Le pouvoir de fascination du pitch de "L'île du Docteur Moreau"(1977)n'est plus à prouver.C'est la meilleure des 3 adaptations du roman avant-gardiste de H.G Wells,celle de 1933 étant trop désuète,celle de 1996 pathétique.Un naufragé débarque sur une île inconnu,où il se rend vite compte qu'un savant fou,manipule la génétique de façon indécente,en transformant des animaux en humains.Mais en se transformant corporellement,peut-on renier ses instincts basiques?Et que penser de la moralité d'une telle entreprise?Ces questions sont un puit sans fond de réflexion,même si d'emblée,on ne peut que condamner ses pratiques,même au nom d'un hypothétique progrès scientique.Burt Lancaster est glaçant dans le rôle du médecin inhumain.Michael York est par contre très fade en arrivant horrifié.Les maquillages effectués de façon artisanale rappelent ceux de "La planète des singes".Et chose importante,ils font encore illusion.La progression du récit est imparable,puisqu'on va de la découverte des expériences,au jugement,puis enfin à la révolte des bêtes génétiquement modifiées.Pourtant,il manque quelque chose d'indispensable:la tension.Et le réalisateur privilégie la thèse fantastique à celle morale.Un choix discutable.
Deuxième adaptation du célèbre roman éponyme de H.G. Wells, L'île du Dr. Moreau est donc réalisé plus de quarante ans après le film de Erle C. Kenton qui mettait en scène Charles Laughton, Richard Arlen et même Bela Lugosi. Pour cette nouvelle mouture, c'est le faiseur Don Taylor qui s'attèle à la tâche accompagné d'un Burt Lancester vieillissant dans le rôle-titre et du jeune et brillant Michael York dans celui du gentil héros. Comme sa précédente adaptation, le long-métrage fait subir des modification bienvenues au roman original... En premier lieu, certains personnages changent ou s'intègrent à ce nouveau film, nous découvrons donc notre héros Edward Prendick devenir ici Andrew Braddock, mécanicien d'un bateau ayant fait naufrage sur la fameuse île. De plus, l'élément féminin issu du film de 1933 refait son apparition en la présence de Maria (la magnifique Barbara Carrera), et Montgomery, l'assistant du Dr. Moreau, devient ici un mercenaire fidèle mais peu impliqué. Pour le reste, l'intrigue reste la même, à savoir les mésaventures d'un homme lambda confronté à la folie d'un savant se prenant pour Dieu qui crée des êtres mi-humains mi-animaux en jouant avec la génétique. Le sujet, d'une terrifiante réalité, continue donc de faire froid dans le dos. Don Taylor, déjà habitué aux films du genre (Les évadés de la Planète des Singes) nous offre donc une mise en scène soignée et attractive, aux scènes parfois dures à peine adoucies par une certaine romance entre Andrew et Maria. On notera également les maquillages effectués sur les hybrides et certains effets spéciaux quelque peu désuets mais toujours aussi efficaces. Taylor ménage le suspense avec un rythme maîtrisé de A à Z, nous amenant peu à peu jusqu'à la désolation finale pleine de haine et de violence où les comptes sont enfin réglés (dès les expérimentations de Moreau sur Braddock, un passage par ailleurs absent du roman). Et si le film a certes bien vieilli et reste moment kitch, L'île du Dr. Moreau n'en demeure pas moins une très bonne adaptation qui, malgré ses innovations (bien construites) et son final totalement inédit, reste globalement fidèle aux pensées de H.G. Wells. Ne manquait au film qu'un soupçon de poésie pour en faire un classique.
Après la déception de la version de 1996, j'ai voulu comparé avec cette version plus ancienne. Et malgré ses 40 ans, elle est mille fois meilleure! Le suspens est beaucoup mieux amené, les décors sont aussi grandioses et la morale de l'histoire (beaucoup moins explicite) reste la même. Le personnage du Docteur Moreau, à la fois cruel et mystérieux a sans doute inspiré le personnage de John Hammond de Michael Crichton. Rien à voir avec ce show burlesque (limite pathétique) de Marlon Brando! Ici tout le casting est bien choisi, Michael York est beaucoup plus charismatique, et Barbara Carrera beaucoup plus féline et crédible que Fairuza Balk... En résumé, la version à retenir est sans aucun doute celle ci! (Pas mal)
Malgré d'excellents acteurs et une histoire qui pourrait faire réfléchir, on est déçu car le réalisateur en a fait un film fantastique, orientant plus le spectateur sur ces créatures que sur le débat de la manipulation génétique.
