Malgré mon allergie eux comédies musicales et comme il ne faut pas mourrir idiot, j’ai essayé un film de Jacques Demy et donc les demoiselles de Rochefort. Et il ne servira pas pour moi d’antidote bien au contraire. J’ai trouvé dans ce film tout ce que je déteste dans le genre. Des chansons ridicules, chantées faux (ici en plus même pas par les acteurs que l’on voit à l’écran). La pire étant ici la chanson ou différents acteurs lisent le journal qui m’a même carrément fait rire. Cela m’a déplu d’autant plus que j’ai senti une forme de prétention dans le film de faire une grande œuvre, presque une forme d’élitisme. Je reconnais que très souvent le cadre est joli, mais pas de quoi me faire apprécier un film que j’ai trouvé insupportable. J’ai essayé on ne m’y reprendra pas.
Un week-end à Rochefort. Des chassés-croisés amoureux, une kermesse qui approche, des intrigues qui se dénouent, et le tout en chansons. C'est ici la qualité de la réalisation de Jacques Demy qui frappe en premier. Ce dernier filme avec élégance, fluidité et précision, rendant la ville de Rochefort colorée et éclatante, et apportant beaucoup de symbolisme derrière ses chorégraphies et ses personnages. Ceux-ci sont incarnés par des acteurs en forme : outre le tandem pétillant Catherine Deneuve / Françoise Dorléac, Michel Piccoli incarne un vendeur délicat, mais surtout on a le droit à la présence du très charismatique et flexible Gene Kelly. Côté scénario, certains reprocheront la naïveté des chansons et de l'univers, mais celle-ci est justement là pour trancher avec le côté tragique, voire sinistre des péripéties et du fond de l'histoire (des amoureux qui peinent à se trouver, une sous-intrigue de meurtre, des forains aux allures de prédateurs sexuels, des enfants abandonnés...), devenant presque une philosophie. Un classique du film musical français.
Au contraire des "Parapluies de Cherboug", "Les demoiselles de Rochefort" proposent une série de chansons plutôt sympathiques. Mais le récit de ces amoureux qui se croisent sans cesse sans jamais se rencontrer réellement n’a rien de passionnant.
L’extravagante « Lola » nous a bien séduite, puis « La Baie des Anges », suivi des « Parapluies de Cherbourg », nous ont bouleversés. Il ne serait pas étonnant de voir le talentueux Jacques Demy revenir aux commandes d’une nouvelle comédie musicale afin de confirmer ses performances dans ce domaine si restreint dans le genre, mais si épanouissant dans sa réalisation. Dans une nouvelle ville portuaire des plus remarquables, on y découvre Rochefort, tel un personnage qui exprime sa joie et sa créativité à travers des lieux mémorables, emprunts d’une utopie romanesque des plus envoûtantes.
Du dernier pont transbordeur de France à la place Colbert, dont la symétrie des carreaux justifie un décor naturel prestigieux, le sentiment d’une industrie qui observe Hollywood de loin est pertinente. Les ballets se succèdent au premier plan, sur le rythme d’un Michel Legrand très inspiré. Il sait proposer le changement de ton selon les moments et il arrive à rendre ses partitions très intimes aux personnages qui sont subtilement introduits. La famille Garnier est au centre de cette croisade musicale où les âmes-sœurs se recherchent élégamment. On retrouve ainsi les sœurs jumelles Delphine et Solange, respectivement campées par Catherine Deneuve et Françoise Dorléac. La première est professeur de danse, l’autre de musique. Chacune développe son talent au profit de cette œuvre qui colle parfaitement au projet musical.
La présence d’Yvonne (Danielle Darrieux), leur mère comme gérante d’une brasserie, se justifie comme un intermédiaire nécessaire dans un puzzle amoureux. Rochefort est grande et l’illusion est totale lorsque l’on observe avec attention ces détails, où les couleurs pastelles et les paroles qui évoquent bien plus que de la poésie. Il existe un rapport de force lorsque les répliques chantées sont données. Le chant devient alors un instrument à par entière qui se distingue de l’ambiance. C’est notamment avec le fabuleux Andy Miller, incarné par Gene Kelly, habitué de ce genre de code, qu’on bouscule la virilité. Les hommes n’en possèdent qu’une partie jusqu’à leur associer la couleur rose qui tranche avec leur personnalité dynamique et rêveur. La richesse est autant masculine que féminine, car tout s’équilibre aux termes d’une œuvre qui appréhende l’amour comme une fatalité qu’on entretient en rêvant avant tout.
