Sissi, désormais à la cour de Vienne, ressent de plus en plus l’enfermement et la pression hiérarchique, surtout avec sa terrible belle-mère qui a une énorme emprise sur sa vie. C’est dans cette aristocratie austère qu’elle commence à regretter la Bavière. Les choses empires lorsqu’elle met au monde une fille, dont la garde lui est vite retirée.
Deuxième volet d’une trilogie sur la vie d’Élisabeth de Wittelsbach, Sissi impératrice montre avec fidélité l’esprit libre qu’elle était. Même si elle accepta son mariage et son statut, elle passait son temps à fuir la cour et ses usages, préférant les voyages et l’équitation. On retrouve cette soif de liberté dans ce film avec son amour pour son enfant qu’elle tient à élever elle-même, ou lorsqu’elle se réfugie chez ses parents, excédée par les décisions de sa belle-mère.
Plans fixes, légers panoramiques pour associer la beauté des paysages d’Autriche aux dialogues, Sissi impératrice brille par une simplicité théâtrale, le conflit entre sa liberté et les contraintes de la cour suffisant à porter cette histoire. Romy Schneider est formidable, et sa VF souligne son élégance d’actrice. Les costumes sont superbes, et la coiffure de Sissi est identique aux rares photos d’époque, on ne peut que saluer cette fidélité historique quand on sait que ses cheveux de plusieurs kilos prenaient 3h par jour de coiffure.
Le traitement d’Ernst Marischka est un peu édulcoré, notamment sur l’aspect volage du mari, mais on ressent tout de même la force de volonté de Sissi, et c’est l’essentiel.
Malgré son âge, Sissi impératrice est un film inspire beaucoup par cette figure historique libre et fière, qui n’a jamais accepté de se soumettre et de sacrifier son bonheur pour des protocoles arbitraires.