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Max Rss
203 abonnés
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0,5
Publiée le 28 mai 2019
C'était quoi le but de ce film ? Parler de l'Afrique post-coloniale ? Ça m'en a tout l'air étant donné que le fameux Doumbé rappelle fortement Patrice Lumumba, ministre assassiné de l'ancien Congo belge. C'est de ça que le film voulait parler ? Ouais ben faudra repasser alors. Parce que cet "Etat sauvage" n'est rien d'autre qu'un horrible navet. Quel ennui. Il ne se passe absolument rien. En tout cas, rien d'intéressant. Et qu'est-ce que c'est mou bon sang, il n'y a aucun rythme. Le film est littéralement bouffé par de nombreuses scènes qui tirent en longueur ou qui n'apportent absolument rien. Passée la première demi-heure, ça tourne à la catastrophe. Et avec un tâcheron comme Francis Girod derrière la caméra... bonjour les dégâts. Et pour ne rien arranger, on trouve rien de mieux plus tard que de centrer l'histoire sur le tandem Barrault/Dutronc. Ce n'est pas pour charger gratuitement la dame mais visiblement, elle n'a pas hérité du talent de tonton. Son jeu est d'une fadeur exaspérante. Hélas, Dutronc, pour le coup n'est pas mieux. Il donne l'impression de s'ennuyer à mourir et de ne jamais y croire. Leurs échanges sont carrément assommants. Claude Brasseur est aussi perdant, pour deux raisons : la première étant qu'on ne le voit finalement pas beaucoup et la deuxième, c'est qu'il est si mal dirigé qu'il en devient mauvais. Il n'y a que Michel Piccoli qui tienne son rang. Moi, humble spectateur, je n'ai que ce conseil à vous donner : fuyez cette purge. Vous ne perdrez absolument rien.
"L'État sauvage" romance sur fond politique française réalisée par Francis Girod (Lacenaire), sorti en 1978, d'après le roman éponyme de Georges Conchon (Prix Goncourt 1964). Un film avec une belle distribution : Michel Piccoli, Marie-Christine Barrault, Claude Brasseur et Jacques Dutronc. Un film sur l'Afrique, colonisée, décolonisée et néocolonisée, tourné en Guyane. Claude Brasseur fait une prestation remarquable dans l'odieux personnage de Gravenoir. Une vision de l'Afrique post-coloniale, où les ressortissants occidentaux y exerce toujours leur influence, entre postes clés, trafics et corruption. Un film politique, qui semble faire référence au Congo et à l’assassinat de Patrice Lumumba en 1960 interprété par Doura Mané dans le personnage de Patrice Doumbe. Un film politique, mais aussi une histoire d’amour et de cocu, interprété par Jacques Dutronc qui reste discret, voire lointain dans ce rôle. Entre la romance et le propos politique entremêlés il est difficile de savoir quel film nous regardons vraiment. La réalisation est de qualité et le film ne manque pas de scènes fortes.
Au vu du casting le film n'est pas exceptionnel, cependant il montre sans doute assez bien le fonctionnement de l'afrique postcoloniale qui perdure toujours dans une certaine mesure.
Ce film est un drôle de film à mon sens. Il y a un bon casting, et surement un très bon scénario car basé sur un prix Goncourt, cependant la mayonnaise ne prend pas. Il y a bien sur tous les personnages classiques dans ce genre d'histoire, le ministre intègre qui va être éliminé, les autres ministres corrompu, le Français colonialiste qui a le pouvoir, et le chef de police blanc qui gère le pouvoir tout en gardant une certaine réserve sur ce qui se passe. Le film manque de rythme et l'histoire d'amour est un peu faible pour être la trame principale du film. A noter les belles performances de Michel Picoli qui est un peu méconnaissable dans ce film, Jacques Dutronc dont la façon de jouer minimaliste et nonchalante convient parfaitement à ce rôle ainsi que celle de C. Brasseur.
En 1960, dans un pays d'Afrique francophone tout juste indépendant, la population indigène et les expatriés français entretiennent des relations tendues. Les personnages de Jacques Dutronc et de Marie-Christine Barrault initient un drame humain et politique qui stigmatise entre autres choses le racisme de part et d'autre. "L'état sauvage", prix Goncourt de Georges Conchon, est un état des lieux de ces jeunes républiques africaines pas réellement délivrées de la tutelle française. Francis Girod décrit l'impossible cohabitation entre deux communautés seulement liées par la corruption et parfois par la bêtise. D'un côté, il montre des français manipulateurs et condescendants, racistes et crapuleux (Claude Brasseur), cultivant la rancoeur d'avoir perdu leur "pré carré"; de l'autre, le réalisateur évoque le nouveau pouvoir et ses potentats corrompus ou incompétents. Sous l'oeil d'un flic local (Piccoli), énigmatique et passif.
Ce n'est pas tant l'intrigue, qui se focalise sur le couple Dutronc-Barrault, qui me semble déterminante que la somme de détails et de faits reflétant globalement l'Afrique officiellement décolonisée. La force du film, indépendamment de son acuité, est sa capacité à reproduire l'atmosphère locale, l'identité trouble d'une ancienne colonie.
Un homme retourne en Afrique pour chercher sa femme qui était restée avec son amant, et qui depuis est devenue la maîtresse d'un ministre africain. Et pendant ce temps, se déroule une révolte locale contre les colons blancs et les africains qui travaillent pour eux.spoiler: Le ministre en question sera arrêté et exécuté. La femme alors suivra son mari et retournera en Europe.
Bon film de Francis Girod sur la décomposition des nouveaux états africains. L'ambiance, l'atmosphère de déliquescence est très bien rendu, c'est le constat d'une réalité. Les problèmes sentimentaux du héros et de sa femme sont la partie faible du film qui par ailleurs est très bien réalisé. Les acteurs sont également très bons (Piccoli, Brasseur).