Subtilement importé de Broadway et d’Hollywood, l’influence américaine a permis à Demy de réaliser une pépite, en exploitant les décors locaux d’une ville en pleine expansion culturelle. « Les Demoiselles de Rochefort » brosse ainsi le portrait de la comédie musicale qui se veut instinctive. Les âmes-sœurs se recoupent sur la même partition ou finissent par se rencontrer au bout de leur passion qui les porte. C’est en y croyant que l’on en tombe amoureux, car en dehors des hommages qu’on puisse faire aux marins et aux amants, c’est le fait d’avoir joué une note juste que le récit nous saisit et nous fait avouer que le spectaculaire se met à notre service le temps d’une valse dynamique.
Un film culte ! C'est une comédie musicale rafraîchissante et joyeuse. Les péripéties et les musiques sont entraînantes. On a envie de danser et de chanter en même temps que les personnages.
"Les Demoiselles de Rochefort" a le mérite d'exister. Car, faire une comédie musicale, en France, dans les années 60, avec un budget intéressant, des places et rues bloquées dans une ville de taille moyenne et avec une star américaine du genre (Gene Kelly) au casting, cela mérite notre admiration.
Oui, il est surprenant qu'une comédie musicale aussi ambitieuse que "Les Demoiselles de Rochefort" ait pu voir le jour mais c'est une agréable surprise.
Cette oeuvre a d'ailleurs traversé les décennies puisque aujourd'hui, sans avoir vu le film, on connaît tous des chansons comme "Nous sommes des soeurs jumelles ..." avec un rythme qui reste dans la tête.
Malheureusement, lorsque je me suis penché sur le film et malgré ces a priori positifs, j'ai été grandement déçu.
Les personnages sont insipides, naïfs, bêtes même. Ils évoluent dans une histoire basique, dont les ressorts sont amenés avec des sabots, c'est-à-dire sans finesse. Une histoire qui est à la fois kitsch et niaise.
Alors on se dit que l'on va plutôt se raccrocher aux instants musicaux et de danse. Et là, on souffle un peu : les danseurs sont très bons et les chorégraphies sont intéressantes. Malheureusement, et c'est probablement ce qui me surprend le plus, les acteurs chantent mal. Gros problème pour un film musical ...
Alors quand vous ne pouvez pas vous raccrocher à l'histoire, aux personnages ou aux chansons, c'est légèrement embêtant.
chef d'oeuvre absolu de la comédie musicale à la française, tout est réussi dans ce bonbon acidulé des années 60, avec ces chansons qui ont bercé mon enfance et les couleurs qui rappellent celles des robes que portaient les mamans...tout y est à la fois léger et grave, porté par une élégance et un raffinement qu'on ne trouvera plus jamais, ou alors si rarement au cinéma. Délicieusement désuet, charmant, il n'y a pas assez de mot pour dire avec quelle émotion on revoit ça quand on a aimé ce film dès qu'on l'a vu la première fois, ce qui fut mon cas...
Tout simplement un chef d'oeuvre d'harmonie : couleurs, mouvements, formes et musiques accompagnent magnifiquement les merveilleux acteurs, surtout les deux soeurs, dans une histoire un peu folle qui n'est ni drame ni comédie. Pour moi, c'est le film majeur de J. DEMY, bien supérieur aux Parapluies de Cherbourg (un peu surestimé du fait du contexte de sa sortie et de sa trace nostalgique) et un poil au-dessus de Peau d'Ane.
