandes ampleur, que réalisera Richard Fleisher, et dont l’aboutissement sera « L’étrangleur de Boston ».
L'un des classiques de la série B. Richard Fleischer n'en était qu'a ses débuts, mais il montre déja une réelle maitrise, notamment celle d'utiliser avec une grande maitrise le jeu des ombres et des lumières, faisant ressortir une bonne atmosphère dans l'ensemble. Bien sur, la durée particulièrement courte du film (1 heure) ne permet pas aux personnages d'être particulièrement développés, et il y a des petites facilités parfois, mais il n'en reste pas moins qu'Assassin sans visage garde encore aujourd'hui un réel charme, et se regarde avec plaisir.
Superbe suspense, avec un tueur aussi fou que mystérieux, et des policiers impuissants, bien qu'ingénieux. La tension monte crescendo, pour parvenir à un final inventif et soigné. Un film dense au rythme haletant.
Ce film noir n'est certes pas une oeuvre marquante dans la filmographie du futur réalisateur de "20 000 lieues sous les mers", mais néanmoins ce long-métrage d'une durée d'a peine une heure se visionne sans trop de problème. L'intrigue n'est évidemment pas très élaborer, mais la mise en scène de Richard Fleischer est assez appréciable car elle possède notamment pas mal de suspense. La photographie est également de qualité (comme ce fût souvent le cas d'ailleurs dans ces productions provenant de la RKO !) et le casting s'en sort honorablement. William Lundigan ne manque pas de charisme dans le rôle du policier Grant et la belle Dorothy Patrick est plutôt à l'aise dans celle de la journaliste qui s'avère un brin peau de colle. Une rareté certes imparfaite mais qui mérite néanmoins le coûp-d'oeil !
Assassin sans visage est l'un des premiers films de Fleischer et c'est plutôt décevant car ce polar a mal franchi le cap de toutes ses années, d'un style assez démodé l'ensemble est sans tension et bien que cette idée de tueur étrangleur n'est pas déplaisante pourtant l'histoire ne parvient jamais à être intéressante. Un film de seulement 1 heure mais des longueurs se font ressentir (la journaliste ne sert à rien), quelques moments paraissent saugrenus comme le coup du mannequin. Ce polar se voulait sans doute réaliste mais de nos jours Assassin sans visage ne fonctionne plus. Fleischer fera bien mieux par la suite.
L'existence de ce film de série B très B qui dure à peine une heure a au moins un mérite, c'est celui de montrer que Richard Fleischer n'a pas attendu la réalisation du réaliste stylisé et excellent "L’Étrangleur de Boston" ni celle du réaliste cru et excellent "L'Étrangleur de la place Rillington" pour montrer un bizarre intérêt pour les tueurs en série étrangleurs... Bon le premier truc, c'est que Richard Fleischer n'avait pas encore le talent (peut-être un peu à sa décharge aussi la liberté !!!) qu'il gagnera par la suite, le second c'est qu'il doit faire avec des moyens de série B... L'interprétation n'est pas la hauteur, l'acteur principal n'affole pas le spectateur avec son charisme et l'actrice n'arrivent pas à donner le peps qu'exigeait son personnage ; le film est trop court ou du moins trop bancal, à savoir à propos de l'histoire d'amour qui aurait dû soit être carrément supprimée, soit être plus approfondie, et puis il y a une multitude de petits détails pas crédibles (ou alors les flics sont vraiment des manches en particulier dans les dix dernières minutes !!!)... Mais pour terminer sur deux petites notes positives : on sent déjà que le jeune Fleischer a l'ambition en essayant de creuser au maximum le portrait psychologique de l'assassin, et puis le coup du mannequin, sorte de portrait-robot à l'envers, est une très bonne idée scénaristique... On peut légèrement entrevoir le très bon réalisateur que sera Fleischer dans les trois décennies suivantes.
