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soniadidierkmurgia
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4 175 critiques
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4,0
Publiée le 8 février 2022
Ted Tezlaff aura surtout œuvré comme directeur de la photographie de l’époque du muet jusqu’à son dernier film (120 films) qui ne sera pas moins que « Les Enchaînés » d’Alfred Hitchcock en 1949. Il a déjà commencé depuis 1941 une carrière de réalisateur qui sera beaucoup moins prolifique mais aussi moins prestigieuse si ce n’est « Une incroyable histoire » sorti sur les écrans en 1949 qui a depuis lors une réputation de très haute tenue qui ne s’est jamais démentie. Le film est basé sur une nouvelle de William Irish parue en 1947 sur laquelle la RKO avait aussitôt pris une option. Mel Dinelli qui vient d’écrire le scénario de « Deux mains, la nuit » (1946) de Robert Siodmak est choisi par Dore Shary. Ted Tezlaff, réalisateur-maison, sera chargé de la mise en scène. La RKO entend donner un style semi-documentaire au film. Pour cette raison, elle déporte à New York le tournage initialement prévu à Hollywood. Relativement court, le film repose sur les épaules d’un jeune garçon interprété par Bobby Driscoll (prêté par les Studios Disney) dont il est écrit au générique au moyen d’une fable D’Esope qu’il sera puni pour avoir trop souvent crié au loup. Dans un quartier populaire (Lower East Side) de New York vit le jeune Tommy Woodry , enfant unique avec ses deux parents aimants et compréhensifs (Barbara Hale et Arthur Kennedy). L’été est brûlant et le jeune Tommy dort souvent à la belle étoile sur l’escalier de service pendant que son père travaille de nuit et qu’il reste seul au domicile avec sa mère. Un soir, il assiste à un crime perpétré par un couple voisin (Paul Stewart et Ruth Roman) . Son récit ne convainc pas un instant ses parents, le jeune Tommy passant son temps à inventer des histoires qui parfois même les placent face à des imbroglios périlleux. La situation s’annonce périlleuse pour Tommy qui va devoir se sortir seul du pétrin dans lequel il s’est pour une fois mis en racontant la vérité. Formidablement photographié par Charles de Grasse qui a déjà travaillé pour Jacques Tourneur (« L’homme- léopard » en 1943), le film distille son lot de suspense tout en faisant le portrait pittoresque d’une vie de quartier dans le New-York des années 1940. Le jeune Bobby Driscoll qui aura une fin tragique en 1968 à seulement 31 ans, est formidable, tenant remarquablement tête à tous les adultes qui croisent son chemin et faisant preuve d’un instinct de survie remarquable. Paul Stewart qui joue le méchant est lui aussi étonnant avec son physique si atypique, maniant avec perversité séduction et cruauté absolue. Un film à voir pour ceux qui ne le connaissent pas encore, son intrigue intemporelle étant toujours aussi captivante.
L'histoire de cette chasse à l'enfant est vraiment originale et d'une tension assez forte. L'ambiance de la ville américaine des années 30 apporte un cachet de valeur pour les poursuites, les éclairages, les ruelles sombres et les bruits de la ville qui sont autant de sujets d'angoisse pour l'enfant. Un film assez prenant quand même.
Un soir d'été, dans un quartier populaire New-yorkais...un jeune garçon dort sur l'escalier de secours. C'est alors qu'il voit un meurtre chez le voisin mais, étant habitué à raconter des histoires, ni ses parents, ni la police ne le croient...
Basant son histoire sur le concept du garçon qui criait au loup, Ted Tetzlaff braque sa caméra sur ce jeune gamin qui va se retrouver dans l'inconfortable situation de n'être cru par personne et notamment ses parents. Plus les péripéties avancent et plus il va se retrouver seul, alors que les meurtriers vont commencer à se douter de quelques choses. Assez vite, il rend ce gamin intéressant et attachant, que ce soit par son obstination et la façon dont on compatit vis-à-vis de la manière par laquelle il va se retrouver seul.