Film trés intéressant sur la mentalitée humaine et sur les risques qui poussent l'homme a se prendre pour dieu.Burt Lancaster et Michaél York y sont trés bon méme si le film ne respecte pas en totalitée le roman il reste appréciable
Un savant fou est arrivé à créer des êtrs mi-humains, mi-animaux... N'ayant jamais lu le roman de H.G. Wells, je ne pourrais pas dire si cette version réalisé par Don Taylor ( réalisateur quelques années plus tôt des " Evadés de la Planète des singes " ) en est une adaptation fidèle, mais en tout les cas j'ai pris un certain plaisir à le visionner. La mise en scène est bien réussi et rend honneur à son histoire qui est bien captivante. De plus, niveau casting, on retrouve notamment un Burt Lancaster bien crédible dans le rôle de l'étrange docteur Moreau, un excellent Michael York dans celui d'un marin rescapée d'un naufrage ou encore la charmante Barbara Carrera qui apporte avec une certaine aisance, sa beauté et sa sensualité. En ce qui concerne les maquillages, ils sont plutôt réussi pour l'époque et font même quelque peu penser à ceux que l'on peut trouver dans la version de " La Planète des Singes " de Franklin J. Schaffner. Il n'y donc pas lieu de renier ce long métrage, qui me donne particulièrement envie de découvrir le roman.
Un bon film fantastique signé Don Taylor qui est un classique du genre !!!! Ressemblant un peu à "La planete des singes" de Franklin J. Schaffner (surtout aux niveau maquillages et costumes), "L'ile du docteur Moreau" ou les expériences d'un savant un peu singlé dans sa tete sur des humains et des animeaux ou inversement dans une ile abandonné et il est le maitre des lieux, un naufragé arrive sur l'ile et découvre petit à petit l'étrange et l'inhumain. Un film ou l'esthétique de l'image est le point fort. Long métrage qui est lui meme un remake d'un film des années 30 qui aura à l'avenir un autre remake que j'ai vu avec Marlon Brando dans sa fin de carrière oubliable, mieux vaut voir ce film. Burt Lancaster incarne un chercheur inquietant avec du talent tout comme le jeune Michael York excellent. A voir.
Avec toutes ses oeuvres, H.G. Wells prouve qu'il était en avance sur ce temps au niveau des scénario mais surtout ouvert au monde, vu toutes les questions fondamentales pour l'homme posées dans ces oeuvres. Le film est quant à lui très fidèle à l'oeuvre, le "méchant" est bien Moreau grâce à Burt Lancaster très très bon et fou ! Pourtant on se demande à la fin, si Moreau avait raison a propos de ces lois. La question scientifique des ses expérience est pour moi simple, Moreau, même ce qu'il fait n'est pas "humain", il reste pourtant humain en voulant aider
Je n'ai vu que la version de Franckenheimer. Mais ce film est basé sur certains clichés de la société assez fort comme par exemple le pouvoir que certaines personnes se donne au détriement des autres, la conception et l'idéologie de tout. La création égocentrique d'un nouveau monde, d'une nouvelle era. Quel avant-gardisme !! Et dire que de nos jours des docteur Moreau, il y en a a la tete de certains Etats.
Une bonne petite série B, qui a plutôt bien vieilli. Burt Lancaster et Michael York y forment un duo réjouissant, tous deux embarqués dans une aventure pleine de chaleur et d'hostilité. C'est avec un certain plaisir que l'on suit les pérégrinations d'Andrew Braddock, personnage plongé malgré lui dans une lutte contre le fascisme et l'inhumanité. On saluera - parmi les artistes ayant contribué à la semi-réussite du film - le travail du maquilleur John Chambers... Bien entendu, cette deuxième version du roman culte de H.G. Wells n'a rien de transcendante mais elle s'avère suffisamment efficace pour remporter l'estime des cinéphiles ( du moins bien plus que pour la version déplorable de John Frankenheimer, réalisée vingt ans après ). L'île du Docteur Moreau de Don Taylor possède le mérite d'être un divertissement équilibré et sans temps morts, assumant parfaitement ses effets kitsch ( et s'en amusant, même ! ). A voir par les amateurs du cinéma de genre mais aussi pour les nostalgiques de Burt Lancaster. Sympa...
Un film fantastique issu de l'imagination de H.G.Wells qui est, ici, plus ou moins bien retranscrit. Le film se laisse suivre mais a quand même bien mal vieilli ( les maquillages sont quelques fois grotesques ). Un divertissement honnête mais loin d'être à la hauteur.
Ce film jouant sur les stratégies de manipulation est assez efficace, avec ces " geôliers " constamment sur la brèche pour faire tomber les prisonniers par ces moyens infinis & enfin interdire toute humanité si non-analysée ; et c'est peut-être pour cela qu'il peut faire sourire aujourd'hui...