Petite série B RKO qui fait partie des fameux 12 days wonder signés par R. Fleischer au début de sa carrière, ce polar nous plonge au coeur de la traque obstinée d'un serial killer insaisissable par un flic dévoué à son métier et aidé par son fidèle adjoint et une journaliste en quête de scoop. Il en résulte un film noir formidable, jouant magnifiquement avec les ombres, distillant une tension palpable, et jouant régulièrement avec nos nerfs et notre perception. Inventif, bien raconté, bien joué, le film est un pur condensé de ce que le cinéma bis peut offrir, tenant en à peine 60 minutes de temps ! Du bon travail par un Fleischer pas encore le génie à venir mais au talent déjà bien affirmé et maîtrisant son découpage. D'autres critiques sur
Fils du pionnier de l'animation Max Fleischer (producteur de Popeye et de Betty Boop), Richard Fleischer tente d'abord de devenir comédien mais se retrouve rapidement dans la salle de montage pour s'occuper des films d'actualités pour la RKO. Après quelques courts-métrages remarqués en tant que réalisateur, Richard Fleischer se voit confier quelques séries B. C'est le cas d'Assassin sans visage, remarquable Film noir d'une heure montre en main tourné en seulement dix jours. Jalon de l'histoire du film criminel, l'oeuvre de Richard Fleischer repose sur une mise en scène virtuose et stylisée et demeure l'un des premier films à traiter de manière réaliste de la figure du serial killer, même s'il est indéniable que M le Maudit avait déjà posé de solides racines. Le policier obsessionnel impeccablement campé par William Lundigan, devient tellement obnubilé à l'idée de mettre la main sur ce tueur insaisissable qu'il en devient imprégné, comme "s'il vivait avec lui" dit-il d'ailleurs à la délicieuse journaliste obstinée incarnée par Dorothy Patrick. Avec une économie de moyens évidente, Richard Fleischer fait preuve d'une imagination débordante dans le cadrage, l'atmosphère distillée par la photo contrastée du chef opérateur Robert De Grasse, et l'intrigue du mannequin dont le visage prend forme au fur et à mesure des indices recueillis, demeure une extraordinaire idée de scénario. Le style semi-documentaire qui souligne des procédures de police est tout aussi réussi et passionnant. Un grand classique à redécouvrir.
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3,5
Publiée le 19 novembre 2013
il tue sans sourciller, presque en s'amusant! il opère toujours par temps de pluie parce qu'elle le rend nerveux et le surexcite! Le « Juge » coupe la respiration aux gens...il doit les dètester! Et à pour mission de dètruire le mal...En 1949, Richard Fleischer a seulement trente-trois ans quand il signe pour la RKO ce film noir particulièrement original avec une forte dose de rèalisme et de cruautè! Deux moments forts donnent lieu à deux scènes mèmorables comme ce tueur, ayant pris la place du mannequin dans le fauteuil du bureau de William Lundigan (aux faux airs de Sterling Hayden) ou ce final tout en suspense dans une usine à gaz! En belle journaliste qui travaille sur l'affaire du « Juge » avec une allure à la Ginger Rogers, Dorothy Patrick ajoute une petite pointe de charme à ce rècit captivant! C'est donc un inèdit du cinèma de minuit (cycle : « Autour du film noir ») à regarder sous la couette! Pour une oeuvre aussi ancienne, rèalisèe intelligemment malgrè son budget modeste, Fleischer n'oublie pas de faire aussi rèfèrence à la psychopathologie du tueur! Et ce ne sera pas la première et dernière fois, fort heureusement! Merci Patrick Brion pour cette belle dècouverte...