Dans ce film assez court et plutôt bien ficelé, Ted Tetzlaff maintient un semblant de suspense et construit son récit de manière classique et efficace où l'étau se referme peu à peu autour du gamin. Distinctement scindé en deux parties, Tetzlaff ne le lâche pas et tend d'abord à montrer sa vie chez lui et dans son entourage C'est aussi là l'un des côtés les plus intéressants du film, il reste régulièrement dans l'immeuble même de ce New York populaire où les escaliers de secours permettent de faire un lien direct entre les différents étages
Beaucoup d'idées mais pas toujours bien exploitées, telle celle du voyeurisme ou la psychologie des personnages. De plus, le film se permet beaucoup de facilités scénaristiques où finalement même les parents du gamin accentuent le danger qui le guète. Néanmoins, c'est plutôt bien rythmé, efficace et si parfois ça manque de tension, la dernière partie est suffisamment convaincante pour rattraper le reste. L'imagerie du film est assez réussie, que ce soit l'immeuble, les ruelles sombres ou la façon dont il exploite bien le bâtiment et ses possibilités. La photographie en noir et blanc est propice aux divers jeux d'ombres et de lumières que se permet Ted Tetzlaff.
Un film court, fort intéressant et plutôt original malgré quelques défauts d'écritures, rattrapé par la maîtrise de Tetzlaff derrière la caméra qui exploite plutôt bien le cadre de ce quartier populaire de New York.
Une petite série B RKO méconnue mais qui a de la gueule, en particulier la bouille du jeune Bobby Driscoll pour qui on a mal pendant les 73 minutes du film en gamin sincère mais qui a trop crié au loup. On part d'un postulat de départ original, on développe un tout petit peu le thème du voyeurisme dans la première partie ce qui préfigure un brin "Fenêtre sur cour", dans la deuxième partie on développe de manière beaucoup plus approfondie celui de l'innocence qui doit affronter le mal et qui finit par le battre ce qui là préfigure "La Nuit du chasseur". Le fait que le scénario fait souvent dans le suspense facile, employant je-ne-sais-combien-de-fois le "j'ai failli le croiser de peu sans le savoir", nuit un peu à la qualité d'ensemble ; mais ses thématiques ainsi que sa description du New York des ménages modestes ainsi que quelques très bons cadrages ainsi que son absence de temps mort en font un film noir intéressant.
Il y a trop d'approximations et trop de technique inutile pour mettre 4 étoiles à ce petit long métrage passionnant et vraiment original.Cette fameuse histoire de "crier au loup" mérite cependant d'être méditée par beaucoup de jeunes enfants.C'est l'occasion de leur en parler.Les acteurs s'en sortent bien sauf Barbara Hale absolument pas crédible dans le rôle d'une maman, ce qui handicape lourdement ce film.Il y a aussi quelques invraisemblances gênantes et c'est bien dommage car il y avait de quoi faire un chef d'oeuvre.Bobby Driscoll est pas mal du tout mais s'il avait été mieux dirigé avec un jeu plus sobre la réussite aurait été au bout.On voit bien tout le parti que l'on pouvait espérer tirer de ce film et c'est pour cela que l'on reste sur sa faim encore 60 ans plus tard.Ruth Roman étant toujours aussi belle et inquiétante.
Même si j'ai trouvé ce film un peu surfait, je pense tout de même que c'est un bon film noir, avec un scénario contenant des éléments intéréssants et originaux, mais dont le réalisateur n'a peut-être pas su tirer parti de manière totale. On sent surtout que ce film est un film de technicien, notamment grace aux jeux d'ombre et de lumières particulièrement saisissant, notamment à la fin du film. De plus, l'ensemble se fait assez agréable dans l'ensemble. A noter la belle interprétation d'Arthur Kennedy et de Paul Stewart. Trois étoiles car je pense que c'est un bon film, mais tout de même un peu surfait.
Quand un chef opérateur devient metteur en scène, le résultat n'est pas toujours convainquant. Ainsi, la carrière de Ted Tedzlaff, courte et assez anodine, ne doit-elle sa notoriété qu'au seul Une incroyable histoire (1948, Ciné cinéfil), film qui raconte l'histoire d'un petit garçon qui a vu un meurtre et que personne ne croit, sauf les assassins qui tentent de l'éliminer. Bien entendu, le film tire parti du suspens qui peut découler d'une telle situation, à tel point qu'il en fait un peu trop. Mais si pour certains le film est devenu un peu culte aujourdhui, c'est en raison de linterprétation craquante de Bobby Driscoll (le gamin), future destin tragique du cinéma hollywoodien.