j adore le film que j ai vu une cinquantaine de fois je m en lasse pas . un film Joyeux plein de couleur plein d espoir les comédiens sont formidables la musique les chansons bravo Mr Michel l'agrandir et bien sur au grand réalisateur jaques demy j adore son univers son imagination
S'il fallait définir le film qui rend le sourire,celui qui nous fait croire que la ville est belle,que l'amour est pur et que le bonheur se trouve au coin de la rue,on citerait d'emblée "Les Demoiselles de Rochefort".Comédie musicale chorale de Jacques Demy,colorée,entraînante, enthousiasmante,chorégraphiée à la perfection,et remède imparable contre la tristesse du quotidien.C'est ça la magie du cinéma!La petite ville de Rochefort accueille une multitude de personnages gais,optimistes,qui chantent et dansent avec vigueur.François Dorléac,la rousse et Catherine Deneuve,la blonde,belles à se damner, incarnent les soeurs jumelles "nées sous le signe du Gémeaux".A la recherche du grand amour,de l'évasion,avec le dynamisme de leur jeunesse.Une image mythique.Comment oublier Jacques Perrin en marin romantique,Gene Kelly en musicien séducteur,Danielle Darrieux en patronne de bar amère,ou Michel Piccoli en boutiquier charmant.Demy présente des tableaux colorés.Etrangement,l'ambiance générale,si souriante,fait plonger dans une sorte de nostalgie prégnante.Le spectateur a toujours une vision globale des différentes trames,alors que les personnages,eux,se croisent sans se voir.Demy fait intervenir le destin.Toutes les chansons sont bien écrites,et musicalement entêtantes,sous la houlette d'un Michel Legrand particulièrement inspiré.
Un film étourdissant où la Nouvelle Vague française rencontre la comédie musicale américaine. On ne se lasse pas de cette fête de la musique et des couleurs où transperce derrière les jeux de mots et les rires la mélancolie de Jacques Demy. Un des chefs-d'oeuvre du cinéma français. Voir ma critique complète sur mon blog :
Maintenant, j'en suis sûr et certain à plus de cent pour cent. Je suis doté d'une curiosité qui dépasse toutes les limites. Je m'explique: il y a de cela deux semaines (si ma mémoire ne me trahit pas), j'avais rédigé une critique sur « Les parapluies de Cherbourg ». Devant ce film, je m'étais tellement ennuyé que j'avais fini par dire que c'était pas demain la veille que j'allais à nouveau mater une comédie musicale. Mais ma curiosité débordante a fini par prendre le dessus et m'a guidé en direction de ces « Demoiselles de Rochefort ». Mais le résultat final est le même. Je vais même le résumer en deux mots: simplement atroce. Un film peut rapidement devenir un véritable chemin de croix. Et bien, celui là en a été un pour moi. J'ai vraiment beaucoup souffert pour en arriver au bout. J'ai rien aimé du tout. D'abord, les sœurs Garnier sont vraiment désagréables. Très jolies d'accord, mais incroyablement bêcheuses. La musique, c'est pareil, j'ai pas aimé du tout. Elle vaut pour ainsi dire quasiment pas un kopeck. Et que dire des chansons? Elles sont tout simplement... stupides pour rester correct. Je dirais même douteuses parfois. J'ai le souvenir d'une rime entre érudite et frite... Les dialogues, c'était du même acabit. Le point culminant étant atteint lors du jeu de mot entre perm et Nantes qui donne: perm à Nantes. Un jeu de mots répété quand même à sept reprises... au cas où on aurait pas percuté. Et pour terminer, j'en arrive aux chorégraphies et là, c'est l'extase peut-être même plus. Je croyais avoir vu le pire après avoir regardé « Grease », mais là, j'ai trouvé encore mieux que ça. Malgré la destruction en règle à laquelle je viens d'opérer, je suis le premier à reconnaître sans sourciller une seconde que ce film était sans aucun doute très original pour l'époque. Mais de nos jours, la pilule ne passe plus du tout. Finalement, la seule raison valable pour regarder ces « Demoiselles de Rochefort », c'est pour renforcer sa culture cinématographique française. Et rien d'autre.
"Les Demoiselles de Rochefort" est un hommage aux comédies musicales américaines, à la fois parce qu'il reprend la structure de l'alternance entre scènes parlées et numéros chantés et dansés, et aussi parce que l'immense Gene Kelly fait partie d'un casting de choix. La forme du film n'empêche toutefois pas (et heureusement) l'épanouissement du style de Demy, à savoir des correspondances entre couleurs qui n'auront peut-être jamais été aussi belles et complexes, des dialogues malicieux et d'une drôlerie propre à la Nouvelle Vague et enfin un lyrisme souvent favorisé par la sublime musique de Michel Legrand (auquel il est fait un clin d’œil particulièrement savoureux). Même si le film n'échappe pas à une certaine cruauté, il dépasse cette tension dramatique par le rire ou l'amour qui unit certains personnages. Au final, Jacques Demy aura réussi à émouvoir et parfois même à bouleverser en réalisant avant tout un grand film sur le bonheur.