Richard Fleischer n'a pas attendu d'avoir passé la cinquantaine pour produire quelques chefs d'oeuvre; ce petit film de 60 minutes tourné à 33 ans en est un authentique. Pourtant, le personnage féminin n'est guère convaincant ce qui est un gros handicap. Heureusement le héros est impeccable dans la sévérité de son jeu et d'ailleurs William Lundigan aurait du faire une plus belle carrière .Tout est réussi grâce à ce policier sincère qui se coule dans le moule du criminel et le criminel lui même, psychopathe que la pluie rend incontrôlable. La séquence du mannequin dans le bureau du lieutenant de police est inoubliable. C'est ce genre de scène qui montre la valeur d'un réalisateur, elle demande de l'audace et du talent. D'ailleurs, ce film n'est que mise en scène, sans elle et tourné d'une façon banale personne ne l'aurait remarqué malgré la qualité du scénario. La poursuite dans l'usine est impeccable, de même la révélation du nom du tueur ainsi que l'attente de son retour chez lui. Le silence qui y règne est aussi révélateur du piège pour le meurtrier qu'il est angoissant pour le spectateur, c'est du grand art qui n'est pas prêt de prendre une ride. C'est comme un fauteuil Henri 2, quand la qualité est présente quelque part, les gens de goût sauront toujours la voir.
Utilisant certains poncifs du film noir, Richard Fleischer nous plonge dans l'inconnu : un mystérieux criminel qui se fait appeler "le Juge" nargue la police depuis des semaines. Il assassine ses victimes en les étranglant et agit toujours par temps de pluie. Tourné avec des acteurs très peu connus, c'est l'une des premières réalisations de Fleischer. Un inspecteur entêté (William Lundigan) cherche en vain à identifier l'assassin et une journaliste obstinée (Dorothy Patrick) s'attache à ses basques pour lui soutirer la moindre information. Le scénario est malhabile et contient quelques invraisemblances notamment dans la relation qui lie les deux personnages. On n'a encore jamais vu un ou une journaliste accompagner un flic pendant toute son enquête, cela tient de la littérature. Ce film ressemble plus à une série télévisée pour son manque de moyens, son intrigue minimaliste et sa courte durée (une heure pile). La fin est intéressante et rend l'ensemble acceptable.
Un film d’apprentissage de Richard Fleischer qui emprunte encore beaucoup à ses aînés. Pourtant si la scène finale dans l’usine peut faire penser à « L’enfer est à lui » de Walsh on précisera que le film du maître à été tourné un an après « L’assassin sans visage ». Le thème du serial killer est assez peu usité à l’époque et la démarche de Richard Fleischer est sans doute prémonitoire de son « Etrangleur de Boston » en 1968 suivi de « L’étrangleur de la place Rellington » en 1971. Moyen plutôt que long métrage le film a été tourné en dix jours ce qui relève de l’exploit quand on observe la qualité des prises de vue. La trouvaille vient sans aucun doute du mannequin employé comme portrait-robot du tueur. Ce corps sans visage va s’animer sous nos yeux dans une scène mémorable qui constitue le clou du film. Au-delà de l’intrigue assez classique au dénouement un peu facile on appréciera le regard que prote Fleischer sur les rapports entre la presse et le police. A voir si l’on veut appréhender l’univers du grand cinéaste.
Une bonne série B, à laquelle le jeune Richard Fleischer confère une indéniable tenue : mise en scène au cordeau, justesse psychologique et efficacité dramatique. On retient quelques beaux moments de cinéma : la découverte en gros plan du meurtrier (digne de Lang), la séquence irréelle d’un mannequin qui prend vie, la traque finale dans l’usine. Fleischer, qui va plusieurs fois dans sa carrière revenir à la figure du serial-killer, pose ici les grands jalons qui ne vont cesser d’irriguer le genre, en particulier l’audacieux rapport au double qui définit les relations entre le tueur et le flic obsessionnel qui le traque – mais aussi la dimension fantasmatique du tueur, la découverte de son intimité et de sa « chambre des horreurs » et le retour du refoulé qu’il représente dans une société qui se veut rationnelle.
Une journaliste obstinée, Ann Gorman, marche sous la pluie et entre dans un pub de New York du nom "The Tavern", elle enquête pour le compte de sa revue "Star" l'affaire du Juge et essaye de rencontrer des policiers tels que Harry Grant ou sur le moment, il l'envoie promener puis parle un peu avec elle et lui offre un verre. La police tente de retrouver la trace d’un assassin surnommé le « Juge » qui opère par temps de